C'est à une icône que s'attache cette biographie , un roi et saint avec , de plus un génial chargé de communication en la personne de Joinville. On ne peut nier sa capacité d'organisateur (avec l'aide de sa mère) , ni celle de pacificateur qu'il exerça en France et en Europe . Mais l'autre face , est une forme de fanatisme religieux qui l'amena à persécuter Cathares et Juifs et le lança dans les expéditions coûteuses et périlleuses contre l'Islam .L'auteur me paraît avoir été un peu trop ébloui par l'auréole du saint.
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En juin ou juillet 987, à Senlis, Hugues Capet est élu roi de France par une assemblée composée d'évêques et de grands seigneurs. Il fonde cette dynastie capétienne qui assumera le destin de la France jusqu'à la révolution.
Voilà à peu près tout ce qui subsiste dans la mémoire collective d'un événement capital de notre histoire, d'un règne obscur, d'un roi, comme on a dit, sans visage.
Cependant son accession au trône mettait le point final à une rivalité séculaire et combien dommageable pour le peuple entre les deux familles les plus en vue du royaume : les Carolingiens qui détenaient un pouvoir légal, indiscuté dans son principe, mais chancelant, et les Robertiens dont la puissance n'avait cessé de croître depuis Robert le Fort, leur héros éponyme...
(extrait de l'introduction "Un roi sans visage" de l'édition parue chez "Marabout" en 1988)
La forte personnalité de Philippe le bel domine la période qui s'étend de la mort de Saint-Louis à l’avènement de la dynastie des Valois.
Avec lui le Moyen-Age classique prend réellement fin ;l'esprit qui l'avait animé, cesse d'exister : service de Dieu, honneur du monde, dévouements gratuits et massifs, respect de la créature en tant que porteuse d'une âme chrétienne.
Prince déjà moderne et même, à sa façon, révolutionnaire, Philippe le Bel réforme hardiment les structures de l'état : administrations, justice, armée, fiscalité.
Il crée un nouveau style de gouvernement qui offusque ses contemporains et les déçoit plus encore qu'il ne les inquiète : sous sa main de fer, la vieille monarchie cesse d'être débonnaire....
("Les architectures de l'Histoire", extrait de l'introduction à l'édition parue chez "Marabout" en 1988)
Imputer aux Templiers la responsabilité des désastres de Terre Sainte présentait un grand avantage : Trop de croyants accusaient les Princes d'avoir renoncé à prendre
la croix !
Il semble bien que Philippe le Bel ait eu plusieurs motifs :
Abattre quand il en était temps cette puissance Templière indépendante et qui échappait à l'autorité royale ;
Tenter de s'approprier des biens mobiliers et une richesse considérables en un moment où la situation du Trésor tournait au drame et contraignait à une nouvelle dévaluation de la monnaie ;
Soustraire à Clément V l'appui d'une puissance militaire puisque l'ordre ne relevait que de lui
Le comportement de Louis IX à l'égard de l'Eglise reflète très exactement la dualité de son caractère.Nul monarque au monde n'était plus dévot ,ni plus soumis aux religieux[...]Pour autant et quelle que fût leur subtilité ,il ne se laissait pas entamer par eux .
Louis XVI, BORDONOVE Georges