Après "
la métaphysique du Mou", "la vie sexuelle d'
Emmanuel Kant", "Nietsche et le démon de midi", ou "philosopher, ou l'art de clouer le bec aux femmes", on s'attend avec cet ouvrage à un nouveau délire philosophico-comique de la part de la joyeuse bande qui a créé le philosophe ardéchois
Jean Baptiste Botul (JBB).
L'argument est cette fois la révélation de la liberté possible des femmes, par l'action radicale d'un Landru, au passage fort utile bouc émissaire et instrument politique de choix au sortir de la première guerre mondiale. On voit bien que tout ceci est tiré par les cheveux...
La forme est celle d'échanges épistolaires entre JBB et Landru emprisonné. Echange relatif, puisque tout vient de JBB qui avance ses idées.Les réponses de Landru sont assez fades.
Comme à l'accoutumée dans cette série, quelques calembours.Par exemple à propos de l'absinthe,un patron de bar originaire de la région dira : "Dans le Doubs, absinthe-toi". Ou encore cette évocation de la philosophie pratiquées dans les lieux d'aisance à Delphes ,le "gnothi séauton" dont le précepte est " Prière de laisser ce problème plus compliqué que vous l'avez laissé en entrant". Plus intéressante cette citation
De La Bruyère à propos de la justice "Le devoir des juges est de rendre la justice ; leur métier de la différer. Quelques uns savent leur devoir, et font leur métier."
On notera le grand délire sur "le mobilier anodin", concept mobilier fonctionnaliste inspiré du Bauhaus,qui dispose que la conscience se projette sur le meuble.
On l'a compris,ce livre est à nouveau une belle farce, cependant moins enlevée que les autres livrets de la série
Botul.