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Critique de Nastie92


"Quinze ans que j'herborise dans les transports en commun." nous dit l'auteur en préambule, et il raconte dans ce livre toutes sortes de scènes auxquelles il a assisté .

Tout est parti d'un événement malheureusement banal : une altercation comme il y en a tellement.
Ce qui est moins ordinaire, c'est que le témoin des faits est ceinture noire de karaté. Il devrait logiquement intervenir et être capable d'agir efficacement, mais il n'en fait rien, se contentant de tirer le signal d'alarme.
Hugo Boris porte un regard sévère sur lui-même : "Tous ces instantanés, toutes ces vignettes dessinent un portrait de moi difficile à accepter, celui d'un jeune homme attentif mais veule. le regard, dans le choix de ces arrêts, révèle en creux une personnalité : la mienne, celle d'un lâche, d'un spectateur qui n'intervient presque jamais chaque fois qu'il le devrait."

J'aime bien l'idée de départ, et je trouve le verbe "herboriser" particulièrement attirant : il amène des images de promenade, d'observation attentive et de consignation méthodique des résultats.
L'ouvrage correspond tout à fait à cela, et c'est ce qui le rend intéressant, même s'il n'est pas exempt de défauts. Entre autres, Hugo Boris tombe un peu trop souvent dans l'auto-apitoiement et la flagellation systématique devant son incapacité à agir.

Observer l'humanité dans les transports en commun est une très bonne idée : c'est le lieu par excellence qui fait cohabiter (temporairement) les personnes les plus diverses. Ces rencontres qui n'auraient jamais eu lieu ailleurs donnent lieu à toutes sortes de scènes, violentes, humaines, attendrissantes, drôles ou révoltantes, que l'auteur décrit plutôt bien.

L'ensemble, sans être exceptionnel, se parcourt avec plaisir. Au risque de tomber dans le cliché, je conseillerais de lire ces petites chroniques dans les transports en commun, cadre idéal pour ces textes courts et faciles à lire.

Je termine par deux petites remarques.

Une pour l'auteur, qui affirme de but en blanc : "Je vote à gauche, cette question."
Primo, je ne vous ai jamais posé cette question ; secundo, la réponse ne m'intéresse pas.
Cette phrase est-elle une caution morale ? L'affirmation naturelle d'être dans le bon camp ? D'être quelqu'un de bien ? Pfff !
Notez que j'aurais fait exactement la même remarque s'il était écrit "droite" au lieu de "gauche".
C'est sans intérêt et hors sujet.

Une pour l'éditeur : lorsque l'on parle d'un voyou, on écrit une "frape" avec un seul "p".
L'expression "petite frape" est utilisée plusieurs fois dans le texte, et systématiquement mal orthographiée.
Je sais, se suis assez pointilleuse sur l'orthographe. Surtout dans un livre, et à plus forte raison lorsqu'il vient d'une grande maison d'édition.
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