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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Nick Power a une femme géniale et sexy, des amis fidèles et drôles et un nom un peu ridicule de super-héros. Mais, il ne faut pas se fier à ses papiers, Nick n'est pas un héros face au sommeil. Ses insomnies récurrentes l'ont même transformé en véritable drogué aux bonbons fourrés à la benzodiazėpine. Ces benzos, comme il les appelle, il les avale par poignées. Et cela ne va pas s'arranger avec l'arrivée de son super pote, Pierre, et de sa femme Cath. Tout va dérailler et notre super non-héros se muer en bête pourchassée et perdue dans un espace-temps complètement distordu et cauchemardesque. Est-il victime de paranoïa ou bien d'un complot horrible de la part de ceux qu'il aime le plus au monde ? Nous assistons impuissants à l'implacable descente aux enfer du héros : cauchemards gores, scarifications, automutilations, meurtres, trahisons.
"Un jour sans fin" version rock et trash, Benzos se lit sans déplaisir et apporte quelques frissons. Cependant, ce système a les défauts de son principe. La narration répétée peut être parfois ennuyeuse et, comme son héros, on patauge un peu d'avant en arrière. Hormis, ce petit bémol, on sent un écrivain complètement sincère et investi, un homme écorché. C'est surtout un polar sur la dépendance aux somnifères et aux autres cochonneries que l'auteur semble avoir connue. Bonne impression globale pour ce roman que je recommande (âmes sensibles et prudes, abstenez-vous). A lire avec en bande son des riffs de guitare bien puissants.
Je remercie la Masse Critique de Babelio qui m'a permis de découvrir cet auteur ainsi que les éditions Taurnada.
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Nick Power gobe les cachetons comme des bonbons. Une petite poignée dans la poche au cas où, une réserve dans sa table de chevet, il a toujours ce qu'il faut à portée de main. Il est l'une des nombreuses victimes des benzodiazépines, ou comment se droguer en toute légalité et jouir d'un sommeil chimique… Un pansement sur une plaie infectée, vous dites ? Nick gratte quelques heures d'un repos perturbé ici et là, et il erre désormais dans un flou permanent : quel jour sommes-nous ? Qu'a-t-il fait la veille ? Quand son épouse, Chloé, doit s'absenter pour son travail, et qu'il reçoit son vieux pote Pierre et sa femme, Nick ne parvient pas à donner le change. Absences, conduites à risque, rêves étranges qui se mêlent à la réalité, notre insomniaque perd complètement les pédales et nous fait une crise de parano…

À travers les pensées chamboulées de son personnage, l'auteur nous fait vivre de très près le quotidien d'un mec qui avait tout pour être heureux – un boulot, un couple solide, une passion pour la (bonne) musique, des amis dévoués – mais qui a mis les deux pieds dans un engrenage infernal. Dès les premières pages, on est « dans le truc » : le style est nerveux, incisif, le gros point fort du roman, et Noël Boudou parvient sans mal à semer chez le lecteur le même trouble que celui qui fait chanceler son malheureux héros. Les personnages secondaires sont atypiques et réjouissants, servant le côté déjanté du roman et donnant lieu à des situations merdiques, il faut le dire, qui vous font sortir les yeux de la tête. Les chapitres sont brefs, on les avale comme Nick ses pilules avec une dose de JD. J'étais donc bien lancée dans ma lecture quand là, petite déception… Certains éléments, à mon sens, n'auraient pas dû arriver si tôt dans l'histoire. J'ai compris bien trop vite. J'aurais aimé me tromper, être tombée dans un piège sournois qui m'aurait fait choir de ma chaise au moment du dénouement… mais non. Ça a un peu gâché le plaisir.

Cela dit, c'est mon seul regret. Benzos est un bouquin assez audacieux : je cautionne la dénonciation du business pharmaceutique et des manquements de la médecine. Certes, on est ici dans une fiction – qui va très loin, beaucoup plus loin qu'on l'imagine, et c'est tant mieux –, mais je peux vous assurer qu'on est parfois très proche de la réalité (c'est une ex-grosse consommatrice des baguettes quadrisécables dans la boîte verte qui vous le dit). Je vais de ce pas me faire une camomille et je vous laisse découvrir la descente aux enfers de l'antihéros Nick Power.



