Donc, avant 1439, Jean Gaensfleisch, dit Gutenberg, s'était voué à l'art de la reproduction des textes, et il y consacrait sa vie et ses faibles ressources. Trois problèmes se posaient devant lui. Il fallait des caractères moins délicats que n'étaient les caractères en bois, et moins chers de gravure. Il fallait une presse qui aidât à obtenir une empreinte plus nette sur le parchemin et le papier. Il fallait de plus que les feuillets des livres ne fussent plus anopistographes, c'est-à-dire imprimés seulement d'un côté. Autant d'inconnues dont son génie s'irritait et que lui seul peut-être avait été à même de pressentir.
C'est que le Livre, né de. la peinture, a toujours été lié étroitement aux mœurs de nos pères, comme Part lui-même. L'artiste subit plus qu'il ne croit les tendances de son milieu, et s'il lui arrive parfois d'imposer ses goûts, il a toujours plus ou moins reçu d'ailleurs l'influence première.