La lecture d'un poème, quel que soit son auteur, me réconcilie avec moi. L'écoute d'une symphonie me réconcilie avec les autres: c'est pourquoi je ne vais au concert que six ou sept fois par an. (p. 269)
Le poème est un complot contre le réel. (p.223)
J'ai mis comme enseigne à ma boutique: "Fabricant de mensonges". J'ai eu très peu de clients: quelques masochistes. J'ai changé d'enseigne: "Fabricant de mythes". On fait la queue. (p. 268)
-Qu'y a-t-il à l'intérieur de vous ?
-vous, mais en mauvais état.....(p.268)
J'écris pour me débarrasser de moi. J'écris pour mieux me connaître. Entre ces deux extrêmes, la vérité titube, de plus en plus ivre. (p.55)
J'ai ouvert la pastèque. J'y ai trouvé trois pommes, deux cerises, une femme, un canari et un proverbe très doux.
Je considère mon poème comme un contrat, mais ne sais avec qui. (p. 269)
-Tu fais quoi ?.
-Un poète
-Tu veux dire un poème ?
-je dis bien un poète.
Tu t'investis à tel point ?
-Oui, je me redonne naissance. (p. 268)