AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782221011188
345 pages
Robert Laffont (21/02/1992)
4.4/5   5 notes
Résumé :
L'école de Rochefort ( que René Guy Cadou préférait appeler "une cour de récréation") fut "fondée" en 1941 par Jean Bouhier et René Guy Cadou, à Rochefort-sur-Loire.
C'était un groupe amical de jeunes poètes, tous originaires de la province, généralement de l'Ouest, qui entendaient réagir aux circonstances-l'Occupation, la "révolution nationale"- par une affirmation des pleins pouvoirs de la poésie et l'absolue liberté du poète. Comme l'a écrit Jean Bouhier l... >Voir plus
Que lire après Les Poètes de l'école de RochefortVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Pas moins de 25 poètes dans cette anthologie pour représenter ce groupe fondé en 1941 en réaction à la poésie prônée par le gouvernement de Vichy et distant de la mouvance surréaliste. Cadou, Bérimont, Follain, Guillevic Clancier, sont peut-être les plus connus, mus par la volonté de revendiquer la liberté de pensée et un attachement profond à la nature, une foi en l'homme inébranlable. Cet ouvrage est un formidable moyen d'embrasser l'activité poétique des années 40 à 60 tout en lisant de très beau textes, empreints d'une grande humanité.
(voir citations)
Commenter  J’apprécie          50
Au plus fort de la guerre, loin des dogmes parisiens, un groupe de jeunes poètes décident de jeter les bases de ce qui deviendra l'école de Rochefort.
Une très belle anthologie pour partir à la découverte de ces hommes, qui dans le sillage de René Guy Cadou et Jean Bouhier, chantaient la nature, la vie et la liberté.
Commenter  J’apprécie          60

Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Le mendiant exigeant, Marcel Béalu

Une échelle de feu pour grimper dans la lune
Une étoile en papier pour rire de la nuit
Une couronne de fou pour chanter dans le vent
Un grand avion doré pour aller jusqu'en Chine
Un masque de héros pour plaire à mon neveu
Un pull-over de star pour séduire ma cousine
Un cri du coeur pour être aimé des Dieux
Un miroir-à-péchés pour contempler mes crimes
Un couteau bien affilé pour égorger mes remords
Un coffre-fort à âme pour le jour du jugement
Une nuit d'amour pour oublier mon amour
Un tiroir secret pour cacher ma peine
Et pour croire au bonheur un oiseau de décembre
Commenter  J’apprécie          60
"Saisons du coeur" , RG. Cadou

Je ne sais plus si c'est ma joie
Si c'est ma peine
Si dimanche commence ou finit la semaine
Il est trop tard
On parle de l'amour
Et toujours sans savoir
Les mots s'envolent
Il y a des baisers coulés dans les paroles
Des larmes sur la main
Un grand ciel de printemps au fond du lendemain
Un grand soleil
La nuit mon coeur qui bat trop fort
Et me réveille
Les ailes des oiseaux sur la gorge du vent
Tous ces matins perdus
Ces haines à renaître
Et ceux qui ne voudront jamais me reconnaître.
Commenter  J’apprécie          40
La nuit noire de tes cheveux
Des licornes viennent y boire
Neigent-nagent dans cette moire
Monstres hilares et boueux
Issus des cages de mémoire
Des forêts volantes du feu.

Les biches dansent pour la brume
Un menuet de ruisseaux froids
Au fond du vent les maisons qui fument
Allument leur rire équarri
Cependant que tremble la neige
Au bord d'un monde enseveli.
Commenter  J’apprécie          31
"La soirée de décembre"



Amis pleins de rumeurs où êtes-vous ce soir

Dans quel coin de ma vie longtemps désaffecté ?

Oh ! je voudrais pouvoir sans bruit vous faire entendre

Ce minutieux mouvement d'herbe de mes mains

Cherchant vos mains parmi l'opaque sous l'eau plate

D'une journée, le long des rives du destin !

Qu'ai-je fait pour vous retenir quand vous étiez

Dans les mornes eaux de ma tristesse, ensablés

Dans ce bief de douceur où rien ne compte plus

Que quelques gouttes d'une pluie très pure comme les larmes ?

Pardonnez-moi de vous aimer à travers moi

De vous perdre sans cesse dans la foule

O crieurs de journaux intimes seuls prophètes

Seuls amis en ce monde et ailleurs !
Commenter  J’apprécie          10
"Il n'y avait", J. Rousselot

Il n'y avait que le silence
Derrière chaque mot volé
La route expirait dans les pierres
Entre les murs écroulés.

et pourtant le dernier poète
Tendait l'oreille vers la mer
Et cherchait encore à saisir
L'insaisissable oiseau de la parole.
Commenter  J’apprécie          20

Lire un extrait
autres livres classés : poésieVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (10) Voir plus



Quiz Voir plus

Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

Paris
Marseille
Bruxelles
Londres

10 questions
1210 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

{* *}