AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,27

sur 918 notes
Constellation est ma bonne surprise de ce début d'année 2015: sûrement pas le navet mais le clou de girofle de mon menu littéraire.
Ce roman a gentiment été glissé sous mon sapin par un babelionaute qui se trouve être mon frère cadet.
Le sujet ne m'emballait pas a priori, un peu de mauvais goût, cette lecture relatant un crash aérien alors que je dois entreprendre cet été mon plus long voyage en avion pour la Réunion: je croise les doigts: ça c'est fait!
Constellation est le nom du quadrimoteur dans lequel trente-sept passagers vont rencontrer leur destin un 27 octobre 1949: parmi eux, Marcel Cerdan et Ginette Neveu, virtuose du violon.
Adrien Bosc s'est livré à une véritable enquête de fourmi sur les circonstances du crash et le passé des passagers. La construction du roman tient le lecteur en haleine même si dès le début il n'ignore rien de la fin tragique de ce vol transatlantique. Pas à pas nous apprenons à connaître ces anonymes réunis pour un funeste et dernier voyage.
L'auteur nous conte avec art et par petites touches, des tranches de vies.Il nous révèle comment ces âmes, telles des petites lumières se sont rejointes dans le ciel. Il les compare à ces constellations que nous avons le bonheur d'observer certains soirs, minuscules points de lumière réunis sur le même plan par les jeux de l'astronomie et du hasard pour un dessin cohérent qui n'a absolument aucune cohérence spatio temporelle. Mise en abyme de notre propre destinée...
En filigrane, à travers ces destins et ces vies fauchées, Adrien Bosc relève les hasards parfois troublants qui nous mettent en présence les uns des autres. "Parce que c'était moi, parce que c'était lui", nous retorquerait notre cher Montaigne. Cette notion de destin peut également être mise en lien avec la prédestination chère aux jansénistes et à Pascal.
Destinée, nous chanterait aussi Guy Marchand mais sans vouloir être désagréable je ne vais pas mettre sur le même plan spiritualité et variété de bas étage. Pardon, Guy!
Cette lecture divertissante m'inspire ce vers de Ronsard: "Cueillez les roses de la vie." Mais acceptez-en les épines! C'est cela vivre...Entre autres...
Il me reste à remercier mon frère pour ce charmant cadeau et je lui dis à très bientôt sur le vol Air France qui nous acheminera sans encombres à destination! Cela est une autre histoire...
Commenter  J’apprécie          632
Le 27 octobre 1949, la quadrimoteur immatriculée F-BAZN décolle de l'aéroport d'Orly. Baptisé d'un nom presque trop onirique pour un avion, le « Constellation » accueille à son bord une étoile plus connue que les autres, Marcel Cerdan. Dans quelques heures, New-York sera en vue mais pour le moment il survole les Açores. Cerdan devait rejoindre les Etats-Unis quelques jours plus tard, par bateau, pour préparer la reconquête de son titre. Mais Edith Piaf a insisté pour qu'il vienne la rejoindre au plus vite. Comme ça, tu pourras venir m'écouter chanter à New-York, lui dit-elle avec insistance. Avec insistance, il en toucha quelques mots à son manager, qui avec insistance obtint deux billets pour le prochain avion, Constellation. Ils n'atteignirent jamais la côte américaine, comme quoi, la vie ne peut tenir qu'à de petits détails. La vie, l'amour, les étoiles, blue moon, l'hymne à l'amour. Constellation s'abîma en mer…

Vos luttes partent en fumée
Vos luttes font des nuées
Des nuées de scrupules.

Ginette Neveu, prodige du violon, a joué son dernier récital. Elle ne le sait pas encore. Tout comme ces bergers basques partis pour une nouvelle aventure, nouvelle vie. Un importateur de dentelles, une bobineuse de Mulhouse accompagnent donc le bombardier marocain, Marcel Cerdan, en vol pour reconquérir son étoile de champion du monde. En tout, quarante-huit personnes, des anonymes qui eux aussi ont décidé de prendre part à ce vol en cette nuit étoilée. le Constellation, moi aussi, avec un nom comme ça, j'aurai envie de traverser la mer et le ciel.

Vos luttes partent en fumée
Sous des oeils embués
D'étranges libellules.

