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Marie-Lucie Bougon (Autre)Marion Gingras-Gagné (Autre)Pascale Laplante-Dubé (Autre)
EAN : 9782376866091
445 pages
Editions ActuSF (21/06/2023)
3.89/5   14 notes
Résumé :
Par la création qu’elle permet de mondes secondaires alternatifs et par ses codes génériques sujets à la réappropriation, la fantasy est un genre de l’imaginaire dont les potentialités sont illimitées, et qui offre l’opportunité d’interroger les systèmes normatifs en place. Ce n’est donc pas un hasard si elle a été investie, au fil des décennies, par des discours issus de divers courants féministes et queer.
Que se produit-il lorsque la fantasy rencontre ces... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Dirigé par trois doctorantes en littérature (Marie Lucie Bougon, Marion Gingras-Gagné et Pascale Laplante-Dubé), « Fantasy et féminisme, aux intersections du/des genres » et un ouvrage qui, contrairement a ce qui se fait fréquemment, ne cherche pas à recenser et analyser les représentations sexistes dans la fantasy, mais au contraire à mettre en avant des oeuvres et des auteurs/autrices qui se servent du genre pour subvertir et remettre en question les représentations traditionnelles des genres et des relations amoureuses. Par le biais des articles et des quelques nouvelles présents au sommaire, l'ouvrage entreprend ainsi de souligner le « potentiel politique, féministe et queer » d'un sous-genre de l'imaginaire que l'on a paradoxalement souvent tendance à considérer comme réactionnaire. Les chercheurs et chercheuses, auteurs et autrices, viennent de France et du Québec, et chacun et chacune ont pu choisir le mode de « démasculinisation de la langue française » de leur choix, ce qui n'empêche pas le tout de présenter un front cohérent. L'ouvrage est divisé en trois parties thématiques dont la première s'intéresse à la reprise et au déplacement du canon (représentations et arcs narratifs), la seconde à la réappropriation des oeuvres de fantasy par les fans, et la dernière à la reprise et au déplacement des tropes. Comme toujours dans ce type d'ouvrage, certains textes sont plus marquants que d'autres, aussi les lecteurs/lectrices trouveront-ils leur compte dans tel ou tel article en fonction de leurs centres d'intérêts. Certaines études sont toutefois très techniques et, si les auteurs et autrices tentent de vulgariser au mieux des concepts ardus, il n'est pas toujours facile de suivre le déroulement de la pensée des chercheurs et chercheuses. J'ai pour ma part également eu du mal à adhérer à certaines analyses qui paraissent pour le moins capillotractées et cherchent à tout pris à trouver une interprétation à des aspects qui, parfois, ne paraissent pas vraiment en mériter. Il est également dommage que les études dont il est question ici portent sur un corpus d'oeuvres de fantasy aussi resserré tant il aurait été intéressant d'avoir une analyse plus vaste (sans pour autant être exhaustive) du sujet. Enfin, il faut noter que, à l'exception de la première, les cinq nouvelles présentes au sommaire de sont pas toujours convaincantes ou alors se révèlent bien trop courtes pour parvenir à capter l'attention des lecteurs et lectrices.

