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EAN : 9782764433812
Les Éditions Québec Amérique (15/02/2017)
4.33/5   9 notes
Résumé :
Printemps 1861. La Nouvelle-Orléans est survoltée. Tandis que la guerre de Sécession se profile, une jeune esclave noire est retrouvée assassinée, des symboles vaudou gravés dans la chair. Le Cap'taine Hube tient à résoudre l'affaire, mais le mystère s'épaissit à mesure que les cadavres s'accumulent. Lorsque son supérieur le détourne de son enquête, il comprend qu'il est désormais seul face à une machine devenue beaucoup plus forte que lui. L'aide d'un joueur de car... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Printemps 1861. La Nouvelle-Orléans est survoltée. Tandis que la guerre de Sécession se profile, une jeune esclave noire est retrouvée assassinée, des symboles vaudou gravés dans la chair. le Cap'taine Hube tient à résoudre l'affaire, mais le mystère s'épaissit à mesure que les cadavres s'accumulent. Lorsque son supérieur le détourne de son enquête, il comprend qu'il est désormais seul face à une machine devenue beaucoup plus forte que lui. L'aide d'un joueur de cartes professionnel, de collègues corrompus, d'une bande de pirates et d'un groupe de contrebandiers s'avère essentielle. Et comme si les choses n'étaient pas déjà si compliquées, voilà qu'il tombe amoureux d'une sorcière vaudou à laquelle il ne devrait peut-être pas accorder toute sa confiance.
J'ai été transporter par cette enquête atypique et ce Cap'taine Hube révolté par le meurtre de cette petite esclave noire, qui indiffère. Il se lance dans cette enquête qui ira bien loin. La « manbo » Marinette Amande vaut le détour.

La condition des esclaves détermine ce roman, l'intrigue montre la lutte faite aussi bien par les noirs que par des blancs, convaincus par une cause juste. Des mots peuvent choquer, mais correspond avec l'époque choisie. Ce qui rend la lecture encore plus précise sur l'esclavagisme et sa perception.
La description visuelle et odoriférante de la Nouvelle-Orléans est incroyable, j'y étais…
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J'ai d'abord été très surprise par le choix de certains mots, mais en fin de compte on se laisse facilement transporter par cette enquête atypique et ce Cap'taine Hube, un homme au grand coeur qui pour l'époque se fou pas mal de la couleur de la victime. Il est révolté par le meurtre de cette petite fille, esclave noire, retrouvée assassinée, le corps recouvert de symboles vaudou…

La Nouvelle-Orléans est décrite d'une manière tellement incroyable, au point de se balader dans ses rues et de sentir les effluves qui s'en dégagent et malgré l'horreur, cela rend cette ville « humaine ».

La cause des esclaves est déterminante dans ce récit et l'intrigue tend à montrer que la lutte s'est faite aussi bien par les noirs que par des blancs, convaincus par une cause juste…

Malgré l'opposition de son supérieur, il se lance corps et âme dans cette enquête qui le mènera bien plus loin qu'une simple résolution… Une enquête qui met en exergue la guerre de Sécession se profile, l'affranchissement des esclaves. Mais aussi la place de la femme, à travers cette sorcière vaudou, par laquelle le destin se joue… le destin d'une Nation… le destin d'hommes de fois et d'honneurs…

Le lecteur se laisse facilement transporter par l'écriture très visuelle de l'auteur.

Les descriptions sont étayées, sans tomber dans des longueurs superflues, parsemées de reconstitutions historiques avec des scènes et des mots qui peuvent parfois choquer, mais cela cadre bien avec l'époque choisie. Cela rend la lecture encore plus précise sur l'esclavagisme et sa perception.

L'auteur a fait un travail de recherche d'une grande qualité pour en faire un livre d'une très bonne facture, pour qui s'intéresse à cette période historique et à l'esclavage.

Je ne connaissais pas l'auteur, mais j'ai beaucoup aimé sa plume et cet auteur canadien a une carrière assez prolifique.
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C'est une découverte et je me suis régalée.
La Nouvelle Orléans à la veille de la guerre de Sécession, des planteurs, des esclavagistes, une police intègre sous les traits de Cap'taine Hub, une police corrompue sous ceux de son supérieur, une sorcière vaudou, des enfants des rues, blanc ou noir... J'allais oublier des pirates... Bref, un joli monde qui tourne autour de meurtres de noirs, le marronnage et le trafic de fillettes vierges.
L'intrigue est sérieuse, avance pas à pas. L'évocation de la Nouvelle Orléans avec les blancs, les noirs esclaves, libres, les quarterons, les octavons, les francophones, les anglophones, les cajuns, les créoles, leurs relations complexes est assez incroyable !
J'ai adoré l'humour et la langue dont use Camille Bouchard : "Otez vos foutus pieds de cette chaise !
- Oh, pardon ! s'ébroue Hubert en obéissant. Je... Une mauvaise habitude. C'est ce qui arrive quand on vit seul depuis trop longtemps.
La femme l'observe un instant immobile, une main posée sur ses hanches fortes, l'autre tenant des serviettes refermées à demi sur des flacons et des piluliers, une expression équivoque au visage. Elle porte une robe pauvre, mais propre, ourlée aux manches de fils de couleurs variées.
- C'est une proposition ? demande-t-elle.
- Hein ? Euh...
Hubert se redresse en ôtant le coussin de son dos et , au moment de répondre, s'étouffe un brin avec la bouffée qu'il tire de son cigare. Il reprend :
- N..non, Mademoiselle Capucine. Je n'ai pas voulu...
- Tant mieux ! riposte-t-elle. Je ne tiens pas à vous faire pleurer. Parce que vous autres Blancs, avec vos fesses plates, je ne vous trouve pas attirants."

