AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,27

sur 916 notes
La tête dans les étoiles, et avec les étoiles.
Marcel Cerdan et toutes les autres âmes qui se sont trouvées dans cet avion. Edith Piaf et toutes les autres âmes qui ont été affectées par le crash de cet avion.
Comment et pourquoi chacun était à bord ? L'auteur raconte avec une grands délicatesse la conjonction de décisions, de hasards, qui a conduit ces êtres à vivre ensemble leur mort, alors que rien ne les aurait fait se rencontrer dans la vie.
Il y a ce berger basque, Ginette Neveu la musicienne prodige, cet homme d'affaire américain qui a fait fortune grâce à Disney, Marcel Cerdan, une femme qui rentre avec sa fille rescapée d'un accident de la route.

Une galaxie qui explose. Alors parlons de chacun pour ne pas les oublier. Comme ces étoiles dont on reçoit encore la lumière alors qu'elles sont mortes depuis plusieurs vies humaines.

C'est poétique, tragique, et pourtant terriblement factuel, actuel, sans jamais sombrer dans le sensationnel ni le larmoyant.

Alors, faut-il le lire ? Oui. Bel exercice d'équilibriste.
Commenter  J’apprécie          190
Prix de l'Académie Française de la rentrée dernière, et longtemps présent sur les listes du Goncourt, du Renaudot, de l'Interallié et du Décembre, le roman "Constellation" d'Adrien Bosc vient de sortir en poche, et c'est donc l'occasion parfaite de rattraper ces livres dont on a beaucoup parlé mais que je n'avais eu ni le temps ni l'opportunité de découvrir l'an dernier lors de sa sortie en grand format…


En mélant destinées personnelles et individuels de ces protagonistes à la grande histoire, l'auteur, qui s'est manifestement parfaitement documenté parvient à (redonner) vie aux différents passagers et membres de l'équipage de ce , dans un geste journalistique profondément louable.

Cependant, après un début interessant, le livre a du mal à passionner ouvertement le lecteur. Trop factuel, trop précis, cette enquête, trop journalistique, manque par trop de densité romanesque pour toucher, et l'auteur a tendance à se perdre dans des détails superflus et peu captivants. Difficile d'être emporté par un souffle narratif qui fait indubitablement défaut à cette enquête qui reste cependant juste et salutaire.

Et difficile également de comprendre l'accueil réservé à ce roman et le Grand Prix de l'Académie française qu'il a remporté vu que l'esprit de ce prix est quand même de récompenser un texte qui met en valeur la langue française, et ce n'est assurément pas la qualité première de ce livre.

Grace à la sélection des blogueurs du livre de poche de septembre, j'ai pu donc me plonger dans ce récit aui raconte la genèse et les conséquences l'accident d'avion Constellation qui s'est crashé sur une des îles des Açores le 27 octobre 1949.

Si cet événement est resté célèbre c'est essentiellement parce que parmi les passagers se trouvait Marcel Cerdan, le célèbre champion de boxe, et amant d'Édith Piaf et qu'on retrouve notamment cet épisode dans la Mome la biographie de la chanteuse qu'Olivier Dahan lui a consacré.

