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Un charmant one shot de fantasy pour ado. Premier livre de l'auteure.


Yann Egoak, 8 ans, 13 ans, 16 ans, veut et va devenir un guerrier. Un gardien du royaume de Waldgan. Et ce n'est pas sa mère guérisseuse ou son oncle sculpteur qui vont l'en dissuader. Intégré par hasard pour deux ans à l'école des vents de la république d'Aven, il va y cultiver amitié et inimitié et développer ses dons (la couverture du livre vous renseignera). Puis il intégrera l'école de guerre du royaume de Yamahor avant d'enfin retourner dans son pays. Et quand on veut être un guerrier, il faut être prêt à faire la guerre, y compris à ces anciennes amours.


Gio, l'école des vents, hommage avoué à la célèbre Poudlard, petit bijou de tendresse, de poésie et d'amitiés sincères. Les vents et leur connaissance, qui m'ont rappelé la horde du contrevent (mais sans le côté complexe et adulte de cette œuvre).
Waldgan, terre du milieu, bucolique bourgade et Yamahor ou les mines de la moria, l'école ou l'art de la guerre (Soen Tsu).
Les emprunts sont nombreux, mais en matière de Fantasy on finit toujours par tourner un peu autour non ?


Un premier roman pour adolescent donc, rafraîchissant, qui se lit vite et bien. Une première partie assez poétique et légère suivie d'une seconde plus sombre, qui évolue en même temps que notre héros. Une œuvre qui reste intemporelle, l'auteur n'ayant pas cédé à la tentation de faire « jeun's » dans son style d'écriture et c'est tant mieux.


On pourra reprocher une intrigue un peu légère, qui arrive trop tardivement dans l’œuvre et qui se résout trop vite et trop facilement. On pourra également reprocher aux personnages d'être un peu trop lisses mais ce n'est pas rédhibitoire.
Le côté militaire reste crédible et garde sa dimension épique, sans verser dans le bisounoursisme. Certes on est loin d'un réalisme à la warhammer 40.000 ou de la violence d'un Abercrombie, mais on se rappellera le public cible. Oui j'ai adoré ce livre, avec même une tendance à oublier son caractère jeunesse. Presque en passe de me réconcilier avec le genre après un énième et décevant tome de dystopie toujours sur la même trame. Et puis on revient au héros garçon et j'ai également apprécié de n'avoir pas à subir moult et dégoulinantes amours adolescentes à toutes les pages.


Une première œuvre aboutie, un récit qui se suffit à lui-même (loin des trilogies en 5 ou 6 tomes en vogue en ce moment). Fan des Potter et de la Fantasy « light », jeunes comme adultes, vous passerez un agréable moment dans cet univers.
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Cela faisait un moment que je voyais ce livre passer sous mes yeux sur différents réseaux sociaux.. et j'avoue qu'il m'intriguais, à tel point qu'il était venu augmenter ma wish list...alors quand je l'ai vu en choix lors la masse critique ma petite souris a été cocher la case qui va bien.. d'ailleurs elle n'a coché qu'une seule case cette fois-ci tellement mon envie était forte de lire ce roman.

Yann jeune garçon, orphelin de père ne rêve que d'une chose devenir guerrier comme son père... il est prêt à tout pour arriver à son but.. mais le destin va lui réserver de nombreuses surprises.

Ce roman qui cible notre jeunesse, mais pas trop jeune quand même, est juste prenant et nous embarque vivre une aventure extraordinaire. Ce roman est judicieusement pensé, les jeunes filles , comme les garçon se régaleront en lisant ce livre.
c'est une quête initiatique faite de nombreuse rencontres qui feront grandir ce jeune garçon..
La lecture est fluide et agréable et l'histoire nous donne juste envie d'en savoir plus.

Mais comme tout roman qui a des qualités il a aussi quelques défauts... pour moi il était trop court. J'ai fermé la dernière page avec regret, j'aurais voulu que les aventures de Yann continuent. J'avoue avoir eu beaucoup d'affection pour bon nombres de personnages.. et même les méchants étaient bien travaillés. Après pour les lecteurs ciblés j'avoue que c'est juste bien..

Il est bien évident qu'on retrouve certaines références de l'auteure.. à certains passages une certaine atmosphère se dégage dans laquelle j'y ai ressenti Harry Potter, mais également Eragon.. j'ai même trouvé ça étrange.. mais j'ai franchement bien aimé.

Ce livre est le tout premier roman d'une jeune auteure, et avec mes dons de voyances inexistants je crois pouvoir dire sans me tromper que l'avenir lui réserve une grande carrière dans le domaine de l'écriture.

Un grand merci à Babelio et aux éditions Artège jeunesse pour la découverte de cette perle jeunesse
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Tout d'abord, un grand merci à Judith Bouilloc pour cette très belle découverte qu'elle a bien voulu me faire partager. J'imagine combien cela doit être angoissant de faire partager son premier roman...Peur du jugement, peur de l'appréciation voire de la notation que certains vont lui attribuer et bien d'autres choses encore. Je commencerai dons cette critique en la rassurant car elle a vraiment accompli un très bon travail d'écriture mais aussi d'imagination que ne pourront qu'en ravir plus d'eux, moi comprise !

Ici, le lecteur découvre le personnage de Yann Egoak qui va l'accompagner tout au long de cette aventure, ou devrais-je plutôt dire de ces aventures. En effet, avec une mère guérisseuse, un oncle sculpteur et un autre maniant à merveille la pratique des armes et connaissant le secret de la fabrication de le poudre noire, Yann ne manque pas de conseils en ce qui concerne sa future carrière. Cependant, bien que n'ayant jamais connu son père décédé au combat avant sa naissance, Yann aspire depuis longtemps à devenir gardien, contre l'avis de sa mère. Elle a déjà perdu un époux, elle se refuse à perdre un fils à cause de la barbarie humaine. Suivant les conseils de Frans, son oncle sculpteur, Yann envisage donc un long voyage au cours duquel il intègrera la prestigieuse école de Gio, formant les futurs maîtres du vent. Venant de la région de Waldgan tout comme celui qu'il croisa sur sa route et qui deviendra son plus fidèle ami, Adémar, Yann aura du mal à se faire accepter par certains professeurs et élèves avélis, régions sur laquelle se situe l'école. Ce n'est qu'en montrant ses nombreux talent que celui-ci finira finalement à se faire accepter jusqu'à ce que...et voilà Yann engagé pour trois ans d'études dans une école de guerre basée dans un endroit secret dont il m'est interdit de vous révéler le nom car cela est réservé aux seuls initiés. La voie de la maîtrise du vent, celle des armes, celle de la sculpture ou encore la connaissance des plantes médicinales , pourquoi devrait-on obligatoirement faire un choix ? Ne pourrait-on pas être tout cela à la fois ? Yