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EAN : 9781530806140
344 pages
CreateSpace Independent Publishing Platform (01/05/2016)
4/5   8 notes
Résumé :
Jacques Leroux, surdoué des mathématiques combinatoires, prépare sa thèse. Passionné d’un jeu dérivé des échecs et mondialement populaire, le triumvirat, il participe à un tournoi en ligne qui le qualifiera pour le tournoi professionnel de Baltimore.
Ce jeu dans lequel les joueurs doivent collaborer avant de se trahir l’emmènera bien plus loin qu’il n’aurait cru, les limites du jeu semblant dépasser largement les bords de l’échiquier…


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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Autopsie d'une trahison grandeur nature !

J'ai choisi de découvrir l'univers de Bouffanges avec ce livre peu chroniqué sur Babélio : Triumvirat dont le sujet me plait étant joueuse amatrice d'échecs et ayant participé à quelques tournois dont les souvenirs me laissent un arrière-gout de souffrance, de grande concentration, de moments entre parenthèse complètement hors du temps, de lutte acharnée, de petites joies et d'immenses déceptions. Une période durant laquelle les nuits furent visitées de rêves, mais le plus souvent gangrenées de cauchemars, bien entendu échiquéens ; les conversations tournaient en boucle sur les notions d'ouverture, de finale ; les pensées toutes tournées constamment vers les 64 cases. Une obsession, d'autant plus inutile qu'il s'avère que je fus bien piètre joueuse. J'ai arrêté pour ne jouer que pour le plaisir, désormais l'unique objectif, mais voilà le pourquoi du choix de ce livre parmi la bibliographie très éclectique de Bouffanges.
Le jeu de stratégie dont il est question est en effet assez proche du jeu d'échecs et le héros, Jacques Leroux, participe à un tournoi de niveau mondial, lui qui n'est que débutant…de quoi prendre mon rêve pour la réalité par procuration. le pied !

J'ai vraiment cru que ce jeu existait tant la présentation, détaillée et érudite, qui en est faite est brillante. Il nous est ainsi expliqué par le concepteur du jeu, passionné d'histoire romaine, que le nom de ce jeu provient du Triumvirat de Lépide, Marc-Antoine et Octave, union des héritiers politiques de César face aux sénateurs qui ont proclamé Antoine et Lépide ennemis publics, et aux républicains, partisans des meurtriers du dictateur.

« Cette histoire m'a inspiré l'idée d'un jeu où deux joueurs dirigeraient chacun une armée à un bout du tablier de jeu, et devraient s'allier contre une armée blanche centrale, qu'ils contrôleraient conjointement. L'alliance perdurerait jusqu'à ce qu'un des deux alliés trahisse l'autre, moment à partir duquel l'adversaire prendrait seul le contrôle de l'armée blanche. Ce n'est en réalité qu'un jeu où les alliances se font et se défont ».

La trahison comme pilier central du jeu…Deux joueurs, trois zones de combat, une bleue, une rouge et une blanche en centre, cette dernière seule pouvant éliminer les pièces adverses encore faut-il en avoir le contrôle, avec chacune un roi, des pièces totalement différentes de celle des échecs en termes de noms (les reines bleue et rouge ont ainsi les étonnants noms respectivement d'Amante et de Mante), en termes de déplacement, des pièces sacrificielles notamment une pièce ultime à dégainer en cas de panique totale en contrepartie d'un grand déshonneur puisque ça rend la partie nulle alors que, lorsque vous la dégainez, c'est par désespoir : le sablier, pièce au centre du plateau en losange, un temps dénommé le livre de sables (tiens tiens, Bouffanges nomme une pièce du jeu du nom d'un livre de Borgès, comme c'est étrange…). Un jeu en 5 rounds…
Il me semble que le jeu est bien plus subtil que le jeu d'échecs, une sorte de mélange d'échecs et de poker où la collaboration précédant la trahison, le moment du passage de l'un à l'autre, a toute son importance.
Pas de panique si vous ne comprenez pas immédiatement les règles, à chaque fois qu'une pièce ou une stratégie est mentionnée, un petit chapitre de l'ars Triumviratus est présenté de façon très pédagogique. Tout s'éclaire peu à peu. Les grandes lignes du moins et c'est largement suffisant pour suivre l'histoire. Pas la peine d'être joueur de jeux stratégiques pour comprendre et aimer l'histoire.