Adrien Bosc, plus qu'à l'accident ou à Marcel Cerdan, s'intéresse d'abord aux coïncidences qui ont liées à tout jamais le destin de ces quelques personnes, connues et anonymes, dans une sombre nuit, où la lueur de la lune s'est dissipée sous des nuages noirs et lourds. Certaines vies sont plus poétiques que les autres, d'autres insignifiantes. C'est tout l'art de l'écrivain de les rendre accessibles aux lecteurs. J'ai été pris par moment, dans ce tourbillon de la vie, des vies qu'on touche du regard le temps d'un chapitre et qui retombe dans l'oubli aux détours des Açores ou d'un chapitre suivant. Par moment, je lâchais prise, face justement à ces bouts de gens dont je ne connais rien et qui disparaîtront aussitôt la page tournée. Mais avant tout, Adrien Bosc propose cette réflexion sur ce que produisent le hasard, les rencontres, ces petites coïncidences de la vie qui réunissent la destinée d'un champion avec celle d'un type ordinaire, si un tel type existe. Les volutes du hasard.
Commenter  J’apprécie          585
28 octobre 1949. Pas de Bfm TV, pas d'internet, peu de journaux mais une info se répand tout de même comme une trainée de kérosène : l'avion dans lequel voyageait Marcel Cerdan s'est écrasé. Aucun survivant. 37 passagers et 11 membres d'équipage balayés de la planète. Mais le monde ne retiendra que Marcel Cerdan.
Plus de soixante ans plus tard, Adrien Bosc répare donc cette injustice en rendant hommage à toutes les victimes.

L'intention est louable, et cela s'annonçait plutôt prometteur quant au sujet, allant jusqu'à piquer ma curiosité. Car ma connaissance sur ce drame se limitait alors à Cerdan, le jules à Edith, mort dans un crash. Affaire suivante. Oui très primaire je vous l'accorde.
Prometteur mais...

Cerdan surnommé le Bombardier décède dans un accident d'avion. Destin? Il n'en faut alors pas plus pour tendre une perche à l'auteur qui met en avant toutes sortes de coïncidences plus ou moins extravagantes. Mon esprit cartésien s'est donc refusé à croire certaines de ces inepties allant jusqu'à discréditer l'auteur (notamment un Blaise Cendrars sorti de nulle part venu clôturer ce récit déséquilibré). Car à chercher des signes du destin, on finit évidemment par les trouver. La preuve : j'ai lu ce livre le 4 juin 2016, soit 74 ans jour pour jour après le décès de Heydrich, qui était né, tenez vous bien, 70 ans jour pour jour avant moi. Et comme par hasard, le lendemain je termine La Pâle figure de Philip Kerr (du signe du Poissons comme moi, je dis ça je dis rien..) dans lequel Heydrich, encore lui, figure en bonne place. Destin, hasard, coïncidence, complot?

Peu convaincue donc par ces concours de circonstances hasardeux distillés par Bosc, l'écriture ne m'a guère plus emballée. Digressions récurrentes et anecdotes inutiles alourdissent ce récit, dans lequel Bosc semble hésiter entre un style jounalistique et une attention plus sensible, plus poétique, passant de l'un à l'autre. Comme s'il cherchait encore quel angle convient le mieux pour un tel drame. 

Je terminerai malgré tout sur une note positive car ce livre ne mérite pas d'être descendu tel un avion ennemi. Et je ressors tout de même de cette lecture moins ignorante. Ce qui n'était pas compliqué ceci dit, rapport à ma connaissance sus-citée... Rapports d'enquête, recherche sur les lieux du drame, proches des victimes retrouvés, vidéos et articles d'époque étudiés, on sent le travail appliqué et documenté de Bosc. Les passages relatifs aux espoirs, rêves, destinées de ces passagers, illustres ou anonymes, illuminent le récit et l'approche psychologique de l'après-drame est plutôt réussie. Avec notamment la découverte d'une vidéo d'Etienne Vatelot, luthier en 1949 de Ginette Neveu (violoniste décédée dans l'accident), invité chez Jacques Chancel en 1982. Lorsqu'on lui remet la volute du violon de la disparue, toute l'émotion face à la perte de la virtuose ressurgit.
Et mon esprit cartésien s'efface alors pour laisser place au petit coeur sensible jamais bien loin.



