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Critique de motspourmots


Il y a quelque chose dans ce premier roman. Un style, un univers, une petite musique qui contribuent à le distinguer dans la masse. Dommage que la fin, trop abrupte à mon goût ne gâche un peu le plaisir. Ceci dit, Korzen se lit vite, avec intérêt et donne envie de suivre l'évolution de son auteur. Une découverte, grâce aux "68 premières fois" !

Korzen est un pays imaginaire que l'on n'a aucun mal à situer au nord de l'Europe, du côté de la Scandinavie et des Pays Baltes. Un pays dont on a tellement vanté la qualité de vie à Paul qu'il a quitté sans regret les hauteurs de Belleville et des petits boulots sans grand intérêt pour y tenter sa chance. Aidé par un ami, le jeune homme décroche rapidement un job et une petite amie, bref, tout semble sur les rails pour en faire un parfait Korzenais. Paul n'est pas le seul à tenter de se faire une place au sein de ce pays de cocagne. Yoon-Ji, une jeune femme d'origine coréenne, adoptée à l'âge d'un an par une famille Korzenaise semble toujours osciller entre ses deux cultures sans réellement trouver sa place. Musicienne, elle enseigne notamment au jeune Piotr, un virtuose de la clarinette originaire de Pologne qui, du haut de ses onze ans mesure son attachement à ses origines autant que son envie de réussir dans son nouveau pays. Les destins de Paul, Yoon-Ji et Piotr vont se croiser dans le long hiver korzenais alors que chacun y cherche sa route.

Ce court roman se lit comme une fable. Tout irait pour le mieux dans la vie de Paul s'il n'y avait cette odeur pestilentielle qui s'échappe d'un trou sur l'un des murs de sa chambre, d'où s'écoule également un liquide rouge et visqueux. Serait-ce en rapport avec la disparition du précédent locataire ? Quelle peut-être sa signification ? En tout cas, le phénomène est suffisamment troublant pour faire douter Paul qui reporte sans arrêt le moment de s'installer chez la jolie Kitta et va même jusqu'à disparaître quelques jours...

L'auteur trouve ici une jolie façon de parler de déracinés et de difficultés d'intégration. Et je l'ai suivi avec intérêt pendant 98% du temps. Jusqu'au dernier chapitre qui m'a semblé donner une explication trop brutale et trop rapide, voire trop concrète par rapport à l'ambiance qui régnait jusque-là, savamment orchestrée. Dommage, vraiment dommage. Mais nous avons là un jeune auteur qui gagne à être découvert.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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