Merci à Joël et aux éditions Taurnada
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L'addiction aux Benzos qui donne leur titre à ce roman est une bonne idée de départ.

En plus, le style est rythmé et nerveux.

Alors, pourquoi suis-je ressortie de ma lecture avec un avis mitigé ? 🤨

La construction de l'intrigue, probablement.
Le choix effectué par Noël Boudou est intéressant et logique. Mais il est aussi risqué, car difficile à équilibrer, et selon moi, l'auteur n'y arrive pas toujours.
D'abord, parce que ce choix laisse à l'auteur deux voies pour dénouer l'intrigue. Et pendant une bonne partie de ma lecture, je me suis dit que s'il choisissait la première, alors il y aurait un gros paquet d'incohérences... Et que s'il choisissait la seconde, il y avait quand même quelques passages sacrément capillotractés... Et quand je commence à me faire des noeuds au cerveau sur la construction de l'histoire en pleine lecture, ce n'est en général pas bon signe.
Ensuite, parce que ce choix implique pas mal de répétitions et que j'ai fini par me lasser.
Enfin, et toujours sur la question du juste équilibre, si les scènes de sexe et la vulgarité participent à la construction du personnage principal, elles m'ont parfois paru superflues, voire ont participé à me le rendre antipathique.

Reste que je retenterai probablement l'expérience avec un autre livre de cet auteur 😊.
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Contrairement aux autres romans de Taurnada, j'ai dû prendre mon temps pour lire Benzos.

Le protagoniste, Nick Power sombre dans une certaine folie face à ce qu'il lui arrive : perdant totalement la notion du temps, il revit sans cesse la même journée. Nick est un habitué des somnifères, il y est même accro et les gobe comme d'autres des bonbons. Se met alors en place un cercle très vicieux : les cachets lui embrouillent le cerveau, il ne comprend pas ce qu'il lui arrive donc il prend plus de cachets, …

La plume de l'auteur, Noël Boudou, retranscrit parfaitement cette folie dans laquelle Nick est emporté. le détail des journées de Nick sont à en devenir dingue ! Comme lui, nous ne savons plus dissocier le vrai du faux, on remet chaque situation, chaque discussion en question. le style de l'auteur est direct, franc, on s'en prend plein la face.

De ce fait, Benzos dégage une ambiance des plus étranges, on ressent comme un malaise. Les chapitres sont courts, ce qui fait qu'on pourrait lire rapidement ce roman. Mais il est tellement dense, que j'ai dû m'interrompre plus d'une fois, pour reprendre pied dans la réalité, dans MA réalité.

Étonnamment je ne pourrai dire si j'ai aimé ou détesté Benzos. Je me suis sentie mal à l'aise en lisant ce roman, mais d'un autre côté, il transpire de véracité et a un côté de reviens-y (puisque malgré toutes mes pauses, je le reprenais facilement).

Dans tous les cas, pour les lecteurs avertis, n'hésitez pas à vous faire un avis. Je pense qu'il faudra que je le relise dans quelques mois pour me faire une vraie idée. Benzos n'a pas fini de faire parler de lui…
Lien : https://desplumesetdeslivres..
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Auteur que j ai rencontré lors d'une dédicace avec mon ancien club de lecture il y trois ans, je me suis décidée a lire le deuxième livre que je lui ai acheté.
Le premier c'est "Elijah" que j avais trouvé très violent.
Celui un peu différent est malgré tout un livre bien noir !
Cet Auteur vit dans le Lot.

De Noel Boudou : BENZOS.

_Se réveillé chaque jour avec la sensation d'avoir vécue la même chose les jours précédents est le quotidien de Nick.
Pourtant celui ci semble avoir une vie tranquille. Mais son existence bascule dans l'étrange.
_Consomment a outrance des anxiolytiques et des comprimés pour combattre ses insomnies, de l'alcool et des petards,c est la descente aux enfers.
_Ses amis et sa femme se démènent pour l'aider.

Mais que peut on faire dans une telle situation ?

Livre court (220 pages) mais livre noir !
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Descente aux enfers d'un acharné des pillules pour qui la frontière entre divagations et réalité va s'estomper de plus en plus.

