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3,7

sur 728 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Parce qu'il nous parle d'un enfant, ce livre est malheureusement souvent relégué au rayon jeunesse. Et a fait naître en moi une affreuse méprise, doublée du souvenir de ces fameuses dictées scolaires dont Bosco faisait souvent partie. Nous suivons effectivement notre jeune ami Pascalet pendant environ une année dans ce roman d'apprentissage. Pascalet va tour à tour braver les interdits familiaux, découvrir l'amitié, rencontrer l'étranger. Henri Bosco convoque dans ce conte des souvenirs d'enfance idéalisés. Mais si nous suivons les aventures de cet enfant, c'est bien la nature qui en est le personnage principal. Avec une plume poétique, Henri Bosco sait comme nul autre décrire le souffle du vent sur le visage, l'odeur des herbes, la découverte des poissons d'argent, la nuit étoilée.
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Certains de ma génération et celles d'avant ressentent les textes d'Henri Bosco comme ce temps des dictées, la craie sur le tableau noir qui laissait sur les doigts cette étrange poudre parfois désagréable, l'encre que l'on versait dans ces petits réceptacles en porcelaine tout en haut des pupitres d'écoliers... Chacun retrouvera dans cette nostalgie un temps qui fut agréable ou peut-être traumatisant...
Mais Henri Bosco, chantre de l'enfance et de la Provence, auteur peut-être oublié ou pas aujourd'hui, mérite le détour et ne doit pas être cantonné dans les livres pour la jeunesse ni dans une littérature régionaliste désuète. Pour l'anecdote, je me souvenais bien sûr de cet écrivain dont les textes avaient bercé mon enfance, mais j'ignorais où il était enterré. Et c'est, il y a trois ans, à la faveur d'un séjour estival dans le Lubéron, en cherchant dans le cimetière de Lourmarin la tombe si discrète d'Albert Camus, presque abandonnée, que je suis tombé par hasard sur celle d'Henri Bosco, à mon grand étonnement...
Dans l'enfant et la rivière, j'y ai vu une célébration jouissive de la désobéissance...
L'enfance est bien ce territoire idéal et incompris où l'on peut franchir les limites, presque sans peur et sans bravoure. À tâtonnement, en écartant les roseaux et les ajoncs, en avançant pas à pas...
L'histoire ne tient à presque rien. Il y a cette rivière, comme un personnage à part entière, qui attire, qui fascine, comme un aimant. Elle est au coeur de ce très court récit et va entrer dans l'imaginaire de Pascalet, son héros. Pascalet, cet enfant, découvre cette rivière, on lui a tellement dit de ne pas s'approcher de son rivage, de son cours tumultueux et capricieux que l'endroit devient encore plus fascinant pour l'enfant. Le récit va prendre la forme d'une fugue...
Il y a comme un appel, non pas du large, mais d'un lieu étrange, mystérieux, à la fois à proximité, tout en offrant des rivages presque lointains. Une rivière n'est jamais forcément quelque chose d'immense, son horizon est à portée du regard, l'autre rive se situe à quelques encablures d'où nous l'observons, mais du point de vue de l'enfant, c'est autre chose. Et pour peu qu'une île émerge au milieu de cette rivière, pour peu que la végétation foisonnante du lieu offre autant de bonheur pour les yeux que d'inquiétude pour le coeur, pour peu que les reflets chatoyants de l'onde ressemblent à des mystérieux mouvements presque souterrains, venus d'un autre monde, cela donne un texte épris de beauté et de liberté...
C'est l'occasion pour l'auteur de nous offrir de magnifiques et riches descriptions de la nature, sa faune, sa flore en bord de rivière...
Il y a quelque chose d'à la fois réel, presque palpable et onirique dans ce très beau texte.
Et puis il y a cette rencontre avec cet autre enfant, Gatzo... L'un est étranger à l'autre et c'est ce qui les fascine tous les deux... Je n'en dirai pas plus sur les circonstances particulières où les deux enfants font connaissance, mais ce récit prend toute son importance dans cette relation, l'autre, qu'on ne connaît pas, presque étranger, venu d'on ne sait où, surgi par l'entremise de cette rivière...
L'amitié qui se forge à l'enfance est quelque chose de fort. L'auteur le dit avec émerveillement. C'est sans doute ce qui donne cette âme au texte et peut le rendre immortel.
Figurez-vous que j'ai relu ce récit la semaine dernière, à la suite de ma chronique du roman Tropique de la violence où la mère adoptive du héros principal, Moïse, avait bercé son enfance avec ce roman, L'enfant et la rivière, à tel point qu'ils avaient baptisé un chien qu'ils avaient recueilli du nom de Bosco...
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Un très beau roman jeunesse, dont l'action se déroule en Provence, en pleine nature. Un très agréable livre d'aventure rempli de poésie. Un classique de la littérature jeunesse. Une valeur sûre.
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Enfin un roman comme j'aimerais en lire souvent; simple, clair, limpide, frais.
Style concis, descriptions réaliste, sentiments nobles et simples.
C'est tellement beau et simple qu'il est considéré comme un roman pour enfant.

