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Critique de Benco67


Jeudi 19 mai 1994. Luis Ocaňa s'apprête à prendre son dernier départ. Il va s'échapper définitivement, d'un coup de pistolet. En ces instants terribles, Hervé Bougel imagine les images qui lui ont peut-être traversé l'esprit ainsi que les sensations et émotions associées. Via de très brefs chapitres, le lecteur dans l'âme du coureur cycliste espagnol qui a voulu vaincre l'ogre Eddy Merckx, celui que l'on surnommait « Le Cannibale » tant son appétit de victoire semblait insatiable.

Insatiable, insatisfait, Ocaňa le fut aussi ; Hervé Bougel nous le dépeint comme tel, brûlant du désir de prouver sa valeur, de porter un grand coup, de laisser une trace. Tout cela il l'a accompli, avec courage, passion, déraison, folie, et malchance aussi. Sa terrible chute dans l'orage qui, le 12 juillet 1971, est au centre de son drame : ce soir-là, il doit abandonner face au Cannibale alors qu'il l'a dominé comme peu de coureurs de l'époque peuvent prétendre avoir simplement tenté de le faire.

Ce livre est très intéressant ; Hervé Bougel relate en filigranes quelques épisodes de la vie d'un homme, qui fut un champion. Lyrisme et retenue s'entremêlent au fil des quelque 71 « chapitres » : le lecteur entend Ocaňa ; il le « ressent ». Et il a mal pour lui, au moment où la dernière ligne arrive.

Merci aux Éditions La Table Ronde ainsi qu'à Babelio.
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