L'intéret du livre de Bosc est de nous remettre en lumière les autres passagers de ce vol, notamment la plus oubliée Ginette Neveu, jeune violoniste prodige, qui se rendait aux États-Unis pour un tournée, ainsi que les autres, plus anonymes encore.
Grâce à une recherche documentée et minutieuse, Adrien Bosc s'intéresse au destin de ces 46 anonymes : Qui étaient ils? Quels étaient leurs liens? Pourquoi se rendaient - ils à New- York?
Commenter  J’apprécie          190
Pendant que certains préfèrent lire la "prose" d'un Zemmour et alimenter leur fiel sur le "déclin français" , il y a des jeunes auteurs qui parviennent dés leur premier livre à marquer les esprits .
Qui ne connaît pas la tragédie de Marcel Cerdan avec cet avion qui s'écrase ?
L'auteur prend ici le parti d'une présentation toute personnelle de toutes les victimes de ce vol, mais aussi de ceux qui doivent leur survie au hasard .
A la limite de l'essai par certains aspects , cet opus s'impose comme une trés belle réussite .
L'histoire est très bien menée , chaque personnage à sa place , il y a de la profondeur , c'est un travail remarquable sur le fond .
On est au dessus du simple roman , il y a ici un souffle romanesque qui se voit traversé par des touches plu intimistes .
Le style est également brillant , maitrisé et propice à l'évasion .
En somme voici un excellent livre qui démontre à Zemmour et ces supporters qu'un vrai livre sera toujours supérieur à un pamphlet abscons et qu'il y a du talent en France .
Commenter  J’apprécie          190
Ceci n'est pas un roman. Juste une série d'informations – le plus souvent barbantes et sans intérêt – rassemblées dans un livre, autour du crash aérien qui coûta la vie à Marcel Cerdan et à Ginette Neveu, entre autre. On se paie ainsi les descriptions détaillées des caractéristiques de l'avion, l'histoire des montres Mickey (si si), les informations géographiques et géophysiques sur Ponta Delaga, le lieu de la catastrophe, les ordres de service des pilotes du vol. Et j'en passe. Bref, c'est un fait divers dans sa version XXL. Rien de plus.

On pourrait saluer le travail de documentaliste, de journaliste, et parfois d'historien, car les faits sont livrés tels quels, bruts de fonderie, et replacés dans leur contexte. Mais ce n'est certainement pas un travail d'écrivain. Il y a bien quelques passages où on prend du plaisir à la lecture, comme l'envolée sur l'expression « s'abimer en mer ». Et puis, très vite, on se demande si, ici aussi, l'auteur n'a pas tout simplement ouvert son dictionnaire au mot « mer » et s'est laissé aller à un recopiage déguisé. Et le délire philosophico-poétique complétement hermétique sur le hasard objectif et l'hommage à Cendrars ne suffisent pas à justifier ce livre, selon moi.
Commenter  J’apprécie          180
Croyez-vous au destin ? Au hasard ? A chaque fois qu'une catastrophe se produit quelque part dans le monde, parallèlement à l'événement, les petites histoires passionnent. Les concours de circonstance, les enchaînements de petits faits insignifiants qui, mis bout à bout se révèlent impitoyables... Dans "Constellation", Adrien Bosc s'attache à dénouer les fils du destin.

Au delà du drame lui-même, en l'occurrence le crash du nouveau fleuron d'Air France, baptisé Constellation, le 27 octobre 1949, l'auteur s'intéresse aux quarante-huit personnes présentes ce jour-là dans l'avion. le grand public n'a retenu qu'un seul nom, celui de Marcel Cerdan, en route pour New York où il devait combattre quelques semaines plus tard et surtout retrouver Edith Piaf, en pleine tournée américaine. Non, plutôt deux noms car la grande violoniste Ginette Neveu était également à bord. A trente ans à peine, elle était déjà mondialement connue depuis sa première apparition sur scène à douze ans. Ce sont donc deux monstres sacrés qui ont trouvé la mort ce jour-là... Comment ? Pourquoi ? Adrien Bosc retrace leurs parcours respectifs. Cerdan aurait dû prendre un bateau un peu plus tard mais Piaf était trop impatiente... Il a donc sauvé la vie de trois passagers restés au sol lorsqu'il a fait valoir son droit de priorité auprès de la compagnie. Ginette Neveu devait voyager en compagnie d'un jeune apprenti luthier déterminé à la suivre pendant sa série de concerts aux Etats-Unis afin de mieux comprendre son jeu et s'occuper de ses instruments. Au dernier moment, elle lui a demandé de la rejoindre plus tard... Encore une vie sauvée.
Et les autres passagers ? Les onze membres d'équipage ? L'auteur les fait revivre eux-aussi, rappelant ainsi qu'ils étaient des femmes et des hommes, avec des histoires, des passés et des projets d'avenir. Certains partaient à l'aventure, d'autres à la reconquête de leur épouse, d'autres encore pour régler des affaires, solder une partie de vie avant d'en commencer une autre. Certains se trouvaient là par "chance", d'autres par nécessité. Il y avait des bergers basques, une bobineuse alsacienne, l'inventeur des produits dérivés Disney, un journaliste canadien, des pilotes héros de guerre... Des êtres humains qui vivaient et qui aimaient. Adrien Bosc cherche ce qui les a réunis ce jour, creuse les circonstances, les envies et les contraintes... En parallèle, il suit l'enquête diligentée par la compagnie et les états concernés (l'avion s'est abîmé sur une petite île des Açores) : quel enchaînement de faits pour en arriver là ?