Quelle chance pour eux d'entrer dans le monde de la littérature par cette porte.

Voilà peut-être l'une des reconquêtes du XX° siècle, cette liberté poétique, cette remontée à la source des symboles et des images !
Jean Steinmann.
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Quel plaisir de redécouvrir ce livre que j'avais lu vers onze ou douze ans ! L'écriture est belle, d'une syntaxe plutôt simple et en tout cas très fluide. le lecteur est embarqué avec Pascalet dans sa micro-aventure, son souvenir d'enfant. Il y a un petit quelque chose de désuet mais qui ne tient pas qu'à la plume. Plusieurs détails donnent envie de situer l'histoire dans une époque lointaine, peut-être la fin du XIXème siècle : l'absence de voitures, le théâtre ambulant, les notables, les zones humides des abords de la Durance, la mentalité des adultes, … mais à y réfléchir, il suffit de remonter à la période juste avant-guerre, d'autant que l'histoire se situe à la campagne. Pascalet est fasciné par la rivière qu'il n'a pas le droit d'approcher et finit par succomber à la tentation, ce qui l'entraîne dans une belle aventure qui lui permet de découvrir la nature, de faire l'apprentissage de l'autonomie. Certains lecteurs pensent qu'il faut aimer la nature pour apprécier cette histoire. Pour moi ce fut l'inverse, il fait partie des livres qui m'ont fait aimer la nature. Certes, il ne se passe pas grand-chose, du moins en terme d'actions, mais les découvertes de l'enfant sont nombreuses (faire du feu, le conserver, cuire du poisson, dormir dehors, ...). Tout est vu, perçu du point de vue de l'enfant, d'où d'ailleurs cette impression qu'on ne le cherche guère, mais il faut croire que Bargabot l'a pisté depuis le début. le point de vue de l'enfant est finement rendu dans toute la fraîcheur de ses sentiments, la spontanéité de ses comportements. Tout contribue à donner à cette escapade de quelques jours une dimension initiatique et enchanteresse. Les deux enfants jouent à se faire peur quand ils se sentent rassurés, inventent un monstre dont ils font façon, puis ont vraiment peur avec un rien. le seul bémol, c'est la perception des bohémiens comme voleurs comme si c'était une évidence, mais à la réflexion, Gadzo et son grand-père, ne sont-ils pas un peu bohémiens, en tout cas, perçus certainement comme tels dans un monde paysan où toute personne itinérant de village en village éveille un tant soit peu la méfiance. Et pourtant eux sont bien accueillis dans les villages.
A mon avis ce texte doit être très difficile d'accès pour un jeune lecteur actuel, mais je reste convaincue que c'est un livre à découvrir à la pré-adolescence au plus tard. J'ai souvenir de l'avoir lu dans une édition illustrée et je crois que c'est vraiment un livre à lire avec des illustrations qui aident à la lecture, des dessins genre planche naturaliste pour les animaux et plantes cités, pour pallier les difficultés de vocabulaire, et, pour le reste, des dessins qui aillent dans le sens du texte sans trop illustrer les scènes concrètes de l'histoire, suscitant l'imagination ( Qu'est-ce qu'il y a donc derrière cette colline ? Qui se cache dans l'ombre ? Où mène ce chemin qui serpente ? ) Dans ce récit il y a d'ailleurs beaucoup de questions sans réponse, mais dans la vie d'un enfant, n'est-ce pas vraiment ainsi ? Et Bargabot reste bien mystérieux, de même ni l'enfant ni le lecteur ne sauront à quoi la tante passe ses journées quand les parents ne sont pas là… peu importe ! le personnage central de l'histoire, c'est la nature, à découvrir sans fin, parfois hostile, mais toujours fascinante. " Plus loin, un verger d'amandiers n'était qu'une neige de fleurs où roucoulaient les premières palombes de l'année nouvelle. J'étais enivré." Un livre qui donne une envie folle de s'évader, de reprendre contact avec la nature dans des lieux étranges, mystérieux, mais pas forcément lointains, l'envie d'un intermède comme celui vécu par Pascalet.
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Nous accompagnons Pascalet dans son initiation à l'aventure de la vie extérieure à son foyer, il rencontrera sur sa route Gatzo, son premier ami.

