Non, l'homme seul ne cède jamais ; ses ordres tombent, nets, précis, incontournables. Il reste sourd aux exigences du syndicat nouvellement formé qui réclame l'application de la convention collective signée l'automne dernier, de substancielles augmentations de la salaire et la quatrième semaine de congés payés.
La haine, c'est comme le vent. On croit à une légère brise et voilà la tempête qui se déchaîne.
La haine, c’est comme le vent. On croit à une légère brise et voilà la tempête qui se déchaîne.
L'innocence de Peyrignac le réhabilitera, rachètera le faux pas payé si cher et lui permettra surtout de retrouver Virginie, qui ne l’a peut-être pas oublié puisqu’elle continue de vivre seule.
Vous ne comprenez pas ce qui se passe dans la tête d’un homme comme Peyrignac que je connais bien. Ce crime est si odieux, si impensable et il se croit tellement au-dessus de la mêlée qu’il s’est dit que personne n’oserait le soupçonner. Alors, je vous demande de faire votre devoir. Les deux balles manquantes dans son revolver l’accusent.
Sa solitude lui pèse. L’univers des femmes le fascine tout autant qu’il le redoute. Ses tentatives de séduction se sont toujours soldées par des échecs et il en a conclu qu’il était maladroit, peu intéressant et incapable de plaire.
Dès que le sang coule, les gens ont peur. Ils ont besoin d’un coupable qui ne peut pas se fabriquer sur mesure.
Son besoin d’afficher sa réussite, la distance qu’il met entre lui et les autres déplaisent, mais personne ne lui fait la moindre remarque tant sa prestance en impose à tous. Le curé a renoncé à infléchir ce caractère intraitable
Les chiffres donnent raison aux rumeurs : la Fabrique est au bord de la faillite. Beaucoup plus que les dépenses de Virginie, le tassement du marché et l’obstination du patron à ne rien changer à sa production ont eu raison de l’usine la plus saine du département.