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EAN : 9782371190252
368 pages
Piranha Editions (08/01/2016)
3.5/5   2 notes
Résumé :
Constantine, octobre 2012 : Peter Richter, cadre d’une importante entreprise d’armement allemande, est enlevé par des terroristes.
Si les services secrets algériens privilégient immédiatement la thèse d’un groupe islamiste, pour Ralf Eley, chargé de la sécurité à l’ambassade d’Allemagne, quelque chose ne colle pas. Malgré les mises en garde du pouvoir, il décide de mener sa propre enquête. Les pistes qu’il suit le conduisent à une mystérieuse organisation et ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Pour mon arrivée sur ce site de lecteurs passionnés, j'aimerais parler d'un livre d'Olivier Bottini, Paix à leurs armes.
En faire une critique n'est pas facile, surtout pour mes débuts, et puis à cause du contexte, je ne vais donc l'évoquer que rapidement.

Peter Richter (cadre d'une entreprise allemande), est enlevé en Algérie par des terroristes.
Ralf Eley, responsable de la sécurité à l'ambassade allemande, décide de mener sa propre enquête. Celle-ci se révèle très complexe et passionnante, bien que le début soit un peu confus.

Ce qui m'a surtout intéressée, c'est que l'histoire se passe principalement entre l'Algérie, la France et l'Allemagne. On y parle évidemment beaucoup d'Al-Quaïda, d'Aqmi, donc de terrorisme, un sujet d'actualité très brûlant. Et c'est là que mon intérêt a été le plus fort.
On voit que l'auteur s'est énormément documenté et il est considéré comme l'un des meilleurs auteurs allemands de thrillers.

Ce livre est composé de nombreux chapitres très courts dans lesquels il y a souvent un changement de personnages et de lieux.
Olivier Bottini nous "bombarde" de nombreuses références politiques (l'affaire a lieu pendant la « décennie noire » du pays).

Tout cela est décrit avec un certain cynisme et le ton de livre reste froid avec la violence et la haine qui prédominent. Rien d'étonnant puisque l'on ne peut pas dire que le sujet puisse donner lieu à de l'humour ou à de la tendresse.

Pour être bien certaine de tout comprendre, j'ai pris mon temps en lisant, en revenant sur certains passages et je me suis bien attachée à toutes les références indiquées.

Je dois reconnaître que, parfois, c'était même un peu agaçant à cause de la complexité et je me suis demandé si ce n'était pas plutôt réservé à un public mieux averti.

Mais, si justement on fait bien attention, on peut dire que ce livre est assez captivant malgré toute sa noirceur.
Et puis je fais partie de ces lectrices qui tiennent à comprendre le « pourquoi du comment » et à aller jusqu'au bout, ne surtout pas me laisser rebuter par certaines descriptions.

Olivier Bottini n'a certes pas décrit un milieu facile mais il a réussi à parler de cette Algérie meurtrie, des kabyles et du terrorisme toujours présent.

En conclusion, je dois reconnaître que c'est un livre un peu difficile à lire mais captivant si on veut bien se donner la peine de s'y attacher.
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J'ai déjà rencontré Oliver Bottini, qui, comme son nom ne l'indique pas, est un écrivain allemand, dans ses deux romans précédents : Meurtre sous le signe du zen et L'été des meurtriers. Changement d'éditeur français cette fois-ci et changement de décor, Louise, sa flicque alcoolique, torturée et peut-être sauvée par la méditation laisse la place à Ralf Eley, qui doit marcher sur des oeufs pour ne froisser personne, et surtout pas les décideurs algériens et les vendeurs d'armes allemands. le plus gros problème de ce roman c'est qu'il a tellement d'entrées et de personnages qu'il en est confus surtout au début. Certaines explications arrivent au fur et à mesure, mais mon esprit ne fait pas toujours le lien entre toutes les situations, les protagonistes. C'était déjà un peu le cas avec les romans précédents de l'auteur. Et puis, il faut bien dire que le monde des fabricants d'armes est opaque pour ne pas dire plus et s'y retrouver dans ses arcanes relève du défi.

