Je n'avais pas vraiment été séduite par le premier tome lors de ma lecture. Je lui attribuais alors trop de défaut qui me gênait dans ma lecture maintenant que j'étais adulte - mais je reconnaissais que plus jeune j'aurai apprécié.
Et bien le tome 2 remonte sensiblement la note de l'ensemble. Je vais commencer par l'histoire.
Tout commence par un double point de vue : l'Amérique et la France. Martial et Rose-Aimée. La ruée vers l'or et les cabarets parisiens.
Les deux amants sont séparés et ont suit leur séparation par cette double vue, ce qui permet de mieux saisir les pourquoi et les comment de cette affaire.
Comme les moyens de communication de l'époque n'étaient pas exceptionnellement rapides l'auteur a choisit de faire de grands sauts dans le temps, parfois même un an complet. Puis des allers retours. Ce qui fait que le début est plutôt embrouillé question trame temporelle.
Béatrice Bottet va nous conter l'histoire de ces deux amants, séparés par le destin et à qui la fortune ne laissera pas de répit. Ils se sont aimés, mais devront batailler pour gagner le droit de vivre heureux ensemble.
Le style est un peu meilleur que dans le premier volet, mais je soupçonne le fond d'y être pour quelque chose.
En effet, si dans le premier opus les deux héros se laissaient porter par les événements - ce qui est vite agaçant - là l'auteur ne va pas trop nous faire languir.
Passer presque deux cents pages à les isoler chacun d'un côté de l'océan, l'auteur va finalement mettre en branle la machine qui va les rapprocher. Et à partir de là, Rose-Aimée va vraiment agir et plus seulement compter sur la malédiction de la fille qui porte malheur.
Martial est énervant dans la première partie car il attire lui-même le malheur sur sa tête - d'ailleurs je ne comprends pas pourquoi l'auteur a mis l'épisode chez Violetta, intermède qui n'apporte rien à mon sens.
Et dans la seconde partie, c'est Rose-Aimée qui va véritablement faire preuve d'une grande force de caractère - qui disparait mystérieusement à la fin quand elle découvre la "petite famille" américaine. Mais au moins, il y a de l'action. de plus d'un genre et suffisamment souvent pour garder le lecteur en éveil, à l'affut de la moindre occasion.
Je tiens d'ailleurs à dire que si la dernière péripétie - en terme d'action et non pas en terme de psychologie - est plutôt prévisible parfois, elle n'en reste pas moins bien ficelée et pleines de rebondissements.
N'y a-t-il pas un proverbe qui dit que si quelque chose doit aller de travers, ça ira mal ? Et puis, Fifi-bout-d'ficelle n'est-elle pas la fille qui porte malheur ?
Bref, un deuxième tome qui clôt très bien ce dyptique, qu'avec le recul les plus jeunes devraient adorer. Convenant aussi bien pour les garçons - il y a de l'aventure - que pour les filles - il y a de la romance (pardon pour ces lieux communs, mais ils sont utilisés plus souvent qu'on ne le croit lors de l'achat), ce roman pourrait tout à la fois initier à la lecture, faire rêver, ou même passer un palier (ça fait un belle somme de pages).
Donc une bonne lecture au final.
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