"- J'me suis informé. J'voulais vous renseigner comme il faut. lLe chef, là, le gros pourri... Oh, pardon !
- Peters ?
- C'ui qu'était votre supérieur ?
- Peters. Un gros pourri.
- Ah, c'est c'que j'disais ! Ce fils de pute, paraît qu'on l'a envoyé sous escorte à Bâton Rouge.
Mariette pose une main sur le bras de Captain Hub, mais tous les deux continuent à fixer Jonas dans les yeux.
- Sacredieu ! Sans blague ? Peters a été arrêté ?
- Le collègue a qui j'ai demandé qui, lui, s'était informé à un milicien qui le savait d'un soldat qui avait l'ordre de son sergent qui tenait les siens de son lieutenant, eh bien, il a affirmé, sûr de sûr, qu'on avait menotté c'putain de salopard d'enfant de chienne.
- Pas de mots grossiers, ici ! lance la voix de Capucine par-delà la porte de la cour"...
Un régal !
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Après le roman Nouvelle-Orléans, finalistes pour le prix du Gouverneur Général et le Prix jeunesse des libraires, Camille Bouchard retourne dans cette ville haute en couleurs de la Louisiane, faisant revivre certains de ses personnages dans une toute nouvelle aventure qui met cette fois en scène un enquêteur.

En fait, mis à part Marinette Amande, la plupart des autres personnages du précédent roman ne font qu'une apparition dans l'enquête du Cap'taine Hube. Cette dernière est complexe, nourrie au compte-goutte par les indices trouvés par l'équipe, ainsi que par le témoignage de la jeune Dalinia, fragmenté entre les chapitres.

Avec une écriture visuelle et odorante grâce aux descriptions précises qui, sans être trop lourdes, font en sorte de transporter le lecteur dans les scènes décrites, l'auteur est au sommet de son art, divertissant autant qu'il informe. Publié dans la collection Magellan, qui s'adresse à des lecteurs avisés et avertis, ce roman n'est pas édulcoré et certaines scènes, très crues, peuvent déranger. On sait toutefois comment l'auteur a le souci du détail et que sa reconstitution de l'époque est fidèle, ce qui rend la lecture d'autant plus percutante. Je suis bien heureuse de ne pas avoir connu cette époque!
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Dans la série, un livre choisi par le hasard.
L'immersion dans l'ambiance de ce roman est immédiate et perdure tout de long. Il y a la moiteur, des effluves d'alcool de contrebande, les superstitions de la magie noire, de la piraterie, on entend parler créole, Français. Les USA ne sont pas encore les USA parce qu'ils ne sont pas encore nés comme tels et parce que cette Nouvelle Orléans d'avant sécession a son âme propre. Pourtant on est bien en Amérique car le pays est jeune et sauvage, qu'il balbutie à s'inventer ses règles, que cohabitent et/ou s'y opposent plusieurs cultures, plusieurs inclinaisons philosophiques plus ou moins liées à des intérêts tout aussi divergents. La guerre à venir n'est pas le sujet du livre mais on sent, on sait, on comprend qu'elle arrive et pourquoi elle arrive. Dans cette ambiance parfois poisseuse il y a une enquête qui a tout pour être impossible parce que tout le monde s'en fout, parce que tout est obstacle, parce que toute considération pour les victimes et celle là plus encore n'existe pas. le héros est aussi atypique que son coeur déchiré est grand et généreux. L'amour aussi viendra au sein de ce roman entre des êtres forts et romanesques à souhait. Et pour aller au bout de l'enquête il faudra s'affranchir de pas mal de règles dans ce monde qui n'en a pourtant pas beaucoup, affronter des adversaires coriaces et insoupçonnés et là aussi jusqu'à la limite de la guerre. Très très réussi en somme malgré la puanteur des morts.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Je me souviens parfaitement de mon premier cri de Négresse. C’était le vagissement du nouveau-né, clameur célébrant la victoire sur la chair libérée et exprimant la douleur d’émerger moins libre qu’avant. Quand j’ai jailli du ventre de ma mère, j’ai hurlé qu’on ne m’y reprendrait plus.
D’aucuns diront que la boîte à souvenirs d’un bébé naissant ne s’est pas encore mise en train, que je ne peux prétendre me rappeler ma venue au monde. Mais je suis différente des autres Négresses qui ont abreuvé cette terre de sueur et d’eaux placentaires. Je suis d’un lieu parallèle d’où les loas du vaudou m’ont tirée afin d’imprimer leur signature dans l’univers des esclaves et de leurs maîtres blancs.
Quand j’ai accédé au monde des vivants, il n’y avait pas de mains de sage-femme pour recueillir ma tête. J’ai surgi dans la litière d’un champ de coton en pleine saison des récoltes, le corps trempé des liquides maternels et de sucs végétaux ; des flocons pelucheux et des charpies de plantes collaient à ma peau. (…) Un esclave surgi de la travée voisine coupa net le cordon avec une serpette, le jetant aux chiens qui s’en régalèrent.
Je ne prétends pas avoir été présente à tous les événements que je vais vous narrer (…) mais toujours je me suis assurée de leur authenticité afin de ne vous transmettre que la vérité.
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Video de Camille Bouchard (1) Voir plusAjouter une vidéo
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Camille Bouchard. Prix du Québec 2014.
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