Un livre, que dis-je, une somme, qui fera date !
Un parpaing dans le pré carré de l'histoire nationale.
Dans la droite lignée des mythiques La Françafrique (1998) et Noir silence (2000) de François-Xavier Verschave, voici une mise à jour de l'état des connaissances sur l'histoire de la partie souterraine des relations franco-africaines. Autrement dit de la françafrique.
Mais il ne s'agit pas seulement d'un rafraichissement des données sur les événements décrits dans les deux ouvrages pré-cités. Les différent·es auteurices du livre présentent également toute la vitalité de l'actualité des luttes sur le continent africain, et notamment de ces mouvements emportant l'adhésion de la jeunesse, mixant société civile et artistes - de Y en a marre au Balai Citoyen, en passant par Ça suffit comme ça.
Un must have pour qui s'intéresse à l'histoire de France, de son colonialisme et de son néocolonialisme. Business, coups d'état et assassinats contre influence, matières premières et corruption.
Si vous ne pouvez pas l'acheter, demandez-le à votre bibliothèque !
Donnant le ton en concluant son premier discours présidentiel le poing levé accompagné d'un "La patrie ou la mort, nous vaincrons !", Sankara installe un Comité national de la révolution (CNR). Disposant d'une immense popularité qui l'émancipe des partis, Sankara lance une politique de souveraineté nationale et de solidarité internationale. Le pays, renommé "Burkina Faso" ("patrie des hommes intègres"), se proclame "tombeau de l'impérialisme". Révolutionnaire, panafricaniste, écologiste et féministe, refusant les privilèges, Sankara brise aussi les codes de la Françafrique. (569)
Roland Barthes : "Fragments d'un discours **** "