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Citations sur Trois grands fauves (16)

En France, on appelle ça une consolante, répond le caviste. Une bouteille que l'on boit après un travail pénible. Ce n'est pas tous les jours qu'on gagne la guerre, hein?
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Le reste du temps, il le dépense sans compter, ne s'accordant de repos ni de corps ni d'esprit. On le voit marcher des heures à travers la lande escarpée, en bottes et en vareuse. Il s'émerveille au printemps des miracles de la sève arrosée à plaisir par l'Océan, se penche sur les plantes des dunes et des grèves, le chou marin, le rosier pimprenelle. Il longe avec bonheur les murailles de lilas et de giroflées, se réjouit au spectacle des joubarbes qui fleurissent sur les toits de chaume. A cheval, on le voit galoper dans l'écume des marées montantes.
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- Riez un peu , et apprenez à rire avec vos hommes .
La guerre est un jeu qu'il faut jouer avec le sourire .Si vous êtes incapables de sourire , grimacez . Si vous êtes incapables de grimacer , tenez - vous à l'écart jusqu'à ce que vous en soyez capables .
Churchill p 144
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Je t'aimerai jusqu'au bout, je t'aimerai en France, je t'aimerai sur les mers et les océans, je t'aimerai dans les airs avec une confiance et une force croissante, je t'aimerai quel qu'en soit le prix, je t'aimerai sur les plages, je t'aimerai sur nos terrains d'aviation, je t'aimerai dans les champs et dans les rues, je t'aimerai dans les collines, jamais je ne cesserai.
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Il s’accroupit sous la lourde grappe, prend un pis dans la main pour faire gicler le lait. Il ignore qu’il va mourir dans une seconde. Le branle d’un sabot lui fait lâcher prise. Une ombre lui bouche le soleil. Il tend les deux bras en avant pour se protéger, écrasé par le poids gigantesque du taureau. Le mâle échappé le piétine en beuglant. L’animal le soulève de terre. Le petit hurle, se débat, fait rempart de ses mains en pure perte. L’une des cornes lui emporte la bouche. Dans sa gorge, le goût du sang se mêle à celui du lait.
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Danton :
Peut-être que cette vie dissolue est-elle la fenêtre ouverte par laquelle il reprend sa respiration, parvient à supporter l'air viciée des assemblées où se construit son oeuvre politique? Inventer une socitété nouvelle est si compliqué, alors qu'il est si facile de satisfaire un bouche ou un sexe.
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Si tantôt il susurre pour vérifier la qualité du silence, c'est pour mieux rugir aussitôt, faire crépiter les mots suivants, déployer cette énergie dans laquelle chaque auditeur vient puiser un élan. La voix est l'organe dont il est le plus fier, celui sur lequel il bâtit son oeuvre impalpable. Proposer de faire du royaume une république quand on ignore tout de ce nouveau régime, demander la déchéance de l'Autrichienne et du Gros Capet, poser les jalons du suffrage universel : des mots. Ils resteraient sans vie s'il ne les inséminait dans les esprits de sa voix rauque, tapie dans les graves. Il en fait des idées-forces, de ces leviers qui basculent un monde pour en dresser un nouveau.
p.25
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C'est qu'il lui en a fallu, de la vitalité, pour gonfler ses mots de sang, rajeunir les formes, percuter les oxymores, bousculer la syntaxe, inséminer la langue, faire entrer en littérature les poulpes, les nains et les bossus. C'est qu'il lui en a fallu, de l'énergie, pour devenir immortel.
p.105-106
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L'Histoire par le petit bout de la lorgnette. Ce livre nous donne une biographie insolite de trois grands hommes historiques : Danton, Hugo et Churchill. Texte court mais très dense, on a envie de le lire à voix haute tellement il est vivant. Quelques passages cocasses. On en apprend beaucoup sur la vie privée de ces trois hommes que l'Histoire a gardé en mémoire.
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C’est à ce jeune homme de vingt-quatre ans, ce correspondant du Morning Post, que le machiniste, le capitaine et les majors ont abandonné la conduite des opérations de sauvetage. A lui que tous les hommes obéissent, effrayés par son courage. Ce matin, quand le train filait sur ses rails et que tout allait bien, personne ne le remarquait. A présent, on ne voit que lui. Il est là, entier dans la bataille, ressuscitant le courage avec cet entêtement et ce grain de folie qui vont mal aux temps ordinaires mais si bien à ceux de danger. Dans le péril, il a suffi que ce jeune inconnu veuille avec fermeté pour que des hommes, simples soldats, officiers ou civils, aient envie de le suivre.
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