Une délicate découverte, poétiquement écrite, sur fond d'une rivière qui se révèle être finalement le personnage principal parallèle.

Un roman frais qui s'écoule au son de l'eau et de la vie qui s'y écoule.

A la toute fin des gravures qui nous décrivent les termes, animaux, végétaux et matériels employés pour une découverte complète de la rivière.

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❤️ 📜𝕸𝖔𝖓 𝖗𝖊𝖘𝖘𝖊𝖓𝖙𝖎📜 ❤️
Petite présentation :
Dans la métairie il y a : la tante Martine ,femme dure; mais plein d'amour pour le personnage principal l'enfant Pascalet, vient après le braconnier Bargabot
et bien après Gatzo l'autre enfant .
Bien sur il y a d'autres personnages , tous très attachants .
vous les découvrirez, en le lisant .
Dans ce livre on trouve des descriptions sur tout , nature ,personnages , sentiments , au travers du narrateur Pascalet , l'enfant .
C'est simple , beau, efficace et déjà se dessine la trame du livre . le lecteur est appâté , et ferré ensuite simplement par cette écriture délicate ,chargée de tentations et on voit et devine , la rivière et l'ile .
Tout se déroule avec vitesse, j'avoue avoir été pris dans les vagues de la rivière et de l'histoire .
Henri Bosco sait nous tenir éveillé et nous entrainer dans cette histoire qui prend une drôle d'allure.
L'ouvrage rempli d'une pléthore de descriptions de la nature ,chaque mot contient une imagination.
Tout semble facile , merveilleux comme au premier commencement du monde !
Cela m'a intrigué ? je vivais ces moments de lecture avec émotion . Henri Bosco semble présent.
La page blanche n'existe pas ,elle se remplit grâce à l'âme de l'auteur qui par une floraison de phrases , nous fait rejoindre , le rêve et sa lumière empreinte de la douceur de vivre .
On croirait vivre une histoire féérique ,dans une histoire réelle .
De là on s'aperçoit qu'il y a des situations , ou l'on n'est plus dans la réalité ,mais dans un rêve,
un grand rêve ou Bosco par la construction de son roman ,nous y fait glisser petit à petit.
C'est un art de passer d'une narration simple quotidienne à l'imaginaire ,tout se résume par cet exploit
c'est ce qui fait la beauté de ce ..... conte ! voila le mot un conte ou tout est permis .
L'auteur comme un magicien nous prend dans ses filets de charmes .
Un super conte ou moi ,le vieux lecteur ,à pris plaisir à lire ,avec quelques larmes .
J'ai quitté les personnages si attendrissants en me promettant de lire les autres ouvrages de Henri Bosco ,ce grand poète ,conteur .
J'en suis heureux ,a vous de faire de même .
Faite revivre ce livre oublié, avec vos enfants ou autres ,prenez en soin, car les rêves sont insaisissables
et s'enfuient à tire d'ailes . On les perd ,on les retrouve un jour et on les partage , la preuve .......!!
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Cette histoire très belle est sublimée par le style magnifique d'Henri Bosco. J'ai voyagé avec lui sur cette rivière et j'en garde en mémoire des images de végétation et d'animaux plus étonnants et merveilleux les uns que les autres.
Il décrit parfaitement les paysages et ambiances qu'il a perçus étant enfant et l'impression laissée par cette situation est accentuée par la transgression.
Mon fils, à qui je lisais ce roman, était captivé et le riche vocabulaire employé par l'auteur m'a permis d'enrichir ses connaissances.
Je le conseille vivement à tous les parents, ainsi qu'aux amoureux de nature et de souvenirs d'enfance.
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J'ai trouvé ce livre magnifique, tant l'histoire que l'écriture de celle-ci. Pascalet, attiré par la rivière, va se perdre et découvrir pour la première fois la liberté, la nature sauvage, l'amitié et la différence. Ce livre est un joli conte et un récit d'apprentissage qui nous emmène avec Pascalet sur le chemin de la vie.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Superbe roman sur la découverte de la nature par l'enfant et à travers son regard. L'auteur nous fait rêver et ressentir le besoin de liberté et d'aventures de ce jeune garçon. L'ambiance est poétique et les paysages bucoliques. Ce roman se déguste tel un livre ouvert sur des souvenirs d'enfance.
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