D. —: Pouvez-vous nous donner quelques notions sur là nature de l'âme ?
R. — L'âme est une force vivante créée par l'esprit, et possédant sur tous les plans et dans tous les milieux, le pouvoir d'attirer à elle les matériaux plus ou moins subtils, pour constituer sa forme ou base de son action volitive ; elle exerce également sa puissance sur son entourage immédiat, afin de protéger son oeuvre d'agglomération et sa liberté d'action sur son petit domaine; Du reste l'Ego possède plusieurs enveloppes animiques ayant chacune des possibilités diverses.
D. — Qu'est-ce que Dieu ?
R. — Dieu est l'ensemble de l'Univers visible et invisible et plus encore.
D. — Pouvons-nous le comprendre ?
R. — Non. l'être humain actuellement ne le peut. Il manque des organes nécessaires a cette spéculation ; c'est même une folie de sa part d'essayer de sonder ce mystère : l'étude persévérante de la nature physique et astrale peut seule élever la compréhension de l'homme jusqu'à saisir quelques-unes des lois qui régissent les divers plans de la création et donner ainsi une explication accessible à son mental, de l'acte créateur du Verbe, Première Manifestation de l'Inconnaissable à jamais.
D. —Quel est le premier devoir de l'homme qui a franchi les limites qui le séparent de la brute ?
R, —Apprendre à soigner intelligemment son corps et celui des siens, puis à agrandir le cercle de ses connaissances, d'abord celles qui concernent son état de vie ; il ne doit point chercher à devenir habile en dehors de son cercle d'attraction; car se forcer à exceller dans ce qui est antipathique est mauvais et facilite trop souvent, le penchant à la paresse, obstacle capital et premier à combattre entre tous, par l'homme.
D.- L'homme a-t-il la pleine jouissance de son libre arbitre?
R. - Non, mais il est préférable que l'humanité ignore jusqu'à quel point est restreint son libre arbitre. Beaucoup de personnalités se complaisant dans la satisfaction de leurs désirs ou l'accomplissement de leurs actes quotidiens, deviendraient complètement découragées, si elles percevaient combien est dérisoire leur vanité, lorsqu'elles pensent pouvoir agir par la seule impulsion de celle-ci !