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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
En 1193, la princesse danoise Ingeburge épouse Philippe Auguste et est sacrée reine de France. A la consternation générale, dès le lendemain de la nuit de noces, Philippe réclame la dissolution du mariage. Il ne l'obtiendra pas, et Ingeburge, qui ne consentira jamais à sa répudiation, est enfermée pendant vingt ans dans différents couvents, puis, dans de terribles conditions, à la forteresse d'Etampes. Qu'à cela ne tienne, le roi se remarie. Bigame, il est excommunié par le pape qui jette l'interdit sur le royaume de France, y suspendant toute activité cléricale au grand dam de la population épouvantée et au bord de la révolte. La mort en couches de "l'épouse ajoutée" lève l'interdit, mais il faudra attendre l'an 1213 pour que Philippe Auguste se résigne à restituer ses droits d'épouse et de reine à Ingeburge. Celle-ci reprendra sa place comme si de rien n'était…


Habitant d'Etampes et auteur de nombreux romans historiques, Gilbert Bordes ne pouvait qu'être sensible aux ombres du passé, qu'avec un peu d'imagination, on est tenté de faire revivre autour des vestiges de l'ancienne forteresse royale qui dominait la ville. Des siècles d'histoire qui nous ont laissé cette unique tour, l'auteur a retenu l'incroyable et aujourd'hui méconnu destin de la reine Ingeburge : une femme à la personnalité sans aucun doute hors du commun, qui, bafouée et maltraitée de la pire manière et pour les plus obscures raisons, jamais ne lâcha prise et réussit, après vingt ans de résistance misérable et solitaire, à reprendre sa place sans broncher, et à s'entendre intelligemment avec l'époux qu'elle devait haïr…


A sa manière bien à lui, et même si le récit passe par quelques scènes d'exécutions sanglantes, l'auteur a recréé une version relativement tendre de cette histoire, traversée par une romance longtemps chaste entre l'héroïne emprisonnée et un chevalier proche du roi, chargé de ses nombreux transferts. Guerrier fruste au grand et droit coeur, c'est aussi entre ses mains que, comme dans tous ses livres, Gilbert Bordes place l'un de ces instruments à cordes qui lui sont si chers, puisque l'homme se fait à l'occasion troubadour en jouant de la vielle.


On l'aura compris, tout en s'inspirant d'un fond et de personnages historiques réels, l'écrivain reste fidèle à son univers romanesque où la méchanceté et la cruauté trouvent toujours une sorte de contrepoids. Si l'ensemble en acquiert une certaine légèreté un peu idéaliste et ses personnages un parfum de fantasme, la lecture coule facilement, offrant un agréable moment de détente sans prétention et l'avantage d'un aperçu historique qui ne laissera personne indifférent : il est de ces destins dont la réalité dépasse toute fiction…

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Voici une fiction historique très intéressante par son sujet.
Les personnages de ce roman ont réellement existé, il s'agit du roi de France Philippe Auguste et de son épouse bafouée Ingeburge. J'ai apprécié découvrir de manière romancée la destinée de ces deux êtres couronnés. C'est loin d'être rose.
Ingeburge, princesse du danemark épouse le roi de France. le 15 aout 1193 elle fut couronnée reine de France. le lendemain Philippe Auguste réclame la dissolution du mariage Qu'il n'obtiendra pas. Ingeburge fut enfermée une vingtaine d'années dans différents couvents. Il lui faudra attendre 1213 pour que Philippe Auguste se résigne à restituer ses droits d'épouse et de reine.
C'est une lecture appréciable et instructive qui pour moi a manqué de fluidité dans l'écriture.
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Fin XIIème siècle, le roi Philippe Auguste prend pour deuxième épouse Ingeburge, venue du Danemark.
Cette princesse est toujours amoureuse d'un beau jeune homme danois.
le roi Philippe est répugnant à ses yeux. Ils ne comprennent pas un mot de ce qu'ils racontent l'un à l'autre.
Le roi voit son dégoût et n'arrive pas à l'honorer.
le lendemain, il la répudie et la fait enfermer dans des couvents successifs.
Il se brouille avec le pape qui le somme de réhabiliter son épouse.
Ingeburge redevient reine après de nombreuses mises à l'écart. Elle n'aura eu de cesse de réclamer ses droits.
Entretemps, elle aura profité de la protection de Guilhem de Ventadour mais elle aura aussi dû subir des outrages dans un couvent en devant travailler comme une servante.
Une lecture très appréciée par la personne qui me l'a prêtée mais j'ai trouvé l'auteur très friand de détails spectaculaires pour attirer le lecteur.
En même temps, la civilisation de l'époque était bien différente et c'est certainement difficile de la traduire par écrit.
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Ce récit est une fiction historique et non une romance historique.

