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Critique de vincentf


Raconter la rencontre de deux génies est bien sûr tentant, mais la raconter alors qu'on en ignore presque tout ouvre des portes sur l'imaginaire et sur l'histoire derrière lesquelles il est passionnant de guigner.

Que sait-on ? Que tous deux se trouvaient à Urbino en juin 1502, que tous deux ont suivi un temps César Borgia, que tous deux se sont occupés d'un projet de contournement de l'Arno et que la signature de Machiavel apparaît sur la commande florentine de la Bataille d'Anghiari, que Léonard n'a jamais achevée. Bref, on ne sait rien.

Pourtant, Léonard et Machiavel sont les inventeurs, avec quelques autres, de la modernité, l'un en peignant la réalité sans se laisser berner par les honneurs, lentement, afin de saisir l'action, la bataille, la guerre, dans ce qu'elle a de sale, de poussiéreux et de sans-gloire, l'autre en ancrant la politique dans la réalité des rapports de force, dans l'action réelle de ceux qui arrivent au pouvoir et dans ce qu'ils doivent faire ou ne pas faire pour le conserver.

Tous deux ont cru un temps à César Borgia, homme nouveau, homme d'action, éphémère étoile filante dont la chute fut aussi la séparation des deux génies, leur émiettement, la fin d'un âge d'or que d'aucuns appelèrent Renaissance.
Lien : http://www.lie-tes-ratures.c..
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