Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'entre les oeuvres de
Pierre Bordage et moi, c'est une relation tumultueuse. J'ai souvent adoré me plonger dans leurs univers, certains m'ont fait voyagé et d'autres au contraire n'ont été que de grandes déceptions. Mais j'ai appris à vivre avec et c'est toujours avec plaisir, bien qu'avec une légère pointe d'angoisse, que j'ouvre un de ces romans.
Me voilà donc avec
Échos dans le temps entre les mains. Et, au bout de quelques pages, c'est avec joie que je me rends compte que j'avais raison d'en entamer la lecture.
L'univers est certes moins développé que ceux dont Bordage nous fait don habituellement, mais la détresse dans laquelle se trouve Jeanne, notre héroïne, a compensé ce manque et pas d'un peu. La maladie est dépeinte de manière assez crue et on comprend que Jeanne a renoncé. Pourtant la voilà embarquée dans une terrible traque. Et bien qu'elle aura un rôle à jouer, il faut bien avouer qu'elle est plus ballottée par son comparse Kort que meneuse de l'action.
A côté de cette héroïne en pleine dégénérescence, on retrouve un univers digne des films de science-fiction des années 80, des supers soldats modifiés venus du futur, un incroyable agent secret.
ainsi que des scientifiques fuyant les répercussions de leur invention, mais chut, c'est un secret
Entre nous, ce n'est pas univers très original, mais cela m'a amplement suffit pour me donner envie de lire une suite éventuelle des aventures de Kort et Jeanne.
Un petit bémol pour terminer, les voyages dans le temps sont toujours un casse-tête narratif. Et si Bordage ne se mouille pas trop, certaines de ses remarques sur le sujet m'ont un rien contrarié, mais rien de grave.
Bref, foncez ! C'est un franche réussite de Bordage, pas une aventure épique comme à son habitude, mais plus intime.