« Il est perdu, c'est une évidence. Les stratégies de Leroux me font penser au football américain : dès le sifflet, tous les joueurs se mettent à courir dans tous les sens, comme un essaim d'abeilles, mais au fond, la plupart font juste n'importe quoi, et ce ne sont là que brouiller les pistes, seuls deux ou trois joueurs étant vraiment censés jouer la balle. Leroux joue ainsi : il bouge ses pièces en tous sens, un peu n'importe comment, pour couvrir un plan de jeu somme toute simpliste ».

Jacques Leroux, surdoué français des mathématiques combinatoires, prépare sa thèse. Il est passionné de triumvirat et après s'être qualifié en ligne, il va participer au tournoi professionnel de Baltimore puis de Tokyo. L'occasion pour lui, alors totalement inconnu, de découvrir tous les joueurs de renommée internationale. A son plus grand étonnement, non seulement il n'aura pas à rougir de sa position de débutant, mais il va s'apercevoir que les limites du jeu dépassent largement le seul cadre de l'échiquier. Tout d'abord il reçoit régulièrement des mails d'un certain Quircus qui lui donnent quelques conseils qui s'avèreront judicieux, ensuite il découvre tout un ensemble de stratégies à l'oeuvre depuis la main mise financière sur la fédération jusqu'à la volonté d'un de ses professeurs de développer une machine intelligente permettant de battre tous les joueurs de triumvirat ; enfin et surtout il découvre que chaque joueur joue un rôle et entre eux, les alliances se font et se défont, des stratégies se mettent en place, le jeu en lui-même étant soumis aux modulations proposées par les meilleurs joueurs, modulations qui consistent à proposer régulièrement de nouvelles règles rendant le jeu particulièrement mouvant et vivant. Jacques Leroux étant bien classé, sa voix compte et faire alliance avec lui revêt une importance croissante…jusqu'à la trahison ?

« Nous sommes tous les pions de quelqu'un, Jacques. A moins de vous faire ermite dans la montagne népalaise, dans chaque relation que vous entretenez avec les autres, il y a des échanges d'intérêts ».

Alors qu'il était venu uniquement pour le jeu et la victoire, le jeune homme va être embarqué dans un triumvirat grandeur nature. Quelle pièce occupe-t-il sur l'échiquier, nous allons peu à peu le comprendre. C'est un livre en tout cas passionnant, rendu fluide malgré la difficulté du jeu, grâce à l'alternance des chapitres de nature différente : chapitres dédiés à Jacques et son incroyable ascension, auxquels viennent s'intercaler ceux axés sur les extraits de l'Ars Triumviratus permettant de comprendre plus finement le jeu au fur et à mesure de l'avancée dans le livre, mais aussi des mails, des articles de journaux, des conversations téléphoniques, et surtout, élément très intéressant, des chapitres extraits d'un livre écrit par une journaliste « Autopsie d'une trahison » qui donne la parole à tous les protagonistes entourant Jacques Leroux : les différents joueurs, son ami Martin, sa copine Jeanne, les journalistes, ses professeurs. Cette alternance des styles, des points de vue, de niveau d'érudition apporte beaucoup de respiration et de dynamisme au texte et de subtilité à l'histoire.

« C'est fou : comment peux-tu être si bon au Triumvirat, et aussi nul pour comprendre la façon dont marche ce qui va autour. Ce n'est jamais qu'une partie grandeur nature ».

Le livre pose la question du raisonnement logique et mathématique par rapport à l'affect et à l'intuition dans la prise de décision, il nous fait réfléchir aux rapports humains non dénués de calculs stratégiques (la copine de Jacques dans le livre, semble être la référence pure, la voix de la conscience, l'éthique personnifiée), à leur sincérité, à la quête de sens dans la vie entre responsabilité et passion…C'est un livre très riche sous des dehors ludiques tant dans le thème choisi que dans la façon dont est construit le livre. Impossible par ailleurs de ne pas être touché par la passion, la passion du jeu, qui est abordé bien entendu dans le livre et qui me fait penser au livre « le Joueur d'échecs » de Stefan Zweig :

« Il ne jouait pas son armée, il en était le Triumvir, sur le tablier, au côté de ses pions. Plus d'une fois, il m'avait fait penser à ce film avec Robbin Williams, jumanji, dans lequel des enfants absorbés par un jeu y endossaient le rôle de leur pion. Leroux vivait ses parties intensément, et quand tous les journalistes s'étaient offusqués de sa manoeuvre inélégante face à Blckbone, j'avais, moi, compris ce qui l'avait poussé à jouer ainsi : la panique, simple et véritable, du guerrier sur un champ de bataille qui craint de mourir, et qui tente de sauver sa vie ».

Quelle riche et belle entrée dans l'univers de cet auteur qui me semble avoir beaucoup de cordes à son arc si j'en crois la diversité de ses livres, allant de la science-fiction au fantastique, en passant par le policier, l'anticipation, l'érotique, ou la littérature intimiste ! Prolixe, imaginatif et intelligent, me voilà sous le charme…je me suis faite bouffanger à mon tour…

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Triumvirat est un jeu entièrement imaginé par l'auteur et rien que pour ça, je lui dis Bravo ! Pour les amoureux des jeux de stratégie, de maths, c'est parfait, mais pour moi qui ne suis pas fana de Maths, j'ai vite été larguée, bon en fait cela ne m'a pas intéressé du tout...

Pourtant l'auteur a fait un excellent travail et nous immerge directement dans son jeu, avec une interview dans laquelle le concepteur Conrad Peterson explique les règles.

Avec ce jeu, vous avez intérêt à être calé en mathématiques combinatoires, avoir pas mal de mémoire et beaucoup d'intuition... du coup on est plongé dans un jeu qui évolue tout le temps.

Il m'a fallu relire certains passages plusieurs fois au départ et je ne sui pas du tout entré dedans, je n'ai pas réussi à aimer le personnage, que j'ai trouvé trop immature... Jacques Leroux, amoureux du triumvirat au point de négliger sa thèse, et sa copine, qui le materne trop ...

"— Notre marché, Jeanne, c'était de réussir nos vies. Rien de plus. Je n'ai jamais certifié que ce serait dans les maths.
— Tu as un talent pour ça, Jacques. Tu as un talent et tu le laisses pour des chimères...
— Et j'ai un talent pour le Triumvirat, Jeanne. Sauf qu'en plus, ça me passionne. Si je peux concilier talent et passion, en quoi est-ce criminel ?"

Je m'attendais vraiment à lire un thriller, un polar, au vu de la quatrième de couverture, alors que ce qui ressort principalement c'est la concurrence entre les joueurs, les stratégies...

Là où j'ai trouvé l'auteur bluffant c'est la conception de son jeu, il a mis trois ans à écrire son livre et on le comprend, tellement il est riche parsemé d'interviews, d'articles de journaux, de mails ... Et tellement son jeu est élaboré au point qu'on oublie qu'il n'existe pas !

Même si je n'ai pas adhéré, je vous laisse le plaisir de le découvrir.
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"Triumvirat" est à l'opposé de mes lectures habituelles. En effet, on est loin, très loin de l'univers de la romance, j'avais donc un peu peur de ne pas apprécier ce roman comme je le devrais. J'ai lu ce Service Presse dans le cadre du projet "Voyager avec les Autos-édités", projet mis en place par Hélène du blog "Passion Cultur'All". Nous sommes une poignée de chroniqueur à faire partie de cette aventure et lorsque nous avons dû faire un choix pour savoir quels livres allaient être sélectionnés, "Triumvirat" ne faisait pas parti de mes premiers choix. Ben oui une lectrice qui lit principalement de la romance érotique et qui se retrouve à lire un récit qui met en avant un jeu qui est basé sur des calculs et des stratégies, avouez que ça coince un peu!
Mais à la fin de ma lecture je suis arrivé à un constat étonnant, figurez-vous que j'ai trouvé ce livre assez intéressant.

