AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur La Sibylle de la Révolution (29)

Elle la voyait impériale, recevant sa cour de courtisans chamarrés.
- Plus qu'une reine, vous croyez vraiment que..
Les yeux stupéfaits, bien sûr, elle ne la croyait pas. Marie-Adélaïde lui prit la main.
- Ne vous inquiétez pas, Joséphine, cela arrivera, Ou alors, je ne suis plus la Sibylle de la Révolution.
Commenter  J’apprécie          80
Le rapporteur continua encore à fustiger les étranges coutumes de la mère de Dieu, au grand amusement des députés. On n'avait certes pas si bien ri depuis longtemps dans cette salle de la Convention, faite de bric et de broc, véritable théâtre improvisé, où l'on trouvait d'immenses drapeaux, La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, d'austères décors peints en grisaille, des colonnes de faux marbres et une immense inscription La Loi.
Commenter  J’apprécie          80
Depuis aussi longtemps qu'elle s'en souvenait, Marie Adélaïde avait toujours eu des visions. Encore que vision ne soit pas vraiment le terme approprié. C'était plutôt un souvenir, une réminiscence de quelque chose. Comme se rappeler l'odeur d'une oie rôtie au four pour fêter Noël, la douleur consécutive à une gifle donnée par sa mère, l'odeur des champs lorsqu'elle jouait avec son petit frère. Sauf que ce qu'elle se rappelait n'avait parfois pas encore eu lieu.
Commenter  J’apprécie          60
Selon les ordres de la Convention, dans chaque section dix mères de famille, dix jeunes filles, dix vieillards, dix adolescents et dix très jeunes garçons furent choisis. Les femmes devaient être vêtues de blanc et les adolescents armés de sabres. Le commissaire de chaque groupe dut les rassembler, et tous avaient un rôle important, qu'ils ignoraient encore, à jouer dans la cérémonie.
Ce fut le départ.
Quarante-huit sections s'ébranlèrent de tous les quartiers de Paris. Ce fut comme si tout un peuple se mettait en marche, pour converger vers un point unique. Les commandants des forces armées de chaque division, secondés de leurs capitaines, veillaient à ce que le cortège conserve le décorum requis. Pas de retardataire, pas de bousculade : le peuple libéré devait marcher au pas et bien droit en obéissant aux ordres lancés par les officiers.
Des décennies plus tard, tous ceux qui avaient assisté à cette marée humaine pleine de fleurs, de chansons, de coups de canon et de tambour s'en souviendraient encore.
Commenter  J’apprécie          50
Les femmes regardaient passer ce jeune homme aux habits froissés, avec le regard vide de ceux qui n'attendent plus rien. La Révolution n'avait guère changé leur sort. Voire, depuis l'an dernier, elle n'avait même fait empirer.
Commenter  J’apprécie          20
Il ne suffit pas de lire un livre qui décrit les différentes associations des figures. Cela, n’importe quel imbécile peut le faire. On associe la femme, l’anneau et l’ours et hop ! Voilà un mariage heureux et prospère qui s’annonce.
Commenter  J’apprécie          20
L’homme n’était qu’un coquin qui trouvait dans la répression de quoi satisfaire ses appétits. Appétits d’argent, mais aussi de sang, et, il allait le comprendre bientôt, de luxure : la plus brutale et la plus ignoble.
Commenter  J’apprécie          20
Les clients étaient introduits par Flammermont, solennel. Ils attendaient dans le petit salon de consultation aux murs tendus de noir. Un peu inquiets devant les grimoires mystérieux, les symboles ésotériques placés un peu partout et le fameux tarot, dont on disait qu'il remontait à l'Egypte ancienne, placé en évidence sur la table. La Sibylle apparaissait soudain, sans un bruit, silencieuse, coiffée d'une perruque blonde. Après un long moment, elle daignait s'intéresser à son client et lui murmurait d'une voix sépulcrale :
Commenter  J’apprécie          10
Marc Guillaume Vadier, député de l'Ariège, président et doyen du Comité de sûreté générale, le dominait d'une demi-tête. Grand, froid, élégant, portant perruque poudrée et habit de prix, rayé suivant la mode en vigueur, il affichait l'allure d'un riche bourgeois. Il savait rire et plaisanter avec les hommes et leur passait plus d'une fois la main sur l'épaule. Mais c'était pour mieux repérer l'endroit où la Grande Faucheuse ferait son travail. Vadier était un mystère. Il accomplissait sa tâche sans aucune pitié. Sous des dehors bonhommes et bons vivants, il possédait un acharnement insensé à pourchasser ses ennemis, ne pardonnait jamais le moindre affront.
Commenter  J’apprécie          10
La mère supérieur se leva, folle de rage. Comment une simple roturière admise ici par charité osait-elle lui parler de la sorte ? Mais la fillette repris sans cesser de fixer son interlocutrice droit dans les yeux : - S'il m'arrive d'avoir la prescience de ce qui va advenir, il m'arrive aussi de deviner les sombres arcanes du passé. Vous-même, ma mère, n'avez-vous pas connu une certaine Elisabeth, chassée de ce couvent pour sa conduite immorale ? A ces mots, le femme poussa un cri et tomba à la renverse.
Commenter  J’apprécie          10






    Lecteurs (86) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

    Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

    seul
    profond
    terrible
    intense

    20 questions
    2859 lecteurs ont répondu
    Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

    {* *}