Épatante biographie, cette oeuvre est sans contexte ce qui s'est fait de plus complet sur André le Nôtre. Et quand je dis complet, je ne plaisante pas: la simple masse de renseignements est parfois presque trop riche pour le lecteur moyen et je confesse avoir entrecoupé cette lecture enrichissante d'un ou deux romans plus faciles à dévorer quand tout ce que je voulais c'était un moment de distraction. Surtout dans la toute première partie sur la famille de le Nôtre et sur toutes les dynasties de jardiniers de l'époque, mais une fois passée cette période légèrement moins à mon goût....
Les curieux de l'époque, qu'ils s'intéressent à le Nôtre ou pas, seront aussi servis avec cet ouvrage; car comment étudier aussi profondément un homme qu'en remplaçant son époque, ses courants, ses luttes, ses grands hommes et j'en passe?
Un excellent travail, peut-être à réserver aux amateurs d'histoire.
J'ai pris énormément de plaisir avec cette biographie très documentée. J'ai découvert l'homme derrière le jardinier du Roi même si les deux parties de cet homme sont intimement liées.
L'arithmétique passait pour science de "boutiquier" aux yeux des princes, mais non à ceux des gens de métier. Le Nôtre maitrisait parfaitement le maniement des chiffres et allait le montrer de manière magistrale dans l'exercice de ses différentes fonctions, notamment celle de contrôleur général des Bâtiments du roi. La parfaite connaissance de la géométrie, considérée par tous comme une science véritable, fut fondamentale pour son métier de dessinateur. Nul autre que Thomas Gobert, architecte, ingénieur, hydraulicien, sculpteur et théoricien proche de Le Nôtre, ne résumera mieux l'intérêt des deux disciplines: "Les mathématiques non seulement sont utiles, mais encore d'une nécessité indispensable: sans l'Arithmétique point de comptes, sans la géométrie nulles mesures."
Depuis longtemps, le roi disputait au cardinal de Richelieu l'honneur de laisser partir l'autre le premier et la joie inavouée, voire inavouable, de lui survivre. Jusqu'au mois de décembre précédent, le couple de valétudinaire le plus célèbre de l'Histoire n'en avait pas fini de se quitter, au point que leurs maux et leurs demi-mots étaient devenus le quotidien d'une Cour et d'un peuple qui n'attendaient plus rien d'eux, espérant cependant tout de chacun.
En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.