Les auteures parlent, entre autres, de la publicité, de l'incorporation du besoin d'affirmation, de « formation identitaire centrée sur l'image et la vulnérabilité », de savoir faire sexualisé précoce, de sous-culture de sexe, de situation de dépendance et d'effacement, de culture du rêve, d'insatisfaction par rapport à son corps, de dynamique identitaire, de vêtements aguichants et dénudants, de consommation compulsive, du factice, de double standard dans le domaine de la sexualité…
Elles analysent cette « logique économique de mise en marché », la sexualisation des filles, l'action publicitaire consistant « à donner un caractère sexuel à un produit ou à un comportement qui n'en possède pas en soi », la construction de besoins présentés comme vitaux…
J'ai particulièrement apprécié les paragraphes sur la réduction de la personne à l'image qu'elle projette, la valorisation grâce à des moyens superficiels, les paradoxes (« être soi-même, une mode en soi », « le « style sportif » sans l'activité physique », « des produits pour être « naturelle » »), la recherche d'approbation…
Les auteures dénoncent l'éducation, non pour soi et pour ses besoins, mais pour le service d'autrui ; l'apprentissage du prendre soi de soi, de son corps pour plaire ; la construction d'« identité » à l'extérieur de soi…
Elles soulignent des éléments de la construction sociale de la féminité, la soumission inculquée, l'idée martelée d'une « différence irréductible entre les deux groupes de sexe », le renversement inventé de la domination (les garçons seraient les victimes !)…
Sans oublier qu'il est important d'analyser les forces sociales et économiques, leurs contradictions, « derrière des actes en apparence personnels et choisis librement ».
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