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EAN : 9781986156271
40 pages
(14/03/2018)
4.3/5   15 notes
Résumé :
Entre érotisme et science-fiction, cette nouvelle suggère une évolution possible des rapports entre hommes et femmes. Cette édition vous propose de la découvrir dans sa version originale française, et dans sa traduction anglaise.


Standing between eroticism and science fiction, this short story depicts a possible future in which relations between men and women have changed. The present publication invites you to discover it in the original Fren... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Qu'est-ce que l'orgasme sinon le plaisir de satisfaction obtenu ou encore la réponse à une phase d'excitation plus ou moins intense et prolongée ? Mais attention pour qu'il y ait plaisir de satisfaction obtenu il faut qu'il y ait plaisir de satisfaction demandé sinon point d'extase, que votre partenaire soit un humain ou un android...

Un individu comme Gérald Legrand, personnage principal de ce récit, ne tendrait-il pas à la satisfaction par le simple besoin d'évacuer les quantités d'excitation trop élevées qui affluent soudainement dans son appareil psychique si tant qu'il soit doté d'un cerveau puisque le sien semble avoir migré au niveau de son entre-jambe ? C'est fort probable et en même temps comment pourrait-il en être autrement à la vue de la sublime Lily qui n'attend que lui (elle est bien la seule), cuisine amoureusement, lascive, vêtue d'un simple chemisier laissant deviner une plastique irréprochable ; si habile et toujours disponible Lily, capable de mitonner un curry magistral et au même temps de gratifier n'importe quel mâle bien équipé qui aura lâché un beau paquet de billets, d'une fellation en guise d'apéritif de bienvenue ; Lily qui donnerait des complexes à n'importe quelle ménagère blasée et usée ? Vous croyez ? Certainement pas car dans cette nouvelle les bonnes ménagères ont bien mieux à faire que de s'occuper des parties génitales de ces Messieurs et c'est donc Lily le modèle Blue Orchid, 100% synthétique, 100% parfaite, échangeable en cas de panne moyennant une très grosse rallonge de billets qui s'en occupe, minaude à la perfection, râle, gémit, s'accroupit, se cambre, fournit à la demande car elle n'existe que pour combler les pulsions insatiables des mâles dominants et égocentriques comme Gérald.


Un petit bijou que cette courte courte nouvelle de Bouffanges tant elle nous donne à voir un monde qui pourrait bien être le notre demain si le marché des sex-robots et autres Honey-dolls (poupées réalistes) qui existent déjà dans des pays comme le Japon continuent de se développer, un monde dans lequel les hommes et les femmes en viendraient tout bonnement à ignorer les contacts physiques et charnels.

Do androids fantasize about electric orgasms ? Je ne sais pas mais une chose est certaine c'est que l'humain de demain ne boudera pas son plaisir mais il sombrera dans une très grande détresse émotionnelle.


Je remercie chaleureusement Nicola grâce à qui j'ai eu le plaisir de découvrir l'auteur et cette nouvelle, je remercie aussi Louis (Aléatoire) dont l'excellente critique (lue hier soir) sur "Essais de psychanalyse" de S. Freud m'a semble-t-il fortement inspirée.
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Pour les amoureux des nouvelles, pour les afficionados des textes courts, directs et percutants et pour ceux qui aiment aller rapidement à l'essentiel (suivez mon regard). Pour ceux aussi qui ont appris à vendre au téléphone et à qui l'on a demandé de sourire à l'appareil, pour les machos qui n'ont jamais compris pourquoi on leur avait donner une cheffe, pour les adeptes du soit belle et tais-toi, et enfin pour ceux qui veulent faire rimer érotisme, humour et Science-fiction ; la nouvelle de notre ami Bouffanges est faite pour eux.

Bouffanges est un auteur aux multiples facettes et aux nombreux talents. Il est de ces auteurs qui savent nous mener rapidement où il veut avec maestria et sans détour. Son écriture agréable nous permet de passer un bon moment avec lui. Il sait exceller dans le format de la nouvelle et arrive en quelques mots à nous planter son scénario et à nous intéresser à son histoire... et quelle histoire.