Commenter  J’apprécie          554
Adrien Bosc revient sur la catastrophe aérienne de l'avion qui reliait Orly aux Etats-Unis le 27 octobre 1949 avec à son bord le boxeur Marcel Cerdan, la violoniste Ginette Neveu et d'autres vies humaines tout aussi précieuses que la leur.
Ils sont au nombre de trente-sept à une époque où les traversées en bateau étaient encore préférées pour le prix, la peur de l'avion, le peu de places disponibles...
L'auteur analyse parfaitement les circonstances du voyage, de l'accident. L'équipage doit poser l'avion dans l'archipel des Açores. La tour de contrôle leur annonce une météo clémente et au contraire, le terrain est plongé dans un profond brouillard et une pluie telle une chape grisâtre.
C'est l'accident. L'avion s'écrase.
Parallèlement aux faits techniques et à l'enquête pour retrouver les survivants, Adrien Bosc part à la rencontre de la vie des passagers avant l'embarquement.
-Marcel Cerdan qui aurait dû faire la traversée en bateau, mais, pressé de revoir Piaf, prend l'avion.
-Ginette Neveu, une prodigieuse violoniste qui voyageait avec son instrument et dont les parents connaîtront une
mésaventure à la reconnaissance du corps.
-Amélie Ringler , ouvrière, invitée à venir seconder sa marraine ayant fait fortune en Amérique en dirigeant une usine de bas nylons.
Et tous les autres.
L'auteur alterne donc les chapitres entre la catastrophe, l'enquête et la vie des voyageurs. C'est extrêment bien mené.
Commenter  J’apprécie          470
Certes, je savais que Marcel Cerdan, ancien boxeur et grand amour d'Edith Piaf était mort dans un accident d'avion mais j'aurais été incapable de vous dire de quel avion il s'agissait exactement ni même de vous donner la date précise. Tout comme j'ignorais qu'un avion au nom de Constellation existait, j'ignorais également que de nombreuses autres personnalités voyageaient avec le dit boxeur. Attention, une fois encore, lorsque je dis personnalités, je dois une fois encore car jusqu'à ce que je lise ces pages, toutes m'étaient inconnues et ainsi dois-je reconnaître ma grande ignorance, par exemple, dans le monde de la musique. 48 vies fauchées en comptant les membres de l'équipage en cette soirée du 27 octobre 1949. 37 passagers, dont apparemment tous ou presque, étaient de renom. C'est en terrain complètement inconnu que je me suis aventurée ici mais Adrien Bosc, à défaut d'avoir eu tendance à me perdre avec ses retours en arrière, ces parties de vie racontées, a eu au moins le don de réussir à piquer ma curiosité et ce, sur de nombreux points. En effet, en plus d'avoir éveillé mes sens en ce qui concerne tous ces brillants personnages voués à une vie extraordinaire et dont je n'avais jamais entendu prononcé le nom (enfin, pour certains), m'a aussi incité à vouloir lire, toujours plus ! La biographie d'Edith Piaf en fait partie mais ce n'est pas tout. Il a eu le bon goût de commencer chacun de ses chapitres par des citations d'auteurs (ouf, heureusement, ceux-là, je les connaissais même si je suis loin - très loin même dirais-je - d'avoir tout lu de ces derniers) et m'a de nouveau donné envie de me replonger dans les classiques afin de parfaire un peu ma connaissance du monde littéraire !

