Il me dit que son livre s'appelait le livre de sable, parce que ni ce livre ni le sable n'ont de commencement ni de fin.
Pour un célibataire d'un certain âge, l'amour offert est un don auquel il ne s'attend plus. Le miracle a le droit d'imposer des conditions.
Que sont devenus les gouvernements ? demandais-je.
-La tradition veut qu'ils soient tombés petit à petit en désuétude. Ils procédaient à des élections, ils déclaraient des guerres, ils établissaient des impôts, ils confisquaient des fortunes, ils ordonnaient des arrestations et prétendaient imposer la censure mais personne au monde ne s'en souciait. La presse cessa de publier leurs discours et leurs photographies.
Les hommes politiques durent se mettre à exercer des métiers honnêtes.
La nuit des dons
Les années passent et j'ai si souvent raconté cette histoire que je ne sait plus très bien si c'est d'elle que je me souviens ou seulement des paroles avec lesquelles je la raconte.
Utopie d'un homme qui est fatigué.
«Qu'est-il advenu des gouvernements ? demandais-je.
_ La tradition veut qu'ils soient tombés petit à petit en désuétude. Ils procédaient à des élections, ils déclaraient des guerres, ils établissaient des impôts, ils confisquaient des fortunes, ils ordonnaient des arrestations et prétendaient imposer la censure mais personne au monde ne s'en souciait. La presse cessa de publier leurs discours et leurs photographies. Les hommes politiques durent rechercher des métiers honnêtes ; certains devinrent de bons comédiens ou de bons guérisseurs. La réalité a du être sans doute plus complexe que le résumé que j'en donne. »
Utopie d'un homme qui est fatigué
« D'ailleurs, tout voyage est spatial. Aller d'une planète à une autre c'est comme aller d'ici à la maison d'en face. Quand vous êtes entré dans cette pièce, j'étais en train de faire un voyage spatial.
Les années ne modifient pas notre essence, si tant que nous en ayons une.
Les mots sont des symboles qui postulent une mémoire partagée. (p.55)
[...] mais quand une chose est vraie il suffit que quelqu'un la dise une seule fois pour qu'on sache aussitôt que c'est la vérité.
Oh ! nuits, oh ! tièdes ténèbres partagées, oh ! l'amour qui répand ses flots dans l'ombre comme un fleuve secret, oh ! ce moment d'ivresse où chacun est l'un et l'autre à la fois, oh ! l'innocence et la candeur de l'extase, oh ! l'union où nous nous perdions pour nous perdre ensuite dans le sommeil, oh ! les premières lueurs du jour et moi la contemplant.