Il nous dresse l'image d'une société du futur où les femmes ont pris le pouvoir sur les hommes par l'intelligence, puis par le sexe en se faisant remplacer par des androïdes hors de prix. Et enfin cerise sur le gâteau ou plutôt pomme sur l'arbre de la connaissance du bien et du mal, elles arrivent à nous… Non, je ne vais vous vous « divulgacher » la nouvelle mais sachez que du nez de Cléopâtre à l'implant Belladonna, ces dames après plus de deux millénaires ont réussi avec Monsieur Bouffanges un vrai tour de passe-passe pour dominer la gent masculine. Où l'expression se faire prendre pour une « valise » revêt toute son importance et sa signification dans le récit…

Je remercie mes amies babeliotes pour m'avoir convaincu de lire cette nouvelle alors que j'avais quelques réticences. Comme dit mon amie NicolaK la similitude avec Do androids dream of electric sheep ? de Philip K. Dick n'est pas fortuite mais ceux qui s'attendent à voir une scène torride entre Rick Deckard et Rachael Rosen risquent d'être fort déçus. Si la nouvelle de Bouffanges est différente du roman, elle vous surprendra comme elle m'a surpris. C'est un auteur à découvrir et à consommer sans modération, et c'est ce que je vais m'apprêter à faire très prochainement.

« La belladone est un poison mortel qui fut utilisé pour parfaire la beauté des femmes de la Renaissance. Les Italiennes élégantes l'appliquaient sur leurs yeux en quelques gouttes d'une infusion qui avait pour effet de dilater leurs pupilles et de leur donner de profonds yeux noirs. D'où l'expression belladonne, c'est-à-dire « belle femme » en italien. Un regard sombre lié à la dilatation de la pupille qui avait le pouvoir semble-t-il de susciter la convoitise de la gent masculine ».
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Excellente, cette nouvelle de Bouffanges, qui ne cesse de nous retourner en une quinzaine de pages seulement (trente si l'on compte la traduction anglaise). Mais moi qui aime vous mettre dans l'ambiance des histoires que vous allez lire, là, je suis bien embêtée, parce que dire quoi que ce soit serait déjà révéler la surprise du début ou, pire, la fin… Alors je me contenterai de dire que l'auteur excelle tout d'abord à nous enflammer par la sensualité d'une relation amoureuse qui semble parfaite, puis il brise l'ambiance en mille morceaux choisis avec une réaction masculine qui nous interroge, enfin la poussant à son paroxysme, il interroge sur les rapports homme-femme, homme-androïdes, et plus si affinités … Paradis ou enfer ? A vous de juger, en commençant par répondre à la question posée par le titre ! Alors quoi, les androïdes fantasment-ils sur les orgasmes électriques ? Les dialogues sont excellents. Intelligent et explosif, pas besoin de lubrifiant, ça passe tout seul !
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- Allo ? oui bonjour j'ai un problème avec mon Lord 4389.
- Oui bonjour madame, vous pouvez m'expliquer la panne.
- Evidemment, c'est très simple il a l'érection molle.
- Ah bon ? [Mentir à la cliente et ne pas signaler qu'il s'agit là d'une panne récurrente sur ce modèle]. C'est étonnant, d'ordinaire ce produit donne entière satisfaction. Nous pouvons vous envoyer un dépanneur. En attendant, dans la fesse droite se trouve un clapet. Vous avez à votre disposition une pompe qui permettra de …
- Je vous arrête tout de suite je n'ai pas payé une petite fortune pour faire des finitions manuelles !
-………………………………. Biiiiiiiiiiiiiiiiiiiippppp !

……………………Ce site étant ouvert aux mineurs le reste de cet échange est censuré………………………….

D'humeur primesautière, j'ai décidé de vous immerger dans l'univers Bouffanges de manière peu conventionnelle. Ne vous fiez pas à cette entrée en matière triviale, ce serait réducteur. L'auteur à la dent et la plume acérées. Critique de la société et de ses dérives. Critique d'un monde qui s'automatise, se robotise et se déshumanise il y a tout ça dans ce texte. Un texte court certes, mais peu de pages pour un effet uppercut !