Il narre la vie d'Ingeburge, une princesse danoise, qui accéda au trône de France. Elle fut mariée à Philippe II. Elle ne partagea jamais la couche de ce roi de France. Elle fut répudiée et cloîtrée durant de nombreuses années dans différents couvents, traitée tantôt avec égard et le plus souvent comme une moins que rien.

La plume de l'auteur nous apporte de nombreux détails de la vie des années 1200 : les différences sociales, les relations tendues entre le roi et les papes, quelques complots politiques (notamment avec les Anglais), divers cadres de vie (les cloîtres, les châteaux, les bois comme refuges des brigands…), la cruauté des Grands et celle des populations moins privilégiées, un inventaire des objets de torture, aussi. le travail de recherche documentaire est assez riche sans être envahissant, donné à bon escient. Ce qui est fort appréciable.

Comme il s'agit d'une fiction historique, Gilbert BORDES relate des faits, comme un historien le pratique. Au moment opportun, il explique les intentions et les pensées des personnages. La narration est à la 3ème personne. le lecteur n'entre pas dans « la tête des personnages ». Il est tenu à distance.

J'ai éprouvé quelques difficultés à entrer dans ce récit. Il m'a manqué quelques émotions aux points clés de l'expérience de cette jeune reine. J'ai du appréhender cette manière de raconter durant la première moitié du roman. Habituée, par la suite, j'ai apprécié lire l'histoire de Ingeburge. Il m'a semblé, que la fin du roman était davantage romancé (ce que j'ai aimé).


Les faits de l'Histoire de Philippe Auguste et de la Reine Ingeburge sont vrais. Les spéculations sur l'annulation du mariage sont nombreuses.

Gilbert BORDES nous propose une version qui est (selon mon avis) fort romancée sans en avoir la tonalité. J'aurais aimé que l'illustration de roman, la plume de l'auteur et cette version soient davantage en harmonie.

J'ai néanmoins bien apprécié de connaître ces deux personnages et ce superbe roi Capétien comme en témoigne l'Histoire. Dans le roman, sa personnalité a manqué de magnificence, au moins à l'égard de sa/ses reine(s).
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Le roman débute en 1179 : Philippe, 14 ans, participe à une chasse avec son père, le roi Louis VII. Il se perd dans la forêt, y erre toute une nuit et est persuadé d'y avoir rencontré la mort sous la forme d'une jeune femme blonde avec un grain de beauté au menton.
Quelques mois plus tard, toujours hanté par cette rencontre, il est couronné roi et devient Philippe II, ou Philippe Auguste.
Après le décès de sa première femme, Isabelle de Hainaut, il conclue une alliance avec le Danemark et décide d'épouser la jeune Ingeburge, 13 ans, fille du roi danois. le mariage a lieu en 1193 dans la ville d'Amiens. le peuple en liesse est ravi d'accueillir la nouvelle reine, mais tout dérape dès la nuit de noces : malgré sa déception, Ingeburge se prépare psychologiquement à sa première nuit avec cet homme qui "n'a pas plus de prestance qu'un valet de pied". Philippe lui se croit ensorcelé et ne peut consommer le mariage.
Le lendemain lors de la messe, Philippe aperçoit un grain de beauté "sur le haut droit du menton" de son épouse. C'est elle! La mort est venue le chercher! Il la répudie immédiatement et la place sous la protection de Guilhem de Ventadour, un colosse bruyant, bon vivant à la fois chevalier et troubadour.
Commence alors une vie de recluse pour Ingeburge : ballotée de couvent en abbaye, de ville en ville, elle passera 20 ans loin de son mari.
L'histoire est complétement folle, car Philippe Auguste en étant toujours marié, a épousé Agnès de Méranie!
Ingeburge elle reste fidèle à son rôle de reine de France même si l'amour que lui porte Guilhem depuis leur rencontre, la touche de plus en plus.
Une histoire bien triste au final, d'un amour impossible.
Un récit en peu long car l'exil de la reine est toujours un peu le même : des couvents sans chauffage, sans nourriture mais avec des poux et autres vermines!

#NetGalley #Éditions Presses de la Cité
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Je remercie NetGalley pour l'envoi de ce service presse.

J'ai bien aimé ce roman mais sans plus.

J'ai trouvé que l'histoire était trop condensée pour que l'on puisse tout bien comprendre. Pareil en ce qui concerne les personnages : on ne s'attarde pas sur eux.

J'aurai vraiment aimé que le récit soit plus aérer, plus fluide : cela peut faciliter la lecture !

Malgré tout, le roman est bien documenté et intéressant afin d'en apprendre plus sur cette période de l'histoire.
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