Très intéressant, le premier article est signé Pascale Laplante-Dubé et est consacré à la série « Mémoires de Lady Trent » de Marie Brennan. La chercheuse y démontre comment les enjeux narratifs traditionnellement réservés aux femmes (et ce notamment dans le contexte victorien dont l'autrice s'est influencée) sont ici relégués au second plan au profit de la quête de connaissances de l'héroïne sur les dragons. Dépeignant aussi bien un parcours personnel que professionnel, la série associe ainsi le travail de recherche de son héroïne à sa quête d'émancipation dans laquelle ni le mariage ni la maternité n'apparaissent comme une finalité. S'en suit une nouvelle de Geneviève Blouin intitulée « Les gardiennes » et qui s'avère très réussie. On y suit plusieurs villageoises chargées de gérer le quotidien de la communauté suite au départ des hommes au front et qui entreprennent une mission de sauvetage dans la montagne afin de retrouver d'imprudents jeunes garçons. Ce texte illustre à merveille le pouvoir subversif de la fantasy en terme de représentation des genres et nous livre un récit palpitant qui séduit autant par la qualité de son intrigue que par celle de ses protagonistes. On plonge ensuite avec Manon Berthier dans le conte de Cendrillon et trois de ses adaptations récentes, à savoir celles de Emma Donoghue, Malinda Lo et Kalynn Bayron. La chercheuse y explique que, loin de véhiculer des idées datées, les contes peuvent eux aussi être utilisés pour aborder des thématiques contemporaines émancipatrices, à savoir la remise en cause du patriarcat et l'ouverture des possibles en matière de sexualité, accent étant mis ici sur le lesbianisme. En refusant de se construire en rapport avec le masculin comme le veut le schéma traditionnel du conte, les héroïnes de ces oeuvres « rendent visibles les mécanismes qui sous-tendent les contes de fées ». C'est ensuite au tour de Cyrille Ballaguy et Elise Wolf Ballaguy de s'interroger sur les personnages féminins des mythes grecs, et notamment sur la figure de Circée, reprise récemment par Madeline Miller qui lui a consacré un roman. Il est question ici du « male gaze » sous l'angle duquel les héroïnes de la mythologie grecque sont mises en scène et auquel répond le « female gaze » de Madeline Millier qui donne la parole pour la première fois à Circée et refuse de la sexualité tout en dénonçant le système patriarcal dont elle est victime. Les chercheuses soulignent néanmoins les limites de l'émancipation de l'héroïne qui finit malgré tout par se conformer au rôle que la société réserve traditionnellement à son genre. Claire Duvivier livre ensuite un témoignage sur les archétypes en fantasy et sur la nécessité d'en créer de nouveaux qui remettent justement en cause les stéréotypes de genre. Enfin Yannick le Pape met fin à cette première partie avec une étude consacrée aux représentations des héroïnes antiques dans la peinture victorienne ainsi qu'à la manière dont elles donnèrent naissance à un archétype de la fantasy. On y retrouve des analyses des oeuvres de Edward Burne-Jones, Gabriel Rossetti, Waterhouse et bien d'autres artistes moins connus. L'auteur y explique comment le mouvement préraphaélite n'a cessé d'influencer les représentations des femmes en fantasy et a contribué à bousculer les normes alors que de plus en plus de femmes réclamaient davantage d'indépendance. L'article est aussi intéressant parce qu'il donne la parole aux illustrateurs et illustratrices de fantasy d'aujourd'hui qui nous livrent leurs influences et leurs réflexions sur le sujet.

Plus courte, la deuxième partie traite de la diversité interprétative et de la réappropriation des oeuvres de fantasy par les fans. Laura Iseut Lafrance St-Martin ouvre le bal avec un article sur la diversité des interprétations de l'oeuvre de Tolkien, tour à tour qualifiée aussi bien de sexiste que de féministe. L'étude est complexe mais sans doute l'une des plus passionnantes de l'ouvrage. L'autrice y démontre comment une même oeuvre peut être interprétée de façon totalement contradictoire par les lecteurs et lectrices, et s'attarde sur la façon dont l'auteur a représenté masculinité et féminité dans ses oeuvres. Elle souligne également que Tolkien lui-même a beaucoup réfléchi à ces questions et nous explique le principe qui avait la faveur de l'auteur à savoir l'applicabilité, qui consistute justement en l'appropriation d'une oeuvre par chacun/chacune. Elisabeth Vonarburg poursuit avec la nouvelle « Le langage des fées » dont la brièveté rend difficile l'immersion du lecteur (le texte fait quatre pages) Coralie Leboeuf étudie ensuite les fanfictions de Harry Potter et s'interroge sur le pouvoir de déconstruction des normes de genre par le biais des pratiques créatives. L'autrice y démontre que les fanfictions basées sur l'univers de J. K. Rowling restent très standardisées et mettent souvent en scène une domination masculine érotisée, tout en allant à l'encontre de certaines représentations conservatrices.