Messieurs qui depuis des siècles vénérez le dieu phallus et pensez que cet attribut fait de vous les rois du monde : le roi est mort, vive la reine…
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Petite interprétation toute personnelle de la nouvelle de quelques pages de Bouffanges, connue grâce à Nicolak.
Lily est une blonde plantureuse, elle est en train de cuisiner parfaitement un plat de curry lorsque Gérald rentre chez eux.
Elle abandonne la queue de la poêle pour celle, bon, vous avez compris, et Dieu sait qu'elle sait.
Mais, mais, il y a un mais , en la retournant, comme on retourne un morceau de viande, il n'arrive pas, il est vrai qu'il est doté moyennement, ce pauvre Gérald, et se contente de la posséder de façon catholique. Et de l'insulter.
Le coeur n'y est pas, et il téléphone à Purple Velvet. Lilly est trop sèche, il faut faire quelque chose.
Sauf que Lily est un vieux modèle, il n'y a pas de contrat de maintenance, ni de mise à jour, ça va coûter moins cher de prendre un autre modèle plus performant que de la réparer.
Un autre modèle, dit Gérald, à condition qu'elle n'ouvre pas la bouche, sauf quand elle s'agenouille.

Serait-ce ça le monde des androides, surtout que Bouffanges conclut que les femmes ont pris le pouvoir par le sexe, puis par l'intelligence, et qu'elles vont bientôt pouvoir se passer des hommes ?
Les androides sont des hommes, que je sache, alors, ou énorme renversement des rôles : des machos décrit dans leur brutalité, pourrait-on passer à des femmes appuyant sur un bouton pour leurs orgasmes, à elles ?
Ou bien, de toute façon, ça n'arrivera pas.
Qui a permis cependant à Bouffages d'imaginer un dialogue jouissif de vérité cité en partie par Nicolak: questions et réponses orchestrées par algorithmes, et guidant le demandeur à acheter plus, mais avec remise, attention, parce que c'est lui.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Helen raccrocha le combiné. Autour d’elle, les sonneries battaient la mesure, et les réponses des standardistes s’unissaient en un vrombissement entêtant. Son téléphone ne tarda pas à la remettre au travail.
— PurpleVelvet, Helen à votre écoute ?
— Bonjour, j’ai un problème avec Lily.
— D’accord. Avant toute chose, puis-je me permettre de vous demander votre code client ?
— Euh… Attendez… Voilà : le 13039 FSK.
— Parfait, Monsieur… Legrand. Je vois que vous disposez d’un modèle Blue Orchid…
— Oui, voilà. Et là, ça ne va pas du tout, elle est toute sèche !
Helen travaillait depuis peu dans le centre d’appels, mais un algorithme minutieusement conçu permettait de répondre parfaitement à toutes les situations.
[sécheresse : ne pas mentionner la fréquence de la panne, courante sur les modèles Blue Orchid. Mener l’interrogatoire comme si la panne n’était pas évidente]
— Je vois ce que vous voulez dire. Avez-vous pensé à vérifier le niveau de lubrifiant ?
— Bien sûr ! Pour qui vous me prenez, ça fait six ans que je l’ai, vous pensez bien que je sais comment elle marche !
[Vérifier la validité du contrat de maintenance]
— Six ans, vous dites ? En effet. D’ailleurs, je vois que la garantie est expirée depuis quatre ans, et que vous n’avez pas renouvelé votre contrat de maintenance l’an dernier…
— Oh dites, hein, ça va bien, à quarante mille boules la machine, vous allez bien faire quelque chose, non ?
[Une fois inversés les rapports de force, mentionner la lourdeur probable de l’intervention]
— Bien sûr… Naturellement, Monsieur Legrand. Il va falloir nous la retourner pour révision. A minima, il faudra vérifier le circuit de lubrification, mais si le problème ne se situe pas à cet étage-là, il faudra une inspection logiciel. [Vérifier la date de dernière mise à jour : si elle date de plus de six semaines, le mentionner] Pouvez-vous me redire de quand date votre dernière mise à jour ?
— Oh là, qu’est-ce que j’en sais ? Je ne fais plus les mises à jour, depuis la dernière que j’ai faite, elle n’arrête plus de parler. Pourtant à l’achat, on m’avait certifié qu’elle n’ouvrirait jamais la bouche. Enfin, je veux dire, pas pour parler…