Coïncidences ? Par le jeu des dates, l'auteur parvient à relier les êtres et les moments de façon aussi troublante que poétique sans jamais cesser de se demander s'il est possible que tout soit écrit d'avance... Qui n'aimerait pas le savoir ?

Un très bon moment de lecture, intéressant et assez surprenant dans son contenu qui mêle à l'enquête et à la reconstitution autour des passagers, aussi bien des réflexions sur les "hasards objectifs" que des références poétiques. Je comprends pourquoi il figure dans la première sélection du Goncourt... Nous verrons si tel était son destin.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
Commenter  J’apprécie          180
Comment expliquer ? Je n’ai pas été réceptive à cette lecture. Plus j’avançais, plus j’y trouvais quelque incomplétude, quelque manque. Je ne comprenais pas où l’auteur voulait en venir. J’avais le sentiment de lire un strict hommage à des gens décédés tous ensemble, et c'est tout. Des gens qui en fait, ne se connaissaient même pas. Des étoiles d’une même Constellation crashée sur un rocher. Oui, mais c’est peu pour en faire un roman. L’écriture est certainement très belle, mais je n’ai pas senti de quel côté de son imaginaire l’auteur voulait m’emmener, mis à part celui de réfléchir sur la tristesse du gâchis de ces vies en devenir, toutes reprises sans exception dans cette catastrophe aérienne. S’il y a eu une dimension artistique ou métaphysique plus fine, plus raffinée, elle n'est pas passée par chez moi, et j’en suis la première désolée. Moi j’aurais aimé sentir davantage de tissu romanesque dans les vies évoquées, ou pouvoir profiter de plus d’ampleur narrative. Au lieu de cela, j’ai eu le sentiment que l’auteur créait des similitudes pour composer une oeuvre, mais qu'il est resté confiné dans un lieu trop restreint de son imagination.
Commenter  J’apprécie          170
Le 27 octobre 1949, l'avion de luxe d'Air France le Constellation, pourtant toujours en liaison avec la tour de contrôle, s'écrase dans les Açores. A son bord, 37 passagers sans compter son personnel, au total 48 victimes. Parmi elles, Marcel Cerdan dont la mort a fait couler beaucoup d'encre, mais également Ginette Neveu, violoniste de renom, ainsi que d'autres voyageurs dont les vies moins connues n'en sont pas moins importantes (bergers, espion, mari repenti voulant retrouver sa famille, inventeur de la montre mickey, etc…).


Adrien BOSC les fait revivre une dernière fois le temps de ce roman hommage. Il tente de comprendre comment et pourquoi le Constellation s'est écrasé à une période où les fameuses boîtes noires n'existaient pas encore, il nous rapporte bien sûr la part de technique pour nous offrir une explication rationnelle, mais il explore également la part de hasard et de coïncidences dans ces destins détruits trop soudainement, apportant par là sa touche sensible et personnelle à ce livre.


*****

L'intérêt premier du roman est qu'il s'attache autant aux histoires personnelles des victimes dites « anonymes » du drame, et aux raisons qui les ont amenées à bord du Constellation, qu'aux victimes plus médiatiques dont tout le monde connaît à peu près l'histoire. Il nous donne une vue d'ensemble de ces destins liés, et invite à penser à chacune de ces personnes dont les familles ont dû faire le deuil.


L'autre intérêt réside dans la narration : Adrien BOSC alterne les chapitres sur, d'une part, l'histoire de l'appareil, du crash, des recherches, et, d'autre part, l'histoire plus intime de chaque victime et des raisons qui les ont fait se trouver au mauvais endroit au mauvais moment, ce qui nous offre une ambiance journalistique et une autre plus intime.


Enfin, le petit plus c'est que l'auteur y insère des éléments de culture générale qu'il trouve liés de près ou de loin à l'histoire, et qui la replacent dans un contexte plus général et plus vaste : Celui de la seconde guerre mondiale, mais aussi celui de l'art, de la finance, de la création, de l'innovation, de la recherche, etc...