La troisième et dernière partie est intitulée « Reprise et déplacement des tropes : matriarcat, maternité et magie » et débute par une nouvelle d'Alex Evans. Intitulée « Minuit à la tour du dragon », la nouvelle s'inspire du conte de « Cendrillon ». Les choix narratifs sont intéressants mais l'intrigue s'avère trop prévisible et trop superficielle. André-Philippe Lapointe signe ensuite une étude sur la société matriarcale des Adems mise en scène par Patrick Rothfuss dans « Chroniques du tueur de roi ». L'auteur y démontre que, même dans un monde patriarcal, la fantasy permet de créer une société qui brouille les stéréotypes de genre. Il nuance cependant son propos en expliquant que les Adem reproduisent une forme de sexisme puisque l'impulsivité des hommes sert de justification à leur infériorité. Pour lui, ce passage de la série de Rothfuss a pour intérêt d'exposer les biais cognitifs du narrateur et protagoniste, mais ne reste qu'une péripétie parmi d'autres dans une oeuvre où les femmes restent globalement très sexualisées. Charlotte Bousquet enchaîne avec une nouvelle tirée de son univers de prédilection et déjà éditée dans l'anthologie « Reines et dragons » : comme toujours, la plume de l'autrice et son univers m'ont laissée de marbre. Charlotte Duranton s'est pour sa part intéressée à la série « Les nouvelles aventures de Sabrina » et s'interroge sur l'évolution de la représentation de la sexualité féminine dans les séries de fantasy pour les adolescent.e.s. Pour elle, la série télévisée est le médium idéal pour parler de sexualité féminine, et c'est notamment le cas dans les séries de fantasy qui mettent régulièrement en scène une figure désormais synonyme « d'empouvoirement » : la sorcière. La série dont il est question ici offre selon elle une allégorie de la lutte contre le patriarcat et s'inscrit dans la lignée des préoccupations sociétales actuelles en mettant en scène des jeunes femmes actives et qui revendiquent de multiples formes de sexualité. Elle souligne toutefois que, même si la série cherche à mettre en avant une vision libérée de la sexualité des femmes, elle reste très classique au niveau des codes moraux qu'elle met en avant. Héloïse Côté signe la dernière nouvelle du recueil avec « Pour Juliette » une nouvelle courte et prévisible mais néanmoins agréable. Enfin, Cassandra Simon termine avec « Le surnaturel au féminin : pouvoir, magie et maternité » où elle propose d'étudier les oeuvres de Manon Fargetton (« Les illusions de Sav-Loar ») et de Christelle Dabos (« La Passe-Miroir »). La chercheuse y « interroge le potentiel subversif et féministe de la magie » dans les romans de fantasy et tente de comprendre comme les nouvelles possibilités offertes par le surnaturel peuvent renverser les schémas sociaux traditionnels. Elle s'intéresse aussi à la représentation de la maternité dans les deux romans qui « explorent les zones d'ombres » laissées par une vision de la femme la réduisant à ses fonctions reproductives puisque les personnages, soit ne veulent pas d'enfant, soit ne s'en occupent pas, soit ne peuvent pas en avoir.

« Fantasy et féminisme » est un ouvrage regroupant une poignée de nouvelles et surtout des études interrogeant la représentation des genres et de la sexualité féminine dans les oeuvres de fantasy, mettant ainsi en lumière le potentiel féministe de ce sous-genre. Certaines analyses sont plus passionnantes et plus pertinentes que d'autres, mais l'ouvrage a le mérite d'initier la réflexion sur des considérations omniprésentes aujourd'hui et dont la fantasy n'hésite pas à s'emparer de plus en plus.
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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Pas toujours facile d'accès mais extrêmement intéressant dans l'ensemble, même si certains chapitres m'ont moins intéressée.
Comme son titre l'indique, cet ouvrage collectif, qu'on peut qualifier d'essai, s'appuie sur l'analyse de plusieurs oeuvres littéraires, visuelles et télévisuelles de fantasy pour y décortiquer le traitement des personnages féminins (on pourrait même dire sexisés et queer, de manière plus globale) sous le prisme du féminisme.
Certains intervenants dans cet ouvrage ne font pas vraiment l'effort de se mettre au niveau du tout public et de vulgariser un minimum leur propos et je trouve ça un peu dommage. J'ai parfois eu l'impression de ne pas avoir ma place en tant que lectrice de cet ouvrage, qu'il était réservé à une certaine élite artistique et intellectuelle dont je ne fais pas partie (alors que j'ai un petit bagage universitaire et littéraire, du coup je me suis juste sentie bête, parfois...). Heureusement, ce n'est pas le cas de tous les articles / chapitres et j'y ai quand même largement trouvé mon compte.
Je ne vais pas aller plus loin dans mon analyse, beaucoup de sujets sont abordés et il y aurait vraiment trop à dire si je me lançais dans quelque chose de plus détaillé. Mais j'y ai trouvé beaucoup de matière à réflexion, autant en tant que féministe, que lectrice mais aussi qu'autrice de sfff.

⚠️Attention, cet ouvrage spoile sans pincettes et sans avertissement pas mal de romans et séries de sfff contemporains (Cendrillon est morte, La Passe-miroir, Les nouvelles aventures de Sabrina, Les illusions de Sav-Loar, Chronique du tueur de roi, Buffy contre les vampires, Circé Mémoires de Lady Trent et j'en oublie peut-être).
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Lorsque j'ai refermé la dernière page de Fantasy & Féminismes, une douce curiosité m'a effleurée : que penseraient deux écrivains d'une époque révolue, ces deux Jeans, Giono et Genet, de ces réflexions ? Plongée dans cet ouvrage, il m'a offert des horizons inattendus et semé en moi de délicates interrogations. Comment nous, êtres errants sur cette Terre, nous positionnons-nous face à l'écriture, à la lecture ? Comment ces simples actes peuvent-ils tisser de nouvelles toiles entre nous, dessiner d'autres façons d'interagir, de se reconnaître, de s'aimer ?

Jean Giono :
Assis sous l'ombre d'un vieux chêne, il contemplait le paysage. "L'héroïc-fantasy, c'est un peu comme ces montagnes, tu sais. Les histoires peuvent être vastes, sauvages, inexplorées. Et quand elles sont écrites par des femmes, elles portent un souffle différent, un parfum de terre mère qui leur donne une essence particulière. Ce n'est pas tant le monde fantastique qui m'intéresse, mais la manière dont il est perçu à travers le prisme féminin. La femme, longtemps mise à l'écart, trouve enfin sa place, non pas comme un objet décoratif, mais comme l'âme même de l'aventure."

Jean Genet :
Un sourire narquois se dessinait sur son visage. "L'héroïc-fantasy, hein? C'est comme un rêve éveillé, une évasion. Mais quand ce sont des femmes qui en sont les scribes, le rêve prend une autre teinte. Les chaînes qui les ont longtemps retenues se brisent. Elles défient l'ordre établi, non seulement du monde qu'elles dépeignent, mais aussi du nôtre. La question du genre? Oh, elle est intrinsèquement politique! Quand une femme écrit sur des héroïnes puissantes dans des terres lointaines, elle ne fait pas que raconter une histoire, elle repose les fondations de notre propre monde. Elle détruit les carcans, et propose une nouvelle vision, où la femme n'est plus le reflet passif du désir masculin, mais le feu sacré de l'épopée elle-même."

Les deux hommes, malgré leurs mondes si différents, semblaient converger vers un point d'entente. Ils reconnaissaient la force et l'importance des voix féminines dans le paysage littéraire, en particulier dans un genre qui avait si souvent minimisé leur rôle. Leur discussion, profonde et enflammée, était une ode à la puissance de la narration et à la nécessité de repenser les rôles traditionnels.

Réponse intérieure de Charlotte Delbo qui les écouait dans le recoin caché
"J'ai vu le pire de l'humanité, sa cruauté, mais aussi sa force. Ces mondes qu'ils décrivent, bien que fantastiques, ne sont pas loin des réalités que j'ai vécues. Les femmes, ces héroïnes, me rappellent celles avec lesquelles j'ai partagé mes jours sombres. En écrivant, en lisant, nous transcendons notre réalité, nous trouvons la force de la résilience. La femme, dans sa vérité, n'est ni objet ni ombre; elle est le coeur palpitant de toute histoire."

Haiku :
Montagnes de mots,
Femmes, plumes en combat,
Rêve éveillé scintille.

Tanka :
Dans les pages tournées, le vent,
Des voix féminines s'élèvent,
Monde fantaisiste, réel,
Genet, Giono écoutent,
La femme, lumière vive.

Sonnet :
Dans un monde lointain, aux confins du réel,
Où les héroïnes règnent, puissantes déesses,
Deux écrivains écoutent, pris dans leur ivresse,
Le chant des femmes fortes, écho éternel.

Giono voit la nature, la mère, l'essence,
Genet voit la révolte, la lutte, la transgression.
Mais tous deux entendent le même refrain, la chanson
D'un monde où la femme n'est plus silence.

Charlotte, témoin des horreurs, des douleurs,
Entend en ces mots, le cri de mille coeurs.
La littérature, espace de résistance,

Où la voix féminine, loin de la soumission,
Raconte, rêve, et ose la défiante danse,
Brisant les chaînes, chantant la libération.
Lien : https://tsuvadra.blog/2023/0..
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Tout d'abord, je remercie Babelio pour la sélection lors de ma première participation à la masse critique. Ensuite, je voudrais dire que j'adore complètement cette couverture et qu'en magasin, je n'aurais pas hésité une seconde à mettre cet ouvrage dans mon panier.

Fantasy & Féminisme est un ouvrage très intéressant sur la place de la femme (et pas que) dans l'univers de la fantasy. Il rassemble de nombreuses personnes comme des autrices, des chercheuses ou encore des académiciennes de France et du Québec.

