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Là où disparait le torrent" est un policier "régionaliste". Comme tous les romans de ce genre, on retrouve les mêmes côtés positifs et négatifs.
* Une écriture lourde, pas très aboutie. Des phrases parfois interminables en vrai sac de noeuds ! Avec des "qui" et des "que" introduisant des compléments inutiles.
* Une utilisation des temps plus que douteuse. Pourquoi associer l'imparfait et le passé composé ? le passé simple est absent !
* Des clichés sur le "monde paysan". On ne s'embarrasse pas trop d'éthique animale. Les animaux domestiques sont là pour être exploités, c'est leur place immuable, point barre.
* Des descriptions inutiles sur les sommets, le paysage,etc. Quand il y en a trop, il n'y a aucun intérêt. La nature ça se vit.
* Des personnages pas très crédibles, des portraits naïfs... Les femmes sont soit des créatures fragiles, soit des commères, des jeunes filles en fleur, soit des mamans, soit des bonnes copines etc.
Les côtés positifs ?
Malgré tout cela, l'histoire est originale et le rythme incite à connaître la suite jusqu'au dénouement. L'auteur arrive à jongler avec plusieurs personnages, ce qui ne doit pas être à la portée de tous les écrivains. Les dialogues, malgré une langue qui se veut celle du "peuple", sont nombreux et font vivre le roman. Les lieux d'actions sont originaux, diversifiés et empêche l'histoire de s'enliser.
J'ai mis la moyenne malgré tout , Maurcie Bouchet ne donne pas l'impression d'être un auteur prétentieux et qui veut en mettre plein la vue avec des phrases ampoulées et pédantes à la
Sylvain Tesson ou à la
Jean-Christophe Rufin (on en est loin !) . Si un autre de ses livres tombe entre mes mains, je pense que je le lirais volontiers.