L'histoire a un style de narration à la troisième personne cependant la première personne est parfois utilisée pour nous permettre de savoir ce que pense réellement les personnages.
Mais c'est Jacques qui est le principal acteur.
C'est un passionné du jeu Triumvirat, un jeu de stratégie combinatoire, abstrait, qui rencontre un grand succès. Des championnats sont régulièrement organisés aux quatre coins du monde.
Mais pour Jacques ce jeu n'est pas qu'une distraction, je dirais que c'est plutôt une obsession. En tous lieux, en toutes heures il ne pense qu'à ça. Au début de l'histoire Jacques est en pleine qualification pour l'Open de Baltimore, une compétition qui ce joue en ligne jusqu'au jour du tournoi.
Il essaye de mener de front son travail et sa passion mais le jeu prend une place considérable dans sa vie et dans ses pensées.
Alors quand il va devoir faire un choix entre participer au tournoi où une contrainte de son emploi que va t'il choisir?

Vivez avec Jacques son parcours, ses réflexions. D'étranges mails vont lui être envoyés mais l'expéditeur reste anonyme.
Quel est le but de cette personne qui ne souhaite pas dévoiler son identité?

Bouffanges a fait un vrai travail de titan en écrivant son roman. le jeu du "Triumvirat" a été complètement inventé par l'auteur, il va expliquer parfaitement aux lecteurs tous les détails concernant son jeu afin que ceux-ci ne soient pas perdus pendant leur lecture. Les règles du jeux, les pièces qui le composent, les stratégies, les coups tactiques..... pénétrez dans l'univers des tournois aux côtés de Jacques qui contrairement aux autres est un débutant.
Je tenais à souligné le fait que ce jeu est une pure invention de Bouffanges car pour penser un jeu avec tout ces détails je suis assez impressionnée je dois l'avouer. Faire preuve d'autant d'imagination pour ce livre prouve que l'auteur y met toute sa passion lorsqu'il écrit.

Au fil des pages j'ai trouvé ma lecture de plus en plus intéressante. J'étais curieuse de savoir où l'auteur allait amener le personnage de Jacques.
La plume de Bouffanges est réfléchie, les mots sont parfois compliqués mais ils collent parfaitement avec le contexte de l'histoire. Ma lecture n'était pas si désagréable que ça au final 😉
Je vais être honnête, aux passages vraiment techniques j'ai un peu décroché, vu que l'histoire est à mille lieux de mon genre littéraire de prédilection je pense que c'est normal! Je n'ai pas pu apprécier certaines scènes à leurs justes valeurs, mais les lecteurs qui aiment les maths, les histoires et les jeux en général, c'est certain, vont être captivés par ce roman.
Lien : http://addiction-livresque.b..
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J'attendais avec impatience de lire le dernier livre de Bouffanges, je vous dévoile enfin ma chronique !

Bouffanges signe ici son roman le plus élaboré. Je reste béate d'admiration lorsque je pense qu'il a inventé un jeu – le Triumvirat – qui tient toute l'intrigue de son roman éponyme. Même si le résumé peut faire peur au moins matheux d'entre nous, pas d'inquiétude : Bouffanges garde sa marque de fabrique en insérant régulièrement des extraits de journaux et de livres pour nous expliquer facilement les principes de base du jeu, mais aussi la psychologie des personnages. Cette particularité narrative, déjà présente dans Zombies (son premier roman) et Votez Blanc ! (sa nouvelle dans L'Indé Panda #1, un magazine gratuit), m'avait séduite, et appuie mon enthousiasme à vous encourager à le découvrir !

C'est grâce aux principes mêmes du Triumvirat, la trahison et l'alliance, que Bouffanges a bâti une psychologie fine des protagonistes. Un point que j'aime particulièrement. Autre détail : tous les personnages ont leur importance. Bien que Jacques reste le personnage principal, chacun des joueurs et chacune des joueuses de Triumvirat est comme un pilier pour la trame de l'histoire. Ils permettent tous au récit de se dérouler d'une façon claire et dynamique. Comme ils sont nombreux, j'ai eu un peu de mal au début à tous les retenir et les remettre à leur place, mais ce désagrément s'envole au fil des pages. Ils participent tous à nous prouver la complexité de l'esprit humain. La chute est parfaite, comme le dernier morceau d'un puzzle que l'on pose et qui permet au dessin de prendre tout son relief.

Les descriptions restent brèves, mais permettent de visualiser correctement les scènes.

