J'ai adoré !
Un second volume qui a plus de peps que le premier, l'usurpateur est toujours là, le légitime aussi et les événements s'enchaînent au rythme des épisodes récurrents de la peste noire. Il ne faut plus présenter les protagonistes et l'Histoire est alors juste un roman où une héroïne de fiction fait le buzz ;-)
Le rat noir reste présent tout du long et son museau qui pointe régulièrement son nez anime cette période bien sombre de l'histoire de France où les prétendants au royaume sont clairement trop nombreux, où Charles de Navarre et le Prince Noir jouent un rôle dangereux et où le peuple n'est qu'une broutille pour les grands qui s'invectivent allègrement. Les têtes tombent, les batailles sont sanglantes, le peuple meurt et déjà l'ombre d'une révolution s'amorce. Tout cela pour un pseudo roi de pacotille qui n'a vécu que par sa légende.
Un roman instructif et une toute belle histoire d'amour qui défie la maladie et le temps :-)
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La seconde partie de cette saga se passe sous le règne de Jean II le Bon. Il est marqué par la défiance du pays envers les Valois, branche cadette des Capétiens ayant accédé au trône à la mort sans descendant du roi de France Charles IV, pour éviter qu'Édouard III, roi d'Angleterre, petit-fils par sa mère du roi Philippe IV le Bel et donc neveu de Charles IV, ne prenne possession du trône de France. Cette période du début de la guerre de cent ans est passionnante, même si les péripéties de l'héroïne, Eugénie, qui se sort de toutes les situations est lassant et peu réaliste. J'ai aimé pour le côté historique mais j'ai été déçu par l'intrigue.
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un peu déçue par le deuxième tome de cette saga... cela ferait une bonne série télévisée sans doute mais je me suis vite lassée de cette belle femme surdouée qui se sort ( ou est sauvée ) in extremis de toutes les situations on ne peut plus délicate.
Cela reste un roman agréable à lire et qui retrace bien l'époque moyenageuse, ses croyances et ses troubles
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Jean II qui comprenait l'ironie de telles flatteries toisa le grand cheval, s'attarda sur la hauteur de son encolure, puis, perplexe, il se tourna vers Charles, si petit que chacun comprit l'interrogation du Valois. Des sourires lui indiquèrent qu'il avait fait mouche et il fut fier d'avoir cloué le bec à son gendre sans prononcer un mot.
Il posa la tête du malade sur les couvertures pliées et se dressa dans la nuit. A cet instant, Eugénie l'aimait. De tous les hommes qu'elle avait connus, il était le seul à se donner avec autant de promptitude, à mettre sa force colossale au service de ses sentiments sans la moindre arrière -pensée, en toute générosité. Oui, elle l'aimait, même si elle savait que ce sentiment n'était pas celui d'une femme pour son époux.
L'assassinat de M. d'Espagne provoqua plus de joie que de peine. Le bellâtre avait réussi à se faire détester de toute la cour qui lui faisait pourtant bonne figure. Jean II ne voulut pas y croire. Il s'en prit au messager qui avait éreinté son cheval pour rapporter la mauvaise nouvelle. Personne dan son royaume 'était assez fou pour agresser son mai ! Le coursier lui conta comment un groupe d'une vingtaine d'hommes avait investi "La Truie qui file", comment on avait sorti son amant en chemise de nuit de sous son lit et comment il avait été apostrophé par une femme que le roi avait accueillie dans sa cour, Mme de Hauteville qui n'était autre que la comtesse d'Anjou, sœur de son rival siennois.
La dernière nuit de Pompéi - Gilbert Bordes