Un petit air (toute proportion gardée) d'American Psycho pour le côté paranoïaque mais sans la critique du consumérisme et de l'individualisme. Dans "Benzos" Nick a une vraie vie sociale et affective au bord de l'implosion.

L'omniprésence des pillules et des scènes de consommation m'a mené par moments à l'indigestion et vers un final qu'on sent un peu venir. le bouquin se lit facilement mais passé la descente ne reste plus grand chose.
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Deux ans se sont écoulés entre l'excellentissime Elijah et ce petit dernier que tous les fans de Noël Boudou attendaient, moi le premier. En plus c'est Taurnada qui publie donc ça ne pouvait être que du bon.
Roman noir psychologique, écrit à la première personne, on découvre Nick. Marié à Chloé. Ils forment un joli couple sans problème apparent. Il n'a pas de soucis d'argent, une belle maison, une belle voiture de bons amis et voisins, bref que du bonheur s'il n'y avait pas une énorme addiction médicamenteuse aux benzodiazépines qui lui pourrit l'existence depuis sa petite enfance.
Dans la première partie du livre on découvre l'histoire de vie de Nick, ses addictions, l'alcool, les joints, mais surtout sa consommation de benzos .Au départ c'était pour soigner ses insomnies et ses crises d'angoisses. Il en consomme de jour comme de nuit et il en a partout. Dans la maison, dans ses poches, dans la voiture. Pas question pour lui d'être en manque. Car c'est bien là sa problématique il est addict et ne cesse d'augmenter les doses pour tenter de cacher son profond mal-être. L'intoxication aux benzos provoque des séquelles graves (hallucinations, idées délirantes, désorientations temporaux/spatiales, état confuso-onirique, symptômes de type psychotique, paranoïa, amnésie …) Il est tout ça en même temps notre Nick et comme il le dit « c'est un sacré bordel dans sa tête ».
Dans cette première partie on va souffrir avec lui. L'écriture de l'auteur est déchirante, forte en émotions et en sentiments, il y a mis toutes ses tripes car c'est un sujet qu'il maîtrise étant lui-même passé par là comme il l'écrit en avant propos. J'étais tellement immergé que tous mes sens étaient en éveille, je suis passé par des moments émotionnels intenses ; je revivais des histoires de vie de certains de mes patients lorsque j'étais infirmier en addictologie.
Et puis patatrac, la deuxième partie devient longue, je suis en surdosage. Voici une phrase de l'auteur qui on dit long sur mon état à ce moment là : « Il ne s'y passe pas grand-chose d'autre que des métaphores en veux-tu en voilà et des descriptions à n'en plus finir ».
C'est toujours bien écrit, c'est certain, mais cela ne me suffit plus, mon train de lecture à déraillé !!!
Arrive le chapitre « Au bout du fil » et là c'est le final et quel final ! Il m'a ému, bouleversé mais aussi laissé un goût amer (comme un benzo sous la langue) et mitigé sur ma lecture.
Ce livre est à la fois triste, bouleversant, parfois très violent, traumatisant qui vous fera passer par diverses émotions, en tout cas je l'espère. On ne pourra plus prendre un de ces cachetons sans penser à « Benzos ».
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avis mitigé : j'ai aimé lire ce livre avec l'envie de connaître le dénouement, ce qui en terme de suspens m'aurait bien fait mettre 4 étoiles car il tient ses promesses, mais, ça manque de rythme selon moi. L'intrigue n'est posée qu'à la moitié du bouquin et le fond reste invariablement le même. Meme si cela décrit bien l'engrenage dans lequel est Nick et le fait qu'il subit son état de dépendance, je m'attendais à ce qu'il y ait plus de rebond, d'actions...
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Je n'ai pas pour habitude de lire ce genre d'ouvrages qui me déstabilisent bien souvent et me laisse une impression de suffocation après lecture, je pense donc que mon avis n'est pas du mieux placé pour juger l'histoire particulière de Nick. L'écriture de l'auteur m'a par contre bien plu ainsi que la construction de son histoire. le style n'est pas dans mes cordes mais je pense que les adeptes du genre ne pourront qu'apprécier s'y plonger ! Bref un roman pour vous faire perdre tous vos repères pour le meilleur et surtout… le pire.
Lien : https://booksetboom.blogspot..
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