— J’ai parfaitement compris, Monsieur. Mais vous savez, ce n’est qu’une question de paramétrage. Il suffit d’aller dans votre compte client, et de redéfinir les options interactionnelles...Oh, oui, en effet, je vois que la dernière mise à jour date d’il y a plus de six mois !
— Mais de toute façon, quel rapport ? Puisque je vous dis qu’elle est toute sèche, c’est pas un problème de logiciel !
[Face à l’énervement du client, toujours opposer un calme absolu]...
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Gérard s'approcha à pas de loup et posa la paume d'une main sur ce galbe parfaitement dessiné. Lily se cambra instantanément, sans pour autant délaisser ses cuillères en bois. Gérald appuya le menton sur son épaule, et déposa un baiser délicat sur la joue qu'elle ne manqua pas de lui tendre avec un petit sourire. Il l'étreignit un moment, laissant courir sa main sur sa fesse. Dépourvue de la moindre once de cellulite, sa peau était parcourue par une délicate horripilation qui lui donnait un aspect délicieusement granuleux.
- Tu me fais goûter ?
Lily sourit, et lui tendit une cuiller, qu'il lécha avec délectation.
-Hmm, curry ?
Lily opina, et se tourna vers lui. Ses mamelons pointaient sous le tissus blanc, qui lui laissaient entrevoir les ombres de ses aréoles. Les trois boutons supérieurs négligemment ouverts offraient en outre un décolleté affriolant. Gérald songea qu'il y manquait une petite tâche de curry, qu'il aurait pu lécher avec appétit ; mais Lily ne se tâchait jamais.
La jambe droite de Lily se pressa contre celle de Gérald, et remonta en se frottant lentement. En réponse, Gérald la serra plus fort contre sa poitrine et l'embrassa à pleine bouche. La main droite de Lily coula vers le bas ventre de Gérald, tandis que la gauche éteignit les feux dans son dos. Tandis qu'il fermait les yeux, elle dégrafa son pantalon, et s'accroupit devant lui. Après avoir suspendu le temps de longues secondes, elle engloutit sa verge. Elle était d'un appétit rare, et d'une science inégalée pour l'exercice. Gérald se sentait gonfler dans sa bouche mouvement après mouvement. Pour l'accompagner, il prit dans ses mains la chevelure soyeuse de Lily, qui redoublait d'application. Par moment, il donnait de petit coups de reins pour gagner la gorge de Lily, qui n'avait jamais ce réflexe désagréable de recul qu'ont habituellement les femmes, même avec les hommes modestement membrés comme lui.
Cependant, quelque chose clochait, et Gérald grimaça.
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- Je prends un exemple simple : actuellement, quand vous recevez des amis, que faites-vous de votre opératrice ?
- Eh bien ? Que voulez-vous que j’en fasse ? Je la mets au placard, et je la déconnecte.
- Exactement : elle serait incapable de tenir une conversation construite. Et quand vous allez chez vos amis, que font-ils ?
- Pareil, je suppose. En tout cas, je n’ai jamais vu leurs opératrices.
- Voila ! Alors qu’avec la Vale Lys, le degré de réalisme est parfait, Vous pourrez la présenter à vos amis, elle sera capable de soutenir une conversation sur n’importe quel sujet.
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Les femmes avaient commencé par prendre le pouvoir par le sexe, menant les hommes à la braguette ; puis elles l’avaient pris par l’intelligence, les surclassant dans toutes les universités ; bientôt la lubricité des hommes les pousserait à tous se faire implanter une puce, et elles pourraient les éteindre et les rallumer à volonté.
Quelques années, encore, et peut-être pourraient-elles enfin se passer tout à fait d’eux.
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Les femmes avaient commencé par prendre le pouvoir par le sexe, menant les hommes à la braguette ; puis elles l’avaient pris par l’intelligence, les surclassant dans toutes les universités ; bientôt la lubricité des hommes les pousserait à tous se faire implanter une puce, et elles pourraient les éteindre et les rallumer à volonté.

Quelques années, encore, et peut-être pourraient-elles enfin se passer tout à fait d’eux.
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