Un ouvrage destiné à tous ceux et celles qui ont soif de connaissance car bien qu'ici, il s'agisse d'un roman, on pourrait lui attribuer bien d'autres étiquettes encore : documentaire ? Récits de vie ? Histoire ? A vous de voir !
Commenter  J’apprécie          470
Le 27 octobre1949, " le Constellation", "nouvelle comète "d'Air France, s'écrase dans la nuit, au large des Açores. "Cet oiseau chromé" lancé par l'extravagant Howard Hughes," l'avion des stars" transportait le boxeur Marcel Cerdan et la violoniste virtuose Ginette Neveu. Mais quelle était l'identité des autres passagers? A son bord se trouvaient l'inventeur de la montre Mickey, un journaliste, un héros de 14 devenu un peintre renommé,un importateur de dentelles,une ouvrière bobineuse de Mulhouse, un fermier né en Syrie,un chauffeur Irakien, des bergers Basques,un homme divorcé parti rejoindre son épouse....autant de destins brisés......ce tragique 28 octobre....onze membres d'équipages et trente- sept passagers....
Au fil de cet ouvrage passionnant, l'auteur nous fait revivre d'un chapitre court à l'autre, l'alerte, les circonstances, les suites de l'accident, la commission d'enquête, la recherche des victimes, le rapatriement des corps, la rédaction des premiers rapports.... Que ressentent ces hommes partis à l'avant poste du désastre? du découragement? de l'épuisement? de la colère? Après avoir constaté le pillage du site, chacun tient un morceau du puzzle que constitue la catastrophe, mais celle- ci ne restera t- elle pas une énigme même lorsque les morceaux seront rassemblés?
Surtout l'auteur, grâce à une recherche documentée et minutieuse s'intéresse au destin de ces 46 anonymes. Qui sont- ils? Quels étaient leurs liens? Pourquoi se rendaient - ils à New- York? Adrien Bosc remonte le fil de chacune de leur histoire, reconstitue avec vigilance et minutie les itinéraires de ces vies que le hasard a fauchées. Une constellation de destins qui s'entrechoquent, promis à un grand avenir pour certains,héritiers d'histoires personnelles parfois héroïques pour d'autres... Qu'est ce que le hasard?comment le distinguer de la coïncidence? de la nécessité?De la fatalité? Voici quelques interrogations posées par ce jeune auteur?Ce roman singulier, original, plus méditation et documentaire que roman d'ailleurs " questionne " la notion de hasard, les passerelles et les coïncidences? Il tente de comprendre par quel enchaînement de causalités,ce géant des airs est devenu brutalement un tombeau d'acier. le crash de l'avion resté inexpliqué " une confusion visuelle dans l'obscurité "...L'auteur a étudié cette tragédie dans les moindres détails, sans aucun pathos, de nombreux hasards objectifs omniprésents ,invisibles à nos yeux jusqu'à leur rapprochement, tout comme des astres scintillants , agglomérés en constellations dans le ciel et dans l'esprit , des points numérotés et reliés dans un cahier de coloriages, coïncidence forcée ou force du destin?, nul ne sait? Sinon qu'à ce jeu de dates les plus incroyables associations naissent....
Le style est soutenu, l'ouvrage bien construit fourmille d'anecdotes, de détails, d'informations ,les coïncidences s'enchaînent , cette lecture puzzle est intéressante et enrichissante!. L'auteur rend hommage à ces hommes et ces femmes liés comme autant de " constellations" , leur humanité disparue le jour de cette catastrophe aérienne...
L'enquête menée de main de maitre tout au long du récit nous sort du mythe Cerdan pour s'attacher à la vie d'anonymes, sans sentimentalité même si la poésie et l'émotion affleurent . Adrien Bosc , en reconstituant les faits et gestes, les histoires de chacun a réalisé un travail de patience sans fausse note,peut - être plus journalistique que romanesque, communiquant néanmoins poésie et émotion contenue, un drôle de voyage subtil dans les brumes du passé , une plongée rétrospective dans une tragédie aux multiples ramifications .....
Un premier roman lu par hasard au détour d'un passage à la bibliothéque, j'avais aperçu ce jeune homme à la grande librairie ......
Attendons son deuxième ouvrage!
Commenter  J’apprécie          441
Orly, environ 20h, le 27 octobre 1949. le vol F-BAZN d'Air France, un Constellation de la firme Lockheed, décolle pour New-York, avec une escale prévue dans la nuit aux Açores.
À bord, onze membres d'équipage et trente-sept passagers, dont deux "stars" : le boxeur et amant d'Edith Piaf, Marcel Cerdan, parti aux USA rejoindre la chanteuse et reconquérir le titre mondial ; la violoniste virtuose Ginette Neveu qu'attend une tournée de concerts dans les plus grandes villes des USA.
Peu avant 3h du matin le 28 octobre, alors qu'il devait se poser sur l'aéroport de Santa Maria, l'avion disparaît..

