Sur chaque meuble, sur chaque objet, il avait laissé son empreinte, un peu de lui-même. Guillaume était né là, et il y avait toujours vécu. (...)
Elle refusait de croire que son père fût couché là, froid et absent pour toujours. Il tenait sa main, lui parlait comme dans son enfance, avec une douceur constante et iréelle.
IV. La guerre, mangeuse d'hommes
L'hiver était venu, et la campagne entière lui faisait allégeance. Avec lui viendrait aussi le destin de Julia.
XVI. Père et fils.
Célestin avait terminé ses exercices d'orthographe et récité la règle : " Devant m, b, p, on écrit m au lieu de ', sauf dans bonbon, bonbonne et embonpoint."
XVI. Père et fils
Avec le mois d'avril, une douceur nouvelle impregnait l'air plus léger. Les bourgeons liberaient leurs feuilles fragiles, d'un incroyable vert brillant. (...)
Puis mai arriva, beau et chaud. Au cours des promenades autour de Clermont, les jeunes filles cueillaient les premières fleurs : anémones, pervenches, pâquerettes bordées d'une pointe de rose, violettes minuscules, d'un bleu-mauve étonnant, satiné. Les oiseaux s'appelaient gaiement dans les jardins où le vent berçait les cerisiers en fleurs, s'affairent autour des nids de mousse où pépiaient les oisillons.
Devenir maîtresse d'école, voilà ce qu'elle avait toujours voulu, toujours, depuis son entrée dans la classe des petits.
II. Julia grandit
Les ailes arachneennes, frissonnantes et nacrées, largement déployées, la demoiselle offrait au regard émerveillé de l'enfant les mille facettes des perles noires de ses yeux.
II. Julia grandit
Vint un jour, un jour terrible où le ciel était devenu subitement noir en plein après-midi, un jour où le monde de Julia allait basculer.
I. Un certain été