Tout d'abord, je tenais à remercier les éditions Créer et Babelio de m'avoir permis de découvrir un ouvrage que je n'aurai probablement acheté en librairie (et c'est tout l'intérêt de Masse Critique) et un éditeur jusque-là inconnu pour moi.
En réalité, le titre m'a trompé lorsque j'ai sélectionné cet ouvrage dans Masse Critique puisque je m'attendais à un ouvrage autour de la gastronomie. Et bien pas du tout, s'il y est question d'art, il ne s'agit pas d'art culinaire.
En effet, après avoir présenté succinctement les trois « Mères » auvergnates qui donnent leur nom au livre,
Bernard Boucheix s'étend sur les représentations picturales de la vallée de Royat au XIXème siècle. Ville thermale, située au pied du Puy-de-Dôme, Royat a visiblement accueilli un grand nombre d'artistes séduits par une vallée « romantique » recouverte de forêts inspiratrices.
On le comprend rapidement,
Bernard Boucheix veut nous prouver, peut-être de manière un peu exagérée, qu'à l'instar de Barbizon ou Pont-Aven, Royat a eu, elle aussi, son « école » de peinture. L'exercice se révèle parfois un peu répétitif même si on y croise le général Boulanger, sa maîtresse et Jean-Baptiste Corot. Mais où sont passées nos trois « Mères » auvergnates ? Elles servent juste de prétexte à la visite artistique de cette vallée.
Cet ouvrage est donc l'oeuvre d'un passionné d'histoire locale, d'un amoureux de la région de Royat qui y livre le fruit de recherches probablement pointues. L'énorme attrait de ce livre reste les innombrables illustrations, reproductions de croquis, tableaux et cartes postales : elles font richement revivre, et une époque, et une région.
C'est bien là tout ce qu'on lui demande, à ce livre bien mal nommé.