L'auteur revient sur l'histoire déjà bien connue de ce vol, notamment du fait de la légende qu'elle créa autour de l'amour entre Piaf et Cerdan. On n'en apprendra pas beaucoup plus sur les causes de la catastrophe : une erreur de navigation qui n'amène pas l'avion là où il était attendu.
Adrien Bosc s'attache plus au destin des victimes. Si ceux de la violoniste et du boxeur sont sans doute trop connus pour être romancés, qu'en est-il des autres ? Comment démêler la réalité de la fiction ? Tout cela est en outre assez convenu : la reconversion d'anciens aviateurs de guerre ; les jeunes basques qui courent faire fortune aux USA ; l'ouvrière alsacienne qui part toucher l'héritage de sa tante des Amériques ; le couple au bord de la rupture... Trop de clichés !
La construction de la narration est habile : les péripéties du vol et les suites de l'accident constituent un récit chronologiquement linéaire. L'auteur vient y insérer des flash-back sur la personnalité des passagers et membres de l'équipage, et les raisons de leur présence à bord.
Pour le reste, l'écriture manque de saveur et de relief. le lecteur est souvent au bord de l'ennui. En tournant la dernière page, il se demande comment ce roman a pu obtenir un prix aussi prestigieux.
Lien : http://michelgiraud.fr/2023/..
Commenter  J’apprécie          431
Le 27 octobre 1949, le nouvel avion d'Air France, le Constellation, décolle de l'aérodrome d'Orly à destination des États-Unis. À son bord, onze membres d'équipage et trente-sept passagers, dont Marcel Cerdan, célèbre boxeur et amant d'Édith Piaf, la violoniste virtuose Ginette Neveu et son stradivarius. le 28 octobre, l'avion ne donne plus signe de vie. Son épave est retrouvée fracassée sur les pentes du Mont Redondo. Il n'y a aucun survivant. Les résultats de l'enquête n'expliqueront jamais ce drame.
Outre ces deux passagers célèbres, c'est à tous les autres, aux anonymes qu'Adrien Bosc a choisi de donner un nom et un destin. Nous découvrons une jeune ouvrière originaire de Mulhouse, des bergers basques, un propriétaire de tanneries en France et au Maroc et bien d'autres pour qui le rêve Américain s'arrêtera brusquement.
Le premier roman d'Adrien Bosc est passionnant et se lie à la fois comme un documentaire mais aussi comme une interrogation sur la destinée.
Cette lecture a été une belle découverte, d'autant plus inattendue que je n'avais lu aucune critique sur ce roman.
Commenter  J’apprécie          420
Constellation, c'est l'avion qui, le 27 octobre 1949, a connu un tragique destin. Les avions me font peur… et pourtant, ce livre a éveillé en moi une certaine curiosité. Je sais qu'un certain Marcel Cerdan était dans cet avion et qu'Edith Piaf a été effondrée à sa disparition. le roman d'Adrian Bosc m'a permis de connaitre les personnes qui ont été à bord de l'avion, ce jour-là. Je m'attendais à revivre ce vol avec les passagers mais ce moment-là reste secret. L'auteur présente des personnes qui vont retrouver leur amour, se réconcilier, ou aller à la découverte d'une nouvelle vie qui leur ouvrira d'autres portes. C'est déchirant de se dire que leurs vies pleines de promesses s'arrêtent là, au milieu des montagnes, dans l'archipel des Açores… Et la vie continue pourtant, sans eux, tant bien que mal… L'alternance entre l'avant et l'après est un peu déstabilisant au début mais je me suis laissée prendre dans ces vies, disparues et présentes. Je ne connaissais pas la violoniste prodige Ginette Neveu qui a aussi disparu dans cet accident.
Une enquête historique touchante qui laisse un goût amer, comme à chaque tragédie.
Commenter  J’apprécie          340
Le 27 octobre 1949, le "bombardier" s'écrase sur une des îles des Açores. Comprenez que Marcel Cerdan, sans doute le sportif le plus populaire de l'époque, dont l'idylle avec Edith Piaf fait le buzz comme on ne disait pas alors, est l'une des 48 victimes du crash du Paris-New York. L'histoire n'a retenu que son nom, même la disparition d'une artiste aussi fameuse que Ginette Neveu, violoniste virtuose, en a été éclipsée. Açores funestes. La mort de Piaf, plus tard, aura les mêmes conséquences pour un autre défunt "négligé" : Jean Cocteau. Dans Constellation, Adrien Bosc, à côté de ces deux figures de légende, redonne un nom et une histoire aux anonymes qui les ont côtoyés. On craint un moment l'énumération pure et simple mais le jeune romancier choisit de s'attacher à plusieurs de ces destins, à souligner les hasards et les coïncidences, dans une langue simple et parfois rêveuse quand elle évoque les sortilèges de ces îles brumeuses aux confins de l'Europe et de l'Amérique : les Açores. Un livre relativement bref qui s'autorise quelques hors sujet, du moins en apparence, et qui témoigne d'un certain savoir faire dans sa construction et dans son dosage entre faits avérés et fiction.
Commenter  J’apprécie          332




Lecteurs (1581) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3176 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}