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Allez, fermez les yeux ( pour lire c'est pas facile ) vous y êtes : plongés à 200% dans un vrai western chevauchant avec la troupe du shériff et de ses deux jeunes adjoints , accompagnés de deux pisteurs plus tout jeunes , d'une jolie femme et d'un écrivain qui veut écrire l'épopée des héros de l'Ouest, suivi de prés par un tueur à gage : tout ce petit monde est parti à la poursuite d'un assassin d'enfants en croisant également sur leur chemin le parcours ensanglanté d'un éventreur d'hommes.

Rajoutez un temps glacial avec de la neige qui est bien la seule couleur blanche dans ce roman couleur Rouge et Noir .

Et pour parfaire le tout un politicien bien véreux en campagne électorale prêt à toutes les turpitudes et entourloupes , voire plus pour se faire élire et qui actionne en sous-main les ficelles .

C'est bien écrit, savamment orchestré sans trop de clichés ni de "déjà vu "ou lu, pas facile, en effet de renouveler le genre mais Frédéric Bouchery arrive à y insérer des effets surprise et une fin inattendue ...

On cherche au cours de sa lecture, quelques têtes d'acteurs à mettre sur nos hommes et femme car c'est vraiment à un scénario de film que ce récit sans temps mort fait penser !

Toujours dans le cadre du prix du Polar en Poche ...
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Autant j'adore les romans policiers et les romans noirs, autant j'ai aussi un gros faible pour les bons westerns !

Attention, je parle ici de bons westerns, de la crème des westerns. le tout dans une ambiance noire comme un café serré.

La crème du western qui se mélange harmonieusement avec un roman noir et sombre comme la raie d'un mineur occupé à creuser une galerie au fond d'une mine à minuit par une nuit sans lune…

Mettez le pied à l'étrier et munissez-vous d'une chaude peau de mouton parce que, une fois de plus, on va chevaucher dans le froid et la neige. À la poursuite, non pas du diamant vert ou d'Octobre Rouge, mais d'un assassin d'enfants. Un pédophile surnommé le Sprinkler… Je ne verrai plus ces dispositifs de la même manière, moi.

L'auteur a beau être français, à mon avis, on a dû le biberonner aux westerns lorsqu'il était bébé car il nous offre une ambiance qui a tout d'un western mis en scène par un américain.

Les 7 mercenaires…. Pardon, je voulais dire, les 7 cavaliers à la poursuite du pédophile sont tous aussi différents que l'on peut l'être car entre deux anciennes légendes de l'Ouest et de la Guerre de Sécession (des vieux ronchons), un shérif et ses deux adjoints (un qui bégaye et un adepte de la zenitude), une femme qui n'a pas froid aux yeux (mais possède une forte poitrine) et un journaliste trouillard, on aurait pu se casser la gueule.

Tous ont une densité, une présence incroyable, on s'y attache, chacun ayant ses secrets, ses non-dits, ses envies, ses rêves et Sébastien Bouchery nous offre donc des personnages avec des nuances de gris.

Et quelques nuances de jaune ou de brun car les sous-vêtements ne devaient pas être blanc de chez blanc après un tel périple.

Durant cette chevauchée dure, impitoyable, sanglante, notre scénariste a su éviter tous les pièges, tous les écueils, tous les clichés éculés et véhiculé par le genre. En fait, on a des clichés, mais mis en scène de manière à ne pas ressembler à des gros clichés bien gras enrichis à l'huile de palme.

Sa seule entorse sera pour Miss Hobblehorn, la femme qui n'a pas froid aux yeux ni aux miches, qui est une jolie brune à forte poitrine. Mais malgré sa « bravitude », elle nous prouvera aussi qu'elle peut avoir le trouillomètre à -10 !

Quand aux autres, ils n'ont rien de super héros et ont mal aux fesses après une longue chevauchée, comme tout le monde.

