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EAN : 9782070216819
266 pages
Gallimard (14/11/1980)
4.25/5   8 notes
Résumé :
Pierre Lampédouze, écrit en 1924, est le premier roman d'Henri Bosco. Du premier coup, il avait su créer un univers enchanté qui resterait le sien, pour toujours. Racine de l'oeuvre future, ce roman mène au lieu spirituel qu'est pour Bosco la Provence, « ce pays si grave et si religieux, mais dont la gravité ressemble à la sagesse... ».
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Pierre Lampédouze, originaire de Provence, vit à Paris et se présente comme homme de lettres. Dans cette ville foisonnante et son ardente jeunesse aidant, Lampédouze se questionne sur la place de la beauté dans la civilisation et parvient à la conclusion qu'elle n'apparaît que dans le dynamisme, le mouvement. A bas les vieilles pierres (le Louvre doit être rasé), les vieux villages et ses villageois. La musique doit évoluer, la peinture revue en profondeur en tableaux "dynamiques" (avec des pièces mobiles). Lui et son ami Cyrille Sylvère passent dont leur temps à théoriser la "haine du fixe".
Jusqu'au jour où Lampédouze hérite d'un petit magot provenant d'une cousine éloignée et doit se rendre en Provence prendre possession de son héritage. A partir de là, toutes ses certitudes voleront en éclats face à l'authenticité de ces villages et villageois qu'il méprisait il n'y a pas longtemps. Il renoue, ou plutôt il se réconcilie avec la vie faite de petites choses, avec les rencontres, les nouvelles amitiés, avec l'estime de soi.

Toute jeune, j'avais lu "L'enfant et la Rivière" de Henri Bosco, livre pour la jeunesse, qui m'avait laissé un souvenir tout doux.
Je tombe par hasard sur ce Pierre Lampédouze, édition 1937, sans trop savoir à quoi m'attendre. le moins que je puisse dire c'est que ce n'est pas un livre jeunesse : c'est de la haute voltige ! de la belle littérature, avec beaucoup de références mythologiques. Parfois même un peu trop cérébral avec des passages lyriques faisant référence à des philosophes ou poètes que je ne connais pas.
Par contre, les descriptions sont splendides. Celles des personnages lorsque Lampédouze est à Paris sont bouffonnes et j'ai bien ri. Puis, au fur et à mesure, celles de la Provence et de ses habitants sont touchantes et s'habillent de l'amour de l'auteur pour sa terre natale.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Mais il n'est pas content de son poème. Il n'est content de rien, voyez-vous, aujourd'hui. Il parle à haute voix. Il dit "C'est mauvais. On dirait du Lamartine. La pensée est banale. La forme ne vaut pas un pet de lapin. L'inspiration m'a désertée. Je suis dégoûté de moi-même. Hugo en aurait fait autant."

(puis un peu plus loin dans le livre) :

Je suis heureux et je suis triste. Heureux d'y voir clair en mon âme, triste de me dire pourtant : Tes poèmes ne valent rien. Didyme le Gymnasiarque, L'Arbalète désabusée, La Pentologie synchronique ne sont que vanités parmi les vanités. Je suis un nain, un pauvre nain, un pygmée, un petit crottin.
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C'est loin de toi, ô Amitié, sur une colline sacrée que j'ai écrit ce livre. Je te l'offre. Tu es une bonne déesse. Dans la Provence grave et partout religieuses, j'ai été accueilli un soir d'automne, par ton grand coeur charmant qui connaît la sagesse. Je t'avais vainement cherché ailleurs. Mais tu n'habites pas tous les pays du monde. Les lieux spirituels seuls te sont chers ; et c'est ainsi que la Provence a gardé jusqu'ici tes maisons les plus douces. C'est la patrie des tendresses intérieures.
Cette fiction que je t'adresse est venue y finir tout naturellement. Un dieu y soufflait tes mystères. Accepte-ll donc sans trembler devant les mots et les pensées qu'elle répètera tout d'abord devant toi. Va plus loin que le seuil. Un coeur tendre perdu dans l'artificiel, grâce à quelques âmes profondes, y retrouve à la fin le sens de la lumière.
Mais s'il a pu le retrouver, c'est que tu lui disais sans cesse, loin des brutalités de la vie machinale, les prières antiques de sa race. Tu l'as délivré de la mort.
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Parlez. Mon esprit veut renaître. Que faut-il aimer sous le ciel ?
- Ce que vous allez voir, dit le grand Georges.
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Elles sont exquises, ces rues. On y voit de vieux séminaires fermés soigneusement sur leur mélancolie.
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L'escalier de linoléum a des tringles de cuivre jaune. Mais il a gardé quelques glaces qui semblent se trouver chez elles, et sa grande rampe de bronze forgée par un vieil artisan au temps où les métiers aimaient la vie.
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Video de Henri Bosco (3) Voir plusAjouter une vidéo

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