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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Danton, le miraculé, Hugo le dévoreur, adepte du spiritisme, ou encore Churchill, le belliqueux… Ce qui pouvait n'être que des anecdotes dans la vie de ces trois grands hommes que sont Danton, Victor Hugo et Churchill se transformera, sous la plume d'Hugo Boris, en faits marquants, révélateurs de la personnalité de chacun d'eux, de leur appétit vorace pour la vie et pour la gloire…

« Trois grands fauves » dresse le portrait savoureux et passionnant de trois grands hommes qui ont en commun leur goût pour la conquête, pour la domination ainsi qu'un véritable don pour l'éloquence. de grands hommes certes, qui n'en étaient pas moins des hommes avec leurs faiblesses, leurs failles et leurs doutes. Un texte court, peut-être trop, j'aurais aimé en découvrir plus sur chacun et que les portraits soient davantage creusés. Néanmoins, le roman se lit avec plaisir et un réel intérêt et permet d'en apprendre un peu plus de grands noms de notre histoire. La plume d'Hugo Boris est fluide, vivante et permet aux personnages de revivre sous sa main. Une découverte sympathique et instructive!
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Trois grands hommes, trois grands fauves, trois portraits. Danton, Hugo et Churchill ont marqué leur époque. Pourquoi ? Quel feu les animait ? Quels obstacles ont-ils surmonté pour passer du statut de simple mortel à celui de légende vivante ? Est-ce en flirtant avec la mort qu'on devient un monstre sacré ?
En trois portraits subtils, trois biographies fragmentées et romancées, Hugo Boris tente de définir ce qui fait d'un homme, un homme d'exception. Danton, Hugo et Churchill sont des survivants qui ont vu passer la mort à plusieurs reprises sans qu'elle ne les emporte. Ils se sont nourris de cette invincibilité pour grandir et regarder de haut les aléas de la vie. Et, quand finalement, la mort a vaincu, ce fut une demi-victoire puisqu'ils sont immortels au regard de l'Histoire.


Trois très beaux textes qui croquent les moments-clés de la vie de ces grands hommes sans assommer par trop de détails. Hugo BORIS va à l'essentiel pour donner à lire la force de ses trois personnages mais aussi leurs faiblesses, leurs failles, leurs blessures les plus profondes. A lire pour la beauté de l'écriture mais à compléter par d'autres lectures plus approfondies. Car ce livre ouvre l'appétit mais laisse un peu sur sa faim …
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Fauve : grand félin
Félin : mammifère carnivore (...) doté de molaires coupantes et de fortes canines tels que le chat, le lion, le tigre, le lynx, le guépard, etc.

Association d'image : sang, animaux dominateurs prêts à tout qui font naître un sentiment de peur, de respect mêlé à de la crainte, ou un chat qui se faufile avec on ne sait quelle idée en tête.

Trois grands fauves ou trois grands Hommes de l'Histoire dont Hugo Boris dresse le portait : Danton, Hugo et Churchill. Et une question : comment ces hommes sont devenus de telles figures ? Chaque portrait commence par l'enfance et tous les trois ont été confrontés à la mort de peu, y ont échappé. Est-ce que d'avoir entendu le souffle de la faucheuse, d'avoir senti sa présence les à rendus plus forts? Chaque biographie reprend les éléments de ces hommes et leurs événements importants personnels. du mariage à la chair de leur chair qui a succombé avant eux, à un père méprisant pour Churchill, ils ont eu cette rage de vivre, et de marquer leur époque animés par des convictions.
De Danton le révolutionnaire français, marqué par une disgrâce physique dont on connaît tous la triste fin à Victor Hugo qui en 1851 suite à un coup d'état d'État en France s'exilera à durant quinze ans à Guernesey. Ce père préoccupé par l'état de son dernier enfant Adèle est également décrit comme un homme à femmes. Churchill le politicien anglais qui a joué un rôle important durant la seconde guerre mondiale perd de sa froideur sous la plume de l'auteur.

La mort, fil rouge, relie ces trois hommes comme nous tous d'ailleurs. J'ai appris un peu plus sur ces grands hommes rendus humains avec leurs failles, descendus du piedestal duquel ils dominent encore le monde.
L'écriture est élégante, raffinée mais parfois tombe dans des excès lyriques.
Si ces trois portraits nous éclairent sur ces hommes, je suis hélas restée sur ma faim...

Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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Un style passionné pour des hommes qui ne le sont pas moins! Hugo Boris choisit des instants de vie de trois grands hommes de l'histoire, des moments de doute, de rencontre avec la mort. Cette mort qu'ils connaissent bien pour l'avoir côtoyé dans leur jeunesse pour Danton, ou chercher sur les tables de spiritisme pour Hugo à la recherche de cette pauvre Léopoldine, ou toucher de près sur les champs de bataille en Afrique du Sud ou pendant la première guerre mondiale pour Churchill. Ils ont tous trois été meurtris par la perte douloureuse de femmes, enfants ou père mais aussi toujours été guidés vers la vie grâce à leur mission politique ou littéraire.
Si les épisodes consacrés à Danton et Hugo sont assez courts, j'en ai apprécié le dynamisme pour Danton et l'errance pour Hugo tout en étant parfois rebutée par le côté sanguin des deux hommes prompts à profiter des faiblesses de la gente féminine et des bienfaits de la vie. Mais seul ce caractère pouvait donner une telle noblesse à ce chemin vers la guillotine de Danton.
Le chapitre sur Churchill m'a davantage intéressée (peut-être connaissais-je moins l'homme). L'auteur nous explique parfaitement comment le désamour de son père a forgé cet esprit de revanche, ce besoin d'être enfin reconnu.
 » le danger exerce sur lui un attrait irrésistible. Il ne craint pas de mourir si cela peut l'aider à se faire remarquer. »
Journaliste en Afrique du Sud, il sauve des officiers britanniques pris en embuscade dans un train par les Boers. A son retour, sa carrière politique commence.
Luttant contre le  » black dog … La dépression chronique qui le guette à chaque ralentissement de sa vie« , il est sur tous les fronts.  » La guerre est un jeu« 
Hugo Boris nous donne un aperçu très attachant de ce grand homme.
Au delà du caractère et de la renommée de ces trois grands fauves, l'auteur insère des liens concrets entre ces trois vies, donnant ainsi au lecteur une continuité et un attrait supplémentaire aux récits.
Lien : http://surlaroutedejostein.w..
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Les trois grands fauves ce sont Danton , Churchill et Hugo , trois illustres hommes qui ont marqué leur époque .
Le livre est parsemé d'anecdotes sur leur vie et m'a donné envie de relire leur histoire .

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Belle idée d'assemblage biofictionnel (Danton, Hugo, Churchill), un peu décevante à la lecture.

Publié fin août 2013 chez Belfond, ce cinquième "roman" de Hugo Boris part d'une fort belle idée, nettement alléchante, mais se révèle hélas quelque peu décevant, malgré de vraies qualités.

Le lien choisi pour assembler ces bribes de biographie romancée de Danton, de Hugo et de Churchill est fort et simple, peut-être trop fort et trop simple : partant de l'idée qu'ils ont tous trois "fait face à la mort" alors qu'ils étaient très jeunes, l'auteur extrait un fil conducteur (un rien évident, mais terriblement limitatif) de leurs vies respectives : leur "appétit" hors du commun, faim et soif de nourritures, d'alcools et de plaisirs, agissant à la manière d'une "face cachée" de leurs personnalités "larger than life", comme on dit chez les Anglo-Saxons.

Ce parti pris, peut-être nécessaire à la construction du roman, entraîne toutefois un cadrage trop serré du propos, une lecture trop univoque, ce qui, associé à quelques scènes imaginaires outrées et manquant de crédibilité (le monologue intérieur de Danton marchant à l'échafaud et la séance de spiritisme manipulée chez Victor Hugo en sont les deux pires exemples) et au manque de surprises dès que l'on connaît un tant soit peu les magnifiques biographies existantes sur ces personnages (biographies qui ne sont d'ailleurs pas citées, alors que leur utilisation est manifeste - ce qui n'est guère élégant), finit par engendrer la déception : un beau sujet, servi par un style alerte propre à éveiller l'intérêt, mais manquant d'épaisseur et de tenue sur la distance.

Il reste néanmoins quelques superbes anecdotes (si on ne les connaissait pas déjà) et quelques fort belles pages, tout particulièrement sur Churchill. Dispensable sans doute, mais absolument pas scandaleux, donc.
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Ce n'est pas le livre du siècle mais ces trois portraits insolites sont plaisants. la dernière scène est très savoureuse.
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"Mai 1763. Ce n'est pas la Champagne humide ici, mais la pouilleuse, celle que la craie rend stérile. La petite taille de l'enfant ne lui permet pas de connaître l'étendue de la plaine. Il en entend le silence les jours sans vent. Il marche vers la vache qu'il a aperçue, là-bas, dans le pré. Il l'a reconnue, c'est la sienne, elle cherche l'ombre d'une haie. La mère de l'enfant n'a pas eu la force de l'allaiter à sa naissance. Il s'accroupit sous la lourde grappe, prend un pis dans la main pour faire gicler le lait. Il ignore qu'il va mourir dans une seconde"

Ainsi débute le nouveau roman de Hugo Boris. Un roman consacré à trois hommes extraordinaires: Danton, Hugo et Churchill. Trois destins qui, apparemment, paraissent distincts mais que l'écrivain va rapprocher.

Dès les premières pages, j'ai été impressionnée par le style. J'ai trouvé qu'il s'en dégageait une grande force, tout à fait en adéquation avec le sujet traité.