En conclusion : un roman que je vous conseille vivement, qui mêle une intrigue curieuse et originale, un style narratif rafraichissant et des personnages à la psychologie élaborée.
Lien : http://ma-boite-de-pandore.e..
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Pour commencer, je souhaite parler de la couverture que j'aime beaucoup et qui m'a attirée dès que je l'ai vu! Elle peut faire peur pour certains, à cause des chiffres en arrière-plan. Mais rassurez-vous, nul besoin d'être mathématicien pour lire ce livre!

J'ai beaucoup aimé les étapes du livre, on passe d'une narration à un mail, en passant par un communiqué dans un journal, une interview ou bien encore une conversation téléphonique... Tout ceci donne du dynamisme à l'histoire et permet au lecteur de ne pas se perdre dans ce jeu de stratégie complètement fou!

Je n'ai pas beaucoup aimé ce personnage de Jacques Leroux, je l'ai trouvé hautain et très sûr de lui, parfois même méchant et méprisant envers ses adversaires et son entourage. Mais il faut dire que j'étais passionnée par son destin ; impossible de ne pas connaître la fin de ses tournois. Il est très intéressant de voir l'évolution d'un homme dans un groupe très fermé comme celui du jeu de stratégie dont il est question dans ce livre. Lui, "l'intrus", l'outsider, jusqu'où va t'il aller? Comment va-t'il se faire une place parmi les grands noms des célèbres joueurs du Triumvirat? Passionnant!

Par contre, le personnage de Martin m'est très sympathique, peut-être un peu naïf mais tellement bon, je me suis prise d'affection pour lui dès le début. Jeanne quant à elle, elle manque de personnalité mais elle en devient touchante à certains moments!

Le petit bémol pour moi c'est la taille des caractères lors des narrations ; c'est écrit un peu petit je trouve, mais bon, ça ne gâche en rien la lecture!
Lien : http://leslecturesdemaryline..
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Quelle que soit la discipline, il y a deux types de compétiteurs : les compétiteurs insatiables, qui ne cesseront jamais de viser l'excellence, qui ne se lasseront jamais de gagner, saison après saison ; et les compétiteurs si j'ose dire "satiables", de loin les plus nombreux, qui se fixent un but, conscient ou non, et qui passé ce but peineront à se remotiver pour un nouveau défi. En alpinisme, certains arrivés au sommet, admireront le panorama, et redescendront tranquillement, d'autres ne verront que le sommet suivant. Il faut ajouter ceux qui ont connu des accidents de parcours, se sont retrouvés très en deçà de leur niveau, pour une raison quelconque, et qui auront du mal à tout recommencer.
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Sur le flanc ouest du caillou, Jacques trouva la porte de l'hôtel réservé aux joueurs. D'une élégance épurée, les touches traditionnelles y restaient discrètes - quelques lampions, des estampes, un haïku peint à côté de chaque porte de chambre. Jacques demanda au garçon d'étage pourquoi ils n'avaient pas songé à inscrire une traduction, au moins anglaise. Le Japonais lui répondit dans un français irréprochable :

- il existe un proverbe italien, que vous connaissez sûrement, qui dit "traduttore traditore", intraduisible en anglais ou en japonais. En français cependant, il peut être approximativement saisi par "traduire c'est trahir".

- Pouvez-vous essayer de me traduire celui-ci ? insista Jacques en montrant la colonne d'idéogrammes qui longeait sa porte.

- Hum. Il est d'usage de le traduire ainsi : Au chant du coucou / Sans vergogne le corbeau / A mêlé sa voix.
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Les gens ont besoin d'idoles. Mais surtout, il leur faut des idoles auxquelles s'identifier. Tu n'y changeras rien : ils préfèreront toujours le gagnant du loto à un génie visionnaire. Pour s'identifier, il faut avoir l'impression qu'on aurait pu être à la place de...
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— Notre marché, Jeanne, c'était de réussir nos vies. Rien de plus. Je n'ai jamais certifié que ce serait dans les maths.
— Tu as un talent pour ça, Jacques. Tu as un talent et tu le laisses pour des chimères...
— Et j'ai un talent pour le Triumvirat, Jeanne. Sauf qu'en plus, ça me passionne. Si je peux concilier talent et passion, en quoi est-ce criminel ?
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