C'est un ouvrage très plaisant à lire car l'on y apprend beaucoup de choses et l'on remet aussi en doute les premières lectures que nous avons lu en y décryptant la place de la femme ou de tout protagoniste féminin qu'il y avait dans ce roman. On y discerne aussi l'avancement de la place de la femme dans la fantasy grâce aux différents mouvements de ces dernières années. La femme n'est plus la demoiselle en détresse mais devient aussi porteuse d'épée.
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Fantasy & féminismes est un recueil passionnant et foisonnant qui explore les oeuvres de fantasy qui se réapproprient ou changent un peu les codes pour un imaginaire plus inclusif et plus féministe. Regroupant des articles très intéressants, bien que parfois un peu ardus ou trop centrés sur l'analyse d'une seule oeuvre, et des nouvelles de fiction inédites qui viennent appuyer les propos, c'est un ouvrage riche et réussi.

Critique complète sur yuyine.be!
Lien : https://yuyine.be/review/boo..
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critiques presse (1)
Elbakin.net
02 février 2024
Malgré quelques écueils, cette parution relève d’une initiative qu’il convient de saluer. Elle incite à la réflexion et à porter un regard critique sur la construction des mondes secondaires spécifiques à la fantasy : si l’imaginaire donne à voir des mondes autres, il est aussi un champ d’expérimentation qui permet d’envisager le réel autrement et de questionner nos propres sociétés.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Le Sang de la cité. Le risque serait de se retrouver avec un récit peuplé de protagonistes se comportant tous... en mecs. hommes comme femmes. Je vais donner un exemple plus précis. Quand j'étais jeune, j'avais une grande affection pour les personnages que je qualifierais de « guerrières badass ». C'était libérateur d'avoir ces nanas qui cognaient fort, et qui sortaient du rôle traditionnel de faire-valoir ou d'intérêt amoureux ou de copine intello du héros. Ça nous vengeait un peu. Merci pour la catharsis, guerrières badass. Mais vous me gênez aux entournures, à présent, pour retourner dans le champ lexical de la couture. Quel genre d'intrigue moderne peut-on bâtir sur le dos d'un personnage qui se définit uniquement par le recours à la violence ?
Oui, il faut le dire aussi : ces archétypes reconnaissables et enthousiasmants restent au service d'intrigues classiques, souvent porteuses de valeurs identifiées comme masculines, « viriles ». J'accentue à dessein le trait, mais qu'on en juge : le combat, la prise du pouvoir, la victoire sur l'ennemi et l'obtention de la récompense, trésor ou princesse, car rien ne se fait gratuitement en ce bas monde, très cher, la quête individuelle doit avoir sa rétribution. Passé le plaisir du renversement du cliché (qui existe, c'est indéniable), je ne vois pas une grande différence entre le personnage de séducteur sans cœur qui collectionne les histoires sans lendemain et celui de sédutrice sans cœur qui collectionne les histoires sans lendemain, quelles que soient les préférences amoureuses de l'un ou de l'autre.
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Deux formes gisaient, près des ruines.
Perché sur la plus frêle des deux, un grand vautour noir leur dévorait le coeur.
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Video de Marie-Lucie Bougon (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Marie-Lucie Bougon
Montres Enchantées Précommande : http://editionsduchatnoir.com/shop/fr/38-montres-enchantees.html Anthologie steampunk sur le thème du temps Sortie Avril 2014 aux Editions du Chat Noir
Auteurs : Marie Angel, Marie Lucie Bougon, Esther Brassac, Fabien Clavel, Sophie Dabat, Hélène Duc, Clémence Godefroy, Cécile Guillot, Claire Stassin, Geoffrey Legrand, Lucie G. Matteoldi, Pascaline Nolot, Laurent Pendarias, Marine Sivan, Marianne Stern, Vincent Tassy, Adeline Tosello
Indécis entre fuite et union, le temps est un amant insaisissable. Omniprésent, dès qu'on le regarde, il s'efface pourtant, déjà évanescent. Inlassablement, il permet croissance ou use jusqu'à l'extinction. L'être humain pourchasse depuis toujours ce dieu créateur et destructeur, en quête de son asservissement. Secondes, minutes, heures... L'esprit cartésien a beau le fractionner, il n'en demeure pas moins incontrôlable. Et si la relecture de notre passé, de notre culture, ou encore du progrès scientifique nous en accordait la maîtrise, l'Homme saurait-il mieux gérer son temps ? Plongez-vous sans perdre une minute dans cette anthologie et peut-être, parmi ses pages, percevrez-vous le tic-tac de ces montres enchantées.
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