De plus, la scène d'ouverture m'a semblé particulièrement frappante. Danton, âgé de 4 ans, cherche à boire du lait de sa vache nourricière et reçoit un coup de sabot d'un taureau. Visiblement, peu échaudé par cette expérience, il retourne près d'un autre bovin et se fait écraser le nez. Un incident avec un troupeau de porcs, suivi d'une chute dans une mare et d'une petite vérole finissent par le défigurer.

Puis, Hugo Boris s'attache à nous raconter, par bribes, l'existence de ce révolutionnaire si célèbre.

C'est d'ailleurs le procédé qu'il utilise pour les trois grands personnages de l'histoire qu'il dépeint. Il se concentre sur certaines scènes importantes de leur existence.

De Danton, on voit ainsi la montée à Paris, l'intérêt qu'il commence à porter à la politique...Et la scène de sa mort. Je pense que je garderai cette dernière longtemps en mémoire car l'auteur a su rendre toute la force de cet homme, toute sa bravoure et sa confiance dans la vie.

"N'oublie pas, surtout n'oublie pas, de montrer ma tête au peuple, elle en vaut la peine"

En ce qui concerne Hugo, on s'attarde plus sur son exil à Guernesey, ses séances de spiritisme, son goût pour les femmes (il tenait un carnet en latin et italien de toutes ses conquêtes) et ses rapports avec sa famille (son côté vampirique avec ses enfants et protecteur avec ses petits-enfants). Je ne vous cacherai pas qu'autant je reconnais du talent à cet artiste, autant je déteste l'homme. Ce qu'en montre le romancier n'a fait que renforcer ce sentiment. Une scène m'a particulièrement marquée: celle d'un déjeuner avec des intellectuels aux côtés de son fils mourant.

De Churchill, on apprend son enfance auprès d'un père absent et peu aimant, son courage en Afrique du Sud, sa rencontre avortée avec Hitler, son investissement à Paris pendant la débâcle française....C'est la partie qui m'a sans doute le plus intéressée et j'en suis ressortie avec l'envie de me plonger dans une biographie sur cet homme hors normes.

En revanche, je dois avouer que j'ai plus considéré cet ouvrage comme un recueil de nouvelles que comme un roman. Certes, Danton, Hugo et Churchill sont des êtres d'une force incomparable. Ils dévorent tout ce qui les entoure et il devait être bien difficile de vivre dans leur ombre (ce qu'a particulièrement bien montré l'auteur pour les deux premiers). de même, un lien est tissé entre eux (je ne l'expliciterai pas, de peur de gâcher votre lecture). Mais, à l'exception de ces deux points, je me suis plus sentie lectrice de trois récits différents.

Un autre bémol que je souhaiterais également souligner, c'est le côté parfois trop fragmenté de ces histoires. J'ai regretté de ne pas passer assez de temps sur certaines périodes de leur existence.

Bref, vous l'aurez compris: ce roman ne constitue pas un coup de coeur. Néanmoins, j'ai trouvé que Trois Grands fauves était un ouvrage intéressant, doté d'un style fort et dont certaines scènes resteront gravées longtemps. Pour les amateurs de biographie romancée, il représente aussi une bonne première porte d'entrée aux destins de Danton, Hugo et Churchill.

Merci à Babelio et aux éditions Belfond pour cette découverte!
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Ce récit fait le portrait croisé de trois monstres sacrés de l'Histoire (avec un grand H...) : Danton, Victor Hugo et Churchill. A travers des instantanés de chacune de leurs vies, l'auteur cherche à construire un lien entre les "trois grands fauves". Ce lien s'appuie sur leur volonté, à tous les trois, de repousser la mort loin d'eux, quel qu'en soit le prix.

L'écriture est un régal, d'une fluidité telle qu'on avale des dizaines de pages sans même s'en apercevoir. Ce que j'ai moins aimé - sans doute mon côté historienne puriste - c'est la liberté prise avec ces portraits. Je ne connais pas assez la biographie de ces hommes pour savoir si les quelques moments racontés dans le livre sont réels. Mais je trouve qu'il manque à ces instantanés un contexte, des à-côtés. L'auteur cherche à rendre vraisemblable le lien entre les trois personnages, et il nous donne juste de quoi étayer ses choix, mais rien de plus. Je suis restée sur ma faim, j'aurais aimé qu'on me donne plus d'éléments pour construire ma propre lecture des personnages. Tant pis, je vais me tourner très bientôt vers une biographie de Danton, personnage très intriguant dont ce récit n'a fait qu'esquisser le portrait !
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Trois grands fauves, trois grands hommes, trois destins que ceux de Danton, Hugo et Churchill, mais aussi trois enfances violentes qui les marqueront.
L'auteur nous narre trois hommes par un petit bout de leur biographie, et ils deviennent humains, proches. C'est très bien fait, passionnant, même si j'ai trouvé le chapitre sur Hugo en dessous des deux autres. Au demeurant, si on aime l'histoire tout en redoutant d'attaquer de grosses bio, ce livre ravira.
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