Pas d'embêtements, des secrets, des mystères, deux tueurs fous à arrêter et, cerise sur le gâteau, un politicien véreux comme pas possible ! Oubliez les magouilles de nos politiciens, celui-ci les surclassent tout et mériterait 8 pages dans le Canard Enchaîné tant il est pourri de chez pourri.

Tout en galopant dans la neige et en se caillant les miches, l'auteur en profite aussi pour nous donner quelques anecdotes amusantes sur le Jack Daniel, les nouvelles techniques d'investigations et pour nous faire réviser notre historie des États-Unis en passant en revue ce qu'elle a de plus sombre. Hé, c'est pas l'île aux enfants, ici ! Et le Rêve Américain, il est aux abonnés absents.

C'est sombre, sur fond blanc puisqu'il neige, on a quelques notes d'humour, des flingues qui crachent des balles, des morts, des blessés, de l'amûr (un peu), des dialogues qui ont de la pèche et des personnages qui se dévoileront au fil de la chevauché fantastique.

Quand au final, il est grandiose, l'auteur étant à l'aise aussi bien avec les scènes de fusillades comme avec celles plus tendres, celles remplies d'humour ou plus cyniques, comme avec celles plus "coup de poing dans ta gueule " avant de te coller le coup de pied dans le plexus.

Sans oublier les deux mondes qui se croisent et se télescopent : l'Amérique profonde des cavaliers, des fermiers et celle des politiciens orgueilleux. Celle qui manie encore le colt et celle des gratte-papiers… L'avantage étant que nous ayons des bas de plafond des deux côtés.

Que demander de plus ??

Ok, ce serait encore plus super avec des images sur grand écran pour encore mieux en profiter et une musique d'Ennio Morricone !

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Ils sont sept, comme les mercenaires du même nombre, et se lancent à la poursuite d'un tueur en série pédophile en plein Midwest (genre de Far West en plus central sur la carte).
Tu l'auras compris, Dusk t'invite à une chevauchée entre western et thriller, entre XIXe et XXIe siècles. Avec tous les risques que comportent les grands écarts.


On me l'avait vanté comme un chef-d'oeuvre. Après lecture, en trois lettres, non. Je suis resté sur ma faim.
Le bouquin n'est pas mauvais, il contient même des scènes qui en jettent, mais il a aussi pas mal de petits défauts. Je serai donc plus mitigé que les dithyrambes qui m'ont conduit à l'acheter.


Faute de méthodes vraiment modernes pour l'époque, la traque du serial killer ne se révèle pas bien différente des chasses à l'homme classiques du western, quand une bande de gus course au choix l'Indien rebelle, le voleur de chevaux, le braqueur de banques/train/diligence, etc. Dommage, puisque j'attendais beaucoup en termes de rupture avec l'existant. Décaler l'intrigue dans une fourchette 1890-1910 aurait permis de jouer à plein le choc entre les méthodes anciennes (bonne vieille poursuite à cheval) et modernes (émergence de la criminalistique et de la criminologie).
Quant à la traque, faut reconnaître qu'elle a tendance à se disperser en scènes annexes (intrigue politique, adjoint du shérif qui part compter fleurette, un “second prédateur”…). Il aurait fallu resserrer sur la poursuite proprement dite pour maintenir une tension constante au lieu d'un rythme en dents de scie.
Bref, ce n'est pas du tout ce que j'attendais et l'ensemble m'a paru brouillon à certains moments.