Néanmoins, le contexte décrit par Oliver Bottini est fort, surtout pour les lecteurs français qui pourront voir certaines explications comme superfétatoires, qui ne le sont évidemment pas pour les lecteurs d'autres pays qui ne connaissent pas forcément les liens entre l'Algérie et la France. Toute l'intrigue naît au temps de la guerre d'indépendance, puis continue dans la décennie noire du pays (les années 1990 et le combat contre les extrémistes). 2012, le pouvoir algérien est encore fragile, et d'autres groupes d'extrémistes ont fait leur apparition, Aqmi, Al-Qaïda,... Les Européens sont ultra-protégés, mais font encore du commerce notamment d'armes ; les entreprises d'armement ne faisant pas dans l'humain se moquent des conséquences : "Les hommes n'ont aucune importance. Les trusts d'armement et les gouvernements ne travaillent pas en fonction des valeurs et des idéaux des hommes, mais en fonction des impératifs économiques. Les processus sont automatisés. Tu veux investir dans mon pays ? Bien, je veux tes blindés ! Tu veux notre pétrole ? Notre gaz ? Notre énergie solaire ? Bien, je veux tes fusils d'assaut !" (p.156) Je ne découvre rien, je ne suis pas naïf à ce point, mais ce monde fort bien décrit par O. Bottini fait peur et nous entraîne vers la violence et la haine avec un cynisme affiché et insupportable.

Assez peu d'espoir dans ce roman, le ton est froid, les hommes à peine plus chauds ; le thème n'inspire pas la gaudriole et le style et le rythme exacerbent sans doute ce sentiments de noirceur. A conseiller à ceux que le genre ne rebute pas et qui prendront du temps pour ne pas se perdre en route. Ceux-là trouveront sans doute un livre excellent. Moi, je m'y suis un peu perdu, ce qui ôte une partie de sa saveur.
Lien : http://lyvres.over-blog.com
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Dans Paix à leurs armes, Oliver Bottini mélange avec maîtrise le thriller, la complexité du roman d'espionnage mais aussi, grâce aux armes du polar, le portrait d'une société, allemande et algérienne. Dans ce récit à la froideur rythmée, la corruption et faux-semblant deviennent un ressort d'une intrigue complexe et captivante.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
- Le côté droit, le visage tourné vers La Mecque. Où est La Mecque ?
Hamit indiqua le plus à droite les deux arbres à proximité.
Non, ça c’est l’Algérie. La Mecque est là, derrière l’arbre de gauche.
- Je vous étends sur le côté droit mais l’arbre gauche est La Mecque, murmure Hamit.
- Ne confonds pas surtout. Autrement, je ne vais pas au paradis, mais au Groenland, et je ne te le pardonnerais pas.
Hamit proposa de mettre un panneau La Mecque sur l’arbre, comme dans la cuisine de Benmedi, pour plus de sûreté, le Groenland, c’était trop risqué.
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Les harkis avaient trahi l’Algérie. Dans les années 1950, ils s’étaient vendus aux Français pour quelques francs algériens, avaient servi comme soldats d’appoint, dans les milices et les administrations, en tout, plus de deux cent mille. Beaucoup d’entre eux avaient combattu avec les Français contre le FLN, avaient traqué et trahi leurs propres compatriotes.
Les Français ne leur avaient témoigné aucune gratitude. Le FLN ne leur avait pas pardonné.
(…)
La Grande Nation, pensa Djamel. Pitoyable.
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Carlsen feuilleta un dossier. J’ai ici une communication à la presse, datée de neuf heures trente. Négociants de morts, Politique dédaigneuse de l’humain, L’Allemagne contribue à écraser le Printemps arabe, Corruption. Des voix s’élevèrent de nouveau, outrées, cette fois. Prinz attendit. Lorsque le calme fut revenu, elle dit froidement : Corruption ?
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Simon et la femme de Richter avaient obtenu leurs visas, ils arriveraient à Alger le lendemain après-midi.
Les Algériens ne les laisseront pas aller à Constantine, dit Eley.
- Je sais, ils vont visiter Alger. La maison où vécut Camus. La maison dans laquelle habita Brigitte Bardot. La prison dans laquelle fut incarcéré Cervantès.
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- Qu’en pensez-vous, Al-Quaïda au Maghreb islamique ?
- On le dirait, dit Eley.
- Les Algériens le pensent aussi.
- Mais ?
L’ambassadeur releva le menton, retira son nœud-papillon et le mit dans sa poche latérale. Et les Kabyles ?
- Ils n’ont aucun problème avec les étrangers, uniquement avec le gouvernement.
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