De son écriture journalistique mais sensible, Adrien Bosc nous donne une vision d'ensemble du drame et nous sensibilise aux facteurs humain et technique, mais aussi à toute cette accumulation de petits facteurs (hasard ou coïncidences) qui ont guidé cet équipage vers la mort (Moi qui n'aimais déjà pas l'avion, l'explication ne m'a pas donnée envie de remonter dedans).


Pour ma part, Adrien BOSC est très bien parvenu à me faire tout de suite entrer dans la peau du pilote le jour du crash, ce qui m'a fait vivre ce roman ; En revanche, dans sa façon de raconter les vies des différentes victimes, il a mis plus de distance entre elles et moi, suscitant un intérêt inégal à la lecture qui m'en a un peu détachée et c'est très dommage car l'idée de départ était bonne.


Au final c'est un livre intéressant pour qui ne connait pas l'histoire de ce drame, ou qui veut s'intéresser aux victimes et au contexte. Il se lit vite grâce au style sans fioriture de l'auteur. Une lecture pas aussi extraordinaire pour moi que ne le laisse espérer son grand prix, mais un moment agréable et instructif.

Lien : http://onee-chan-a-lu.public..
Commenter  J’apprécie          170
J'ai interrompu la lecture de ce livre à mi-parcours. L'idée qui consiste a entrer dans les épisodes de la vie des personnage en montrant quels sont les petits détails qui ont fait qu'ils sont montés dans l'avion qui s'est écrasé aux Açores ou, au contraire, n'y sont pas montés au dernier moment, est effectivement romanesque. Mais la succession de trop courts chapitres, chacun consacré à un des personnage donne un caractère répétitif et ennuyeux au texte. On ne perçoit pas les personnages, ni vraiment l'atmosphère de l'époque. Ce travail, visiblement très documenté, est pour moi un documentaire plus qu'un roman.
Commenter  J’apprécie          170
Adrien Bosc a choisi de s'intéresser à un drame qui a fait couler beaucoup d'encre, en particulier parce qu'à son bord se trouvait Marcel Cerdan. le boxeur avait pris ce vol à la place d'une autre personne, plus chanceuse rétrospectivement, pour pouvoir retrouver plus vite Edith Piaf l'attendant à New York. Parmi les passagers du vol F-BAZN parti d'Orly le 27 octobre 1949, se trouvaient aussi Ginette Neveu, jeune violoniste virtuose, des bergers basques qu'un contrat de travail attendait dans les grandes plaines de l'Ouest, une ouvrière alsacienne, un homme qui partait retrouver sa femme, au total 37 passagers et 11 membres d'équipage dont les destins brisés forment sous la plume de l'auteur une galaxie, une constellation, tel le nom de l'appareil conçu par Howard Hughes. Adrien Bosc les évoque tous, leur redonne une place, après une enquête minutieuse. Il alterne aussi avec le récit de la catastrophe, vu de l'intérieur, et l'enquête de l'organisme chargé de reconstituer le vol pour comprendre la tragédie.

Une heureuse surprise que ce roman, dont le principal atout lorsque je l'ai choisi était qu'il ne semblait pas trop long. Tout de suite, son écriture m'a séduite, sa précision lorsqu'il s'agissait de décrire un enchaînement fatal de circonstances, sa poésie lors des évocations de paysages, son humanité pour dire les vies des quarante-huit personnes qui ont fini toutes au même moment, sur les flancs du mont Redondo, sur une île des Açores, mais pas celle où se trouvait l'aéroport… tout cela forme un ensemble qui fonctionne bien à mon avis, à la fois sans pathos et sans voyeurisme.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
Commenter  J’apprécie          160
Intriguée par la quatrième de couverture : "on peut découvrir des enchaînements, des causes infimes et des liens inattendus, des coïncidences...", je me suis précipitée... un peu trop vite !
J'attendais des révélations, des correspondances étranges, des vrais mystères !
Mais il s'agit d'un simple récit journalistique, sans énigmes... Rédigé dans un style banal.
Je ne comprends pas pourquoi ce livre a obtenu tant de prix...
Commenter  J’apprécie          160




Lecteurs (1579) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3168 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}