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André Gabastou (Traducteur)
EAN : 9782290323274
157 pages
J'ai lu (04/02/2003)
3.61/5   47 notes
Résumé :
Isabel et Pablo Marti se sont retirés dans les collines argentines, espérant y mener enfin une vie paisible, et n'entendent laisser personne faire irruption dans leur nouvelle maison. Aussi, lorsque les Ramirez, un couple de domestiques, se présentent à leur porte, les Marti pensent à un fâcheux malentendu ; ils leur proposent toutefois de les héberger pour la nuit, qui s'apprête à tomber. Mais, le lendemain, c'est en tenue de majordome que Javier leur sert le petit... >Voir plus
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Découverte récente et lecture récente: Certains livres ne font qu'un bref séjour dans ma pile (pardon, mon conteneur) à lire. Ce fut le cas de ces Domestiques.
Bossert y brosse un tableau aux couleurs douces et fanées: Celui de la retraite tranquille et heureuse des Marti, loin de la ville tumultueuse.
Mais, l'image va vite se lézarder avec l'arrivée de ces domestiques...
Et les pièges de l'isolement apparaissent vite et se mettent en place.
Comme transparaît, aussi, le danger afférant à l'esprit casanier et une certaine torpeur. Ce à quoi nul n'échappe, ni les bons ni les méchants du récit.
Comme cette histoire ne saurait s'éterniser, Gustavo Bossert la fait assez courte avec une chute pas si "happy" que ça.
Un livre assez intriguant et mémorable, donc.
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Un couple de domestiques débarque chez Pablo et Isabel Marti, des retraités qui vivent tranquillement à l'écart de la ville en réponse à une annonce pour travailler chez eux. Ils assurent qu'ils n'ont jamais mis d'annonces. le lendemain, Javier et Sofia, en tenue de travail, font leur service malgré les récriminations de Pablo et Isabel. Très vite, la situation empire…
Un petit livre de 150 pages qui trainait depuis un petit moment sur les étagères, je l'avais pris pour le scénario original et la couverture plein de couleurs. Très vite lu mais il ne me restera pas grand-chose de l'histoire. J'aurais aimé une explication sur le pourquoi de la situation à part l'évidence pour comprendre le comportement de Javier et Sofia, plein de haine et suffisance envers leurs hôtes. Pablo et Sofia ne me paraissaient pas être des gens sans respect pour les personnes qu'ils emploient mais peut-être ai-je mal compris… J'ai plaint ce vieux couple qui n'arrive pas à lutter, je ne sais pas si c'est censé être comique mais cette lecture m'a laissé un goût amer. Ça aura au moins eu le mérite de me faire découvrir la campagne argentine… La fin est surprenante, est-ce juste une blague… ?
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De la comédie absurde au drame psychologique


Isabel et Pablo Marti sont de paisibles retraités habitant une demeure isolée dans la campagne argentine et jouissant d'une vie aussi calme que sereine. Leur tranquillité est troublée, un beau jour, par l'arrivée d'un jeune couple (Sofia et Javier) qui décide, contre leur volonté, de se mettre au service des Marti en tant que domestiques. L'histoire ne va pas en rester là puisque le rapport de force va rapidement évoluer en faveur des intrus et que les rôles vont s'inverser...


Gustavo Bossert, haut magistrat et écrivain argentin publie en 2001 ce court roman atypique et mémorable qui commence comme une comédie absurde pour s'enfoncer peu à peu dans le drame au fur et à mesure de l'évolution du statut des membres jeune couple : d'invités inopportuns, ceux-ci vont se muer en parasites puis en oppresseurs des Marti.


J'ai beaucoup aimé ce roman qui sait jouer avec nos émotions et rendre l'inconcevable réaliste. le livre fait monter crescendo la tension du lecteur (et même susciter, de temps à autre, un certain malaise) et nous livre une fin assez inattendue qui peut laisser perplexe quant à la "morale" de l'histoire mais que j'ai trouvé tout à fait intéressante. le roman nous laisse également avec des interrogations autour de la figure du domestique, des différences de classe et de la justice (qu'elle soit sociale ou individuelle). Par bien des points, le livre m'a rappelé le film Sud-Coréen "Parasite", palme d'or à Cannes en 2019, aussi bien pour ses thématiques que par son ton oscillant entre comédie et drame.


