EAN : 9782221058404
269 pages Robert Laffont
(24/01/1990)
3.75/510 notes
George Sand : La lune et les sabots
Résumé :
George Sand : le seul nom évoque immédiatement la femme qui défraya la chronique par ses liaisons tumultueuses avec Musset et Chopin. Celle que l'on se représente immanquablement le cigare à la bouche, revêtue d'un uniforme masculin qui continue à nourrir sa légende.
Mais pour Huguette Bouchardeau, George Sand ne saurait se réduire à cette caricature. Elle fut avant tout un écrivain considérable qui consacrait quatorze heures par jour à l'écriture, elle fut a... >Voir plus
Le roman d'une vie. Excellente biographie d'une femme en avance de plus de 100 ans sur son siècle ! Loin des romans champêtres, George Sand a été une femme fabuleuse en termes de créativité, de sens politique et social, d'énergie. Une femme visionnaire qui bouscule tout sur son passage, avec efficacité. Malheureusement mal comprise, elle n'a toujours pas, encore en 2016, la reconnaissance qui lui est due.
Une biographie romancée mais qui permet de découvrir ou redécouvrir cette auteur un peu oubliée aujourd'hui (je parle en tant qu'enseignante et dans un cadre scolaire). Ce roman d'une vie retrace le cheminement d'une femme profondément humaniste, souhaitant honorer les petites gens par sa plume. George Sand est aussi une féministe, engagée politiquement dans la société de son temps, d'une riche créativité.
" L'humanité est indignée en moi et avec moi. Cette indignation qui est une des formes les plus passionnées de l'amour, il ne faut ni la dissimuler ni essayer de l'oublier. "
Que faire de notre force, où la mettre ?... Aimer, c'est tout ce que nous connaissons ce qu'il y a encore de plus large et de plus ennoblissant....
Bah ! Vive l'amour quand même !
Les humiliés pour elle, ce sont les prolétaires et les femmes. Pendant que Marx et Engels échafaudent la théorie du rôle révolutionnaire de la classe ouvrière, George cherche des raisons de croire aux valeurs dont le peuple serait porteur. Elle revendique souvent sa "moitié peuple" par sa mère. Et elle découvre, ravie, les idées de Perdiguier sur la fraternité et le travail.
En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.