Qui l'eut cru ? Un livre écrit par un ancien président qui n'a rien à voir avec la politique est enfin en ma possession. Ce recueil de nouvelles commence fort avec une histoire de femme battue pourtant l'histoire est belle, elle est écrite avec poésie. Cette écriture se retrouvera dans toutes les histoires, toutes ont un fond sombre mais l'auteur révèle la tragique beauté en surface et toute la noirceur de l'être humain profonde et intense.
La seconde est sur le thème de l'esclavagisme, et je me souviens encore, plusieurs jours après ma lecture, de cette phrase « Ce sont des ingrats, Herminia, dit-il. Ca ne sert à rien de bien les traiter. », il n'y a pas de subtilité car les personnages sont grossiers, la subtilité est réservée à Cristino, lui que l'on traite comme un chien. C'est ce que j'ai aimé, car les nouvelles se terminent rarement bien mais la beauté est pour les malheureux des histoires pas pour leurs bourreaux. Cela donne un bel équilibre.
Je ne vais pas détailler chacune des nouvelles, je vais simplement conclure cette belle découverte par les mots de l'auteur lui-même « quand on naît avec un don de conteur, il est nécessaire de le transmettre à la société ».
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La route est morte. Rien ne la ressuscitera, ni personne. Longue, infiniment longue, on ne lui voit vie dans sa peau grise. Le soleil l'a tuée ; le soleil d'acier, si brûlant qu'il en était rouge, un rouge devenu blanc, et qui continue là, sur le dos de la route.
De nos envoyés spéciaux à Saint Domingue
Le 24 avril a eu lieu un coup d'Etat à SAINT DOMINGUE qui provoque de sanglants
combats entre juntes rivales. Les partisans de l'ancien président
Juan BOSCH (déposé en septembre 1963) s'opposent à ceux de Reid CABRAL qui lui avait succédé. Les "rebelles" retranchés dans la vieille ville sont commandés par le colonel CAAMANO. Les troupes "loyalistes" par le général Elias WESSIN Y WESSIN...