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Critique de April-the-seven


Bon. Par où commencer cette chronique ? Je me sens triste, mélancolique, même. Avec cette furieuse envie de poursuivre mon avancement dans la saga. J'ai passé un moment fabuleux ; ces 180 pages, je ne les ai vues défiler à AUCUN moment. le dernier roman de ce cher Pierre Bottero était… magnifique !

Si vous me suivez depuis quelques mois, vous devez savoir que le tome 2 est celui que j'ai le moins aimé jusqu'à présent. Je l'ai adoré, bien sûr, mais il était en dessous des autres, car j'ai un petit faible pour Jasper depuis le tout début. Ici, il y a eu un subtil changement. Car l'Ombe que l'on découvre dans le tome 2 – hautaine et lointaine – n'est plus qu'un souvenir. Elle devient un peu plus vulnérable, sa carapace se fissure et s'ouvre à… l'amour ?

Oups, je n'ai même pas pris le temps d'expliquer un peu le contenu de ce 4eme opus que j'en viens déjà à bavasser sur son héroïne. Reprenons ! Dans Un Subtil Parfum de Soufre, nous retrouvons Ombe au moment où les aventures de Jasper nous sont relatées dans le tome 3. En fait, ces deux romans partagent deux scènes d'un point de vue différent : la première et la dernière. Ça peut paraître étrange, mais je trouve ça assez brillant, car de ce fait, on fait des connexions stupéfiantes.

Ombe est donc à la recherche d'informations concernant le trafic de drogue auxquels les vampires semblent mêlés. Après un tête-à-tête avec Erglug, elle finit par tomber sur… des loups-garou. Elle en sauve un de justesse et là, c'est le coup de foudre ! Mais de nombreux dangers continuent de la poursuivre, et la jeune femme, bien qu'incassable, risque d'en faire sérieusement les frais.

Comme toujours, je me suis refusée à lire le résumé. Bien que court, il donne déjà trop d'informations (vous me direz, je viens d'en donner un bon paquet, moi aussi), et du coup l'effet de surprise est un peu amoindri. Mais ça n'enlève rien du tout à l'explosion de ressentis qui nous balayent durant toute la lecture. La romance tient une place plus importante que d'habitude et je dois dire que j'ai beaucoup aimé ça (fleur bleue, moi?). Ombe devient plus… tangible. Elle laisse peu à peu tomber le masque renfrogné qui la caractérise pour se laisser aller. Et puis il y a toujours son franc-parler, son don pour aller droit à l'essentiel sans essayer de raisonner. Je me suis particulièrement régalée lors du combat contre le loup-garou. Elle a une façon de nous surprendre avec ses répliques, c'est juste exquis ! Elle est beaucoup plus attachante que dans le tome 2. Sa fragilité rend le lecteur plus enclin à se retrouver en elle.

Concernant les péripéties, tout s'enchaîne à merveille et les liens commencent à se faire entre les différents tomes. Les missions qu'Ombe et Jasper ont dû remplir n'étaient pas des missions indépendantes, et même si les connexions ne se font pas de façon claire, on se doute que ça cache quelque chose de très très gros ! Pierre Bottero a su entretenir un mystère de tous les instants.

La note de fin nous apprend qu'il est décédé quelques jours après avoir terminé le premier jet de ce roman. Il a succombé à sa passion pour la moto dans un accident de la route. Deux réflexions s'imposent alors à moi : 1. C'est salement ironique sachant que la toute dernière scène de ce tome nous montre Ombe et Jasper sur une moto ; 2. Ce premier jet, ce roman brut, n'a aucunement l'air d'une histoire inachevée, tâtonnante. Pierre Bottero avait un talent énorme et même sans avoir travaillé et retravaillé son texte, celui-ci est de loin le plus touchant que j'ai lu de lui. Je suis admirative, et encore le mot est bien faible.

Ce qui force le respect dans ces 4 premiers romans, c'est que les auteurs n'ont pas cherché à tirer la couverture de leur côté. le travail de chacun réalisé sur les tomes est respecté, tout s'imbrique à la perfection. Jasper et Ombe sont inoubliables et chacun pour des raisons différentes.

En résumé, on referme le Subtil Parfum du Soufre la tête pleine de questions. Les mystères s'épaississent, l'envie de poursuivre s'accroit ! Mais l'émotion et les larmes sont également au rendez-vous, avec une fin qui laisse un arrière-goût fort amer, plein de gravité. J'ai déjà mes petites hypothèses, notamment avec le titre et la notion d'odeur qui revient à plusieurs reprises. J'attends de voir si mes idées sont les bonnes.

Lien : http://april-the-seven.weebl..
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