Voilà donc une belle curiosité, un roman court mais mémorable que je recommande pleinement.
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Un huis-clos merveilleusement bien écrit!
Difficile de résumé sans en dire trop sur l'intrigue de ce court roman d'à peine 160 pages. L'histoire débute par un couple de personnes âgées vivant en pleine campagne et profitant de la nature et du calme qui y règne. A la suite d'une annonce passée dans le journal (par qui? eux mêmes ne le savent pas), ils voient un couple débarqué chez eux et se proposant de devenir leurs domestiques et de les aider dans leur quotidien. le couple refuse mais ces personne venus de la ville ne veulent plus partir et petit a petit "s'incrustent" de plus en plus.
Le lecteur passe par différents sentiments, tantôt dérangé, tantôt frissonnant, parfois avec le sourire aux lèvres, ce roman se lit très vite car il est très bien mené et surtout rempli de suspense.
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Par quel hasard ce livre a-t-il atterri dans ma pile hier à la bibliothèque ? Quel bonheur! Un petit chef d'oeuvre méconnu de cet écrivain argentin publié aux éditions Actes Sud.
Impossible de résumer l'histoire sans révéler l'intrigue. Vous devrez me croire sur parole, mais vraiment osez consacrer un peu de temps ( très peu, la lecture est rapide) à ces 175 pages et laissez l'angoisse monter crescendo...
Amusant au début, intrigant, agaçant, inquiétant... Je me suis retenue pour ne pas regarder la dernière page à de nombreuses reprises, et la chute m'a finalement surprise. Un livre qui ne peut laisser indifférent et qui donne à réfléchir sur les relations humaines...
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
- Le nègre se soûle et devient difficile à supporter, il n'y a plus rien à en tirer !
Ces phrases et celles qui suivent fourniront plus tard aux familles de quoi jaser quand elles se retrouveront autour du plat de raviolis, moment où l'on a toujours envie d'apprendre des nouvelles, de faire de nouveaux commentaires qui s'ajouteront aux conversations - toujours les mêmes - de chaque semaine.
Certains hommes prendront, avant le déjeuner, l'apéritif au bistrot où, le dimanche à midi, deux d'entre eux se font remarquer en grattant la guitare et en chantant des rancheras et des milongas. Ce sont toujours les mêmes, mais les guitaristes accueillent avec des sourires les plaisanteries des autres et tous jouissent de ce moment de musique et de chansons qu'ils connaissent par cœur.
Puis il y aura la sieste ou le match de football à la radio et, enfin, les heures, pour certains, consacrées exclusivement au repos, ou peut-être à l'ennui, et, pour d'autres, à cette vague inquiétude qu'éveillent les dimanches après-midi.
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La bonheur est si fragile ; ce sont des brides de vie, de toutes petites choses, des détails infimes qui, au fil des années, lui donnent le jour et lui permettent de perdurer, et on le croit irréversible, rond et parfait, telle une boule de fer ; et, soudain, ce n'est plus un poids prenant appui sur le temps, mais juste un moment, une saute de vent que personne n'attend et qui montre que cet objet rond et parfait qui devait régner en maître sur la vie n'est qu'une bulle, un ballon, une substance lègère et fragile qui se défait dès qu'on la touche.
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Si on perd l'espoir, l'angoisse redouble et rend tout insupportable.
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Ce ne sont pas les lieux que l'on quitte qui donnent à l'exil sa gravité, même si les regrets les évoquent, ce sont les gens qu'on a laissés au loin qui nous font éprouver un sentiment d'absence et de vide ; on regrette l'amitié et la famille ; si on évoque une rue, même si on l'imagine déserte, ce sont les affections que l'on y a connues qui rendent nostalgique.
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"Celui qui dort toute la journée a un crapaud qui grandit dans son bidon, celui qui se lève de bon matin, Dieu lui veut du bien et celui qui pique un roupillon récolte des morpions"
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