A côté de ça, Dusk offre des moments qui valent ceux des grands films du genre (chapitres 23 et 24, par exemple). C'est dans l'action et le sang que Bouchery se montre excellent (logique, son nom l'y prédestine). Signalons aussi, disséminées dans les dialogues, les notes d'humour qui font mouche.
M'ont plu aussi les personnages. Rien de révolutionnaire, on retrouve des archétypes mais bien campés. Politicard véreux (pléonasme ?), shérif dépassé par l'ampleur politique que prend la chasse au tueur, adjoints peu aguerris et pas assurés sur leurs guiboles, chasseur de primes leevancleefien, une Lara Croft avant l'heure (belle, intelligente, gros seins, passe son temps à prouver qu'elle vaut autant qu'un homme alors qu'on le comprend très vite) et une paire de gloires vieillissantes. L'auteur flirte à la limite du stéréotype, mais sauve ses personnages du cliché grâce à la profondeur de leur background. Seul hic, une présentation parfois maladroite de certains, parce que trop longue et bourrée de tonnes de détails à ingurgiter. Ils ont aussi tendance à tenir des propos si avant-gardistes pour l'époque qu'ils se situent à la limite de l'anachronisme. Mais bon, je préfère ça à des pantins creux qui te déballent des répliques entendues mille fois au cinéma. A l'arrivée, une galerie classique mais efficace avec des personnages qui marquent.
Dans le lot, mes préférés restent les ancêtres Bowens et Stabler qui ont tout vu tout fait et s'embarquent pour un baroud d'honneur plein d'arthrite. Très Clint Eastwood dans l'esprit, entre un Impitoyable et un Space Cowboys où la navette serait remplacée par un canasson.


Donc voilà, des qualités, des défauts… “Mitigé”, comme je disais plus haut, c'en est la définition même. Un bouquin sympa, pas renversant, mais avec de bons moments et des idées intéressantes dans le ventre. Voilà ce que j'en retiens pour le "roman".


Pour le "livre" – oui, il y a une nuance avec la fin de phrase précédente –, je suis colère et consternation.
Rien à redire sur la couverture, magnifique et une de mes préférées de Bertrand Binois. A part l'illustrateur, quelqu'un s'est-il penché sur le bouquin ?
Un correcteur par exemple.
Y a pas longtemps je gueulais à propos de la Nuit des Cannibales et son travail éditorial bâclé. Avec Dusk, j'ai pleuré du sang dès la page 8… soit la deuxième page de texte ! Deux pléonasmes coup sur coup, pan ! pan !
Niveau coquilles, le texte une véritable boucherie. (Je m'en serais voulu de ne pas la placer, celle-là…)
Répétitions et pléonasmes, fautes diverses et (a)variées, dont une quantité prodigieuse sur les majuscules. Les pires sont à mon sens celle sur les points cardinaux : Nord et nord, ce n'est pas du tout la même chose, à plus forte raison quand on parle des Etats-Unis au sortir de la guerre de Sécession (Nord, Sud, tout ça, tout ça…).
S'ajoutent ici et là des choix de vocabulaire approximatifs, fantaisistes même (p.237 “(il) renversa la table avec exacerbation”, euh ?…). Plus quelques anachronismes flagrants, comme la mention de psychanalyse dans un dialogue (le terme n'apparaît qu'en 1896) ou encore du fil de pêche en nylon (matière inventée en 1935).
Au point que j'ai failli plus d'une fois stopper ma lecture et ranger le bouquin. J'ai dû me forcer à le finir, pour dire à quel point ça pique les yeux. J'aurais davantage apprécié l'histoire si je n'avais pas tiqué chaque page sur une couille ou une coquille.
Sur ce coup, ce n'est pas à Bouchery que j'en veux. Certes, il aurait pu faire gaffe aux fautes, gnagnagni gnagnagna, mais j'ai vu assez de manuscrits me passer entre les pattes pour savoir que tous les auteurs en commettent des fautes, des erreurs, des incohérences… Raison pour laquelle derrière, on trouve des bêta-lecteurs, un comité de lecture, des correcteurs. Je le fais tout ça, bêta-machin, comité de truc et correction, et chaque fois je signale, je corrige, je vérifie tout, dates, lieux, personnages, année d'invention de ceci cela. Parce que c'est le taf.
Là, il n'est pas fait le taf. du tout.
Franchement dommage, cette catastrophe plombe le texte bien comme il faut alors qu'il méritait mieux.


Donc Dusk, ben, si tu es comme moi allergique aux fautes, tu vas éviter et tu te rabattras sur le film True Grit des frères Coen. Si la syntaxe et la typo te passent au-dessus, tu liras un western correct, sombre et glacial, avec une galerie de gueules qui vaut le détour.
Lien : https://unkapart.fr/dusk-seb..
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Encore une fois,merci à mon libraire de m'avoir mis entre les mains ce passionnant roman.Je me suis vu revenir dans ma jeunesse,au bon vieux temps des "vrais" westerns,ceux dans lesquels on retrouvait toujours les mêmes "gueules" de ces cow boys à la gâchette facile,avalant le whisky cul sec,faisant régner leur loi dans des saloons enfumés.Même après une soirée des plus agitées,on les retrouvait le lendemain,chevauchant leurs fiers coursiers....Le décor en noir et blanc ajoutait encore au charme de l'époque.Oui,je me suis "vu"dans cette histoire,courant avec eux contre un criminel dont on connaît les méfaits mais pas l'identité
Bien entendu l'equipe est des plus disparates,mais poussée vers un même objectif,mettre un terme,en le capturant,aux agissements d'un odieux tueur de fillettes qui vient de sévir après une longue période de silence.
Chacun va dévoiler une grande part de lui même, pas toujours glorieuse,au cours de cette chevauchée, dans une ambiance de plus en plus glauque.Certaines situations vous glacent les sangs,et pas seulement en raison des conditions climatiques.Les surprises se succèdent à toute allure jusqu'à la fin.
J'avoue avoir passé un très bon moment avec ces "justiciers",soulagé toutefois de m'en être sorti sans dommage.Un vrai bon western vous dis-je.J'en redemande.Merci à l'auteur.
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Nebraska, novembre 1866, un tueur en série d'enfants vient de faire parler à nouveau de lui.
Le corps d'une fillette assassinée a été retrouvée à Kearney dans la rivière Platte.
Angus Dollory qui brigue le siège de gouverneur de l'Etat décide de faire de l'arrestation du tueur qui est surnommé le « Sprinkler » le point fort de sa campagne, celui qui le fera élire à coup sûr.
Il va donc monter une équipe composée du sheriff de Kearnay, de ses deux adjoints, de deux pisteurs aguerris, d'un membre de son équipe de campagne chargé de faire le lien entre tous, et d'un journaliste.
Ces mercenaires vont parcourir en tous sens les plaines enneigées du Nebraska et du Kansas sous un blizzard glacial, pour essayer de retrouver la piste du tueur, tout en sachant qu'un autre tueur en série nommé « Prescott Soulless » sévit également depuis plusieurs années dans le secteur.
C'est violent, c'est cruel, les hommes sont de la pire espèce, les femmes reléguées dans leur cuisine ou dans les maisons closes, l'alcool coule à flot dans ce pays en construction, dans lequel la violence est omniprésente, et où c'est celui qui dégaine le plus vite qui a raison, et dans lequel en cette année 1866 les armes de la Guerre de Sécession n'ont pas encore fini de refroidir et que les hommes se rangent encore en deux camps, ceux du Sud et ceux du Nord.
Un pur western comme Hollywood peut en produire, avec cependant un bémol pour l'édition dans lequel je l'ai lu et les nombreuses fautes qui empêchent une lecture fluide.
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J'ai eu l'impression de plonger dans l'ambiance d'Huckleberry Finn mais en version adulte, même si les lieux et les circonstances sont différents.

Garett apprécie les moments où s'arrêtent les corvées de la ferme, il peut profiter des plaisirs simples de la vie comme la pêche par exemple.
Sa ligne s'étant coincée dans le lac, il décide d'aller la dégager malgré le courant.
Il va dégager le corps d'une fillette et des mesures vont être prises immédiatement par le futur gouverneur démocrate de l'Etat de Nebraska.
Une équipe de pisteurs va partir sur les traces du tueur...

Les bases sont posées avec les valeurs de l'Amérique profonde du 19ème siècle, le charmes de ses comtés, les familles unies dans des croyances ancestrales.
Les dimanches à l'église, la reprise de la ferme familiale, le départ à la guerre de l'aîné de la fratrie ou encore les mariages arrangés.
Très vite le récit s'oriente vers une traque dangereuse, un périple semé d'embûches où il va falloir supporter un confort plus que rudimentaire.
J'ai apprécié les touches de chaleur posées çà et là dans cette époque rude, quelles soient réchauffées par l'alcool ou par les corps.

Le personnage de Jane est terriblement réjouissant, cette femme qui se montre l'égale de l'homme, capable de passer des journées à cheval et de dormir à même le sol dans le froid.
C'est exactement ce qu'il fallait pour pimenter un roman à la testostérone.

J'ai beaucoup aimé l'action, les rebondissements où certains dégainent plus vite que leur ombre.
J'ai trouvé le soupçon de cruauté qu'il faut pour faire un bon bouquin et celui-ci est excellent.
La fin est superbe, en grande partie inattendue et bienvenue pour terminer bouche bée.

Lien : https://leshootdeloley.blogs..
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Cela faisait un petit moment que je ne m'étais pas plongé dans un thriller - western et je n'ai pas du tout été déçu par celui-ci.

On va suivre dans ce roman la traque de deux tueurs en série.On retrouve dans ce roman l'ensemble des codes du genre, les personnages sont bien dans le thème. On a notamment le shérif et ses adjoints, les deux pisteurs usés par la vie qui fût la leur, l'écrivain en quête du récit qui fera sa gloire, la jeune dame membre du cabinet d'un politique qui compte se servir de cette traque pour ses projets en politique...Des personnages tous très différents qui ont leur passé propre, leurs secrets...

Autre point fort du livre, le climat, l'ambiance. On rentre très vite dedans. C'est froid, c'est dur, c'est violent.

Je regrette un peu la fin expéditive et qui ne m'a pas trop convaincu mais c'est un agréable roman pour les amateurs du genre (thriller ou western ou les deux). Une bonne lecture divertissante.
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Je découvre la plume de Sébastien Bouchery avec ce très bon thriller western !


J'aime beaucoup ces auteurs français qui arrivent à s'imprégner de la littérature nord-américaine et réussissent à rendre hommage à cet héritage littéraire. Dusk est un livre qui mélange le roman noir et le western : le lecteur est ainsi plongé dans une ambiance unique, intrépide, palpitante et parfois même angoissante.


L'auteur met en lumière dès le départ des paysages magnifiques, austères, sauvages qui forment un parfait décor à la mise en place d'une intrigue addictive. Dans le froid du Nebraska, sept hommes vont partir traquer un tueur d'enfants, un être vil, cruel et monstrueux.


J'ai beaucoup aimé ce livre car j'ai eu véritablement l'impression d'être dans un film du genre, je voyais parfaitement le cadre spatio-temporel, c'est un roman très visuel ! Les personnages sont aussi vraiment intéressants, tous différents. Ce sont des protagonistes comme je les aime car ils ne sont pas manichéens, ce sont de vrais héros : brisés, avec des failles mais qui avancent envers et contre tout.


En définitive, j'ai aimé ce western et je lirai avec plaisir d'autres romans de cet auteur !
Lien : https://leatouchbook.blogspo..
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RÉSUMÉ :
"Nebraska, 19ème siècle. de redoutables limiers partent affronter l'hiver glacial pour neutraliser l'assassin d'une fillette. Mais ils devront, tour à tour, affronter leurs passés tumultueux, ainsi qu'un second prédateur... Un tueur en série qui laisse, dans son sillage, un nombre inquiétant de cadavres... "

La ruée vers l'Ouest, la guerre de sécession, l'esclavage et le génocide des indiens sont du passé, au sein de l'Amérique qui file vers la modernité au rythme des trains qui commencent à sillonner ses territoires . Mais de ces temps résolus restent encore des hommes, vieillissant certes, mais résolus à mener à bien leur mission. Leur équipage composé d'un sheriff, de ses deux adjoints, une jeune femme ambitieuse et un écrivain arrogant, forme avec Bowens et Stabler, anciens soldats et pisteurs émérites, un mélange hétéroclite mais que leur dangereux périples va souder profondément.

Sébastien Bouchery emmène ses lecteurs en plein western, avec chevauchée et campement à la dure. Et dans la poussière ou la boue de ces petites villes traversant le Nebraska, nous aurons même droit au règlement de compte à coup de poing et de pistolet.

ça sent le cliché? Et bien pas du tout, car l'auteur évite cet écueil en donnant à ses personnages une densité incroyable, chacun ayant ses propres objectifs, chacun portant en lui un passé plus ou moins sombre et pesant. Et pour alléger ce récit qui au fil des pages devient de plus en plus noir, quelques notes d'humour se glissent dans les échanges entre Bowens et Stabler vieux ronchons pas encore prêts à lâcher l'affaire malgré que les années écoulées ne leur épargnent aucun désagréments.

Tout est donc réuni pour que cette lecture soit angoissante, captivante, plaisante, enrichissante, bref tout ce qui fait un roman excellent .
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Hiver 1866, Kearney, comté de Buffalo, état du Nebraska, le cadavre d'une fillette est découvert sur les rives de la rivière Platte. S'agit-il d'une nouvelle victime du « Sprinkler », le tueur d'enfants qui a commencé à semer la terreur douze ans plus tôt dans le Montana ?
Le candidat Angus Dollory, en campagne pour le poste de gouverneur de l'état, charge sa collaboratrice, la très badass Jane Hobblehorn, et les éclaireurs Kenny Bowens et Jacob J. Stabler, deux vétérans de la guerre de Sécession, ainsi que le journaliste Norman Talisker, de traquer le tueur en série en compagnie du shérif Ray Brittle et de ses deux adjoints, Dwight Robson et Ron Aston.
Il y a assurément du Jules Verne et du Dumas dans Dusk, une oeuvre qui s'inscrit pleinement dans la grande tradition des romans d'aventure populaires et celle du roman feuilleton avec ses multiples péripéties annexes que l'on savoure toutes avec délectation, ses nombreux rebondissements, ses personnages de vieux durs à cuire, chasseurs de primes, pistoleros, politiciens véreux, mercenaires sans scrupules et putes de saloon épuisées, tous parfaitement campés, souvent attachants, sans oublier les nombreuses scènes d'action à vous couper le souffle.
Sébastien Bouchery déploie avec une belle aisance tout au long de ce thriller plusieurs intrigues riches qui s'entremêlent sans que le lecteur ne perde jamais le fil narratif principal : la traque implacable et sanglante d'un tueur en série à travers les paysages enneigés du far west.
Le romancier est aussi à l'aise dans les scènes dramatiques (magnifique séquence page 225) que dans la comédie (p. 192), et le lecteur ne manquera pas d'apprécier ses qualités de dialoguistes.
On retrouve dans cette chevauchée sauvage les images en couleurs Technicolor 35 mm des westerns qui ont bercé notre enfance, ceux du grand Sergio Leone. Mais Sébastien Bouchery ne se contente pas d'accumuler les références aux maîtres du genre comme Quentin Tarentino dans ces deux derniers films. L'auteur a effectué un remarquable travail de recherche qui donne à son récit un caractère authentique qui vient renforcer l'intérêt du lecteur, poussant le sens du détail jusqu'à raconter ici une anecdote sur le Jack Daniel's (p. 298) ou une autre sur l'écriture de « The Rising of the Moon », une balade irlandaise (p. 306).
Servi par un scénario génial Dusk est magnifique western crépusculaire, un pur shoot de plaisir que vous ne parviendrez pas à lâcher jusqu'au the end… inoubliable !
Lien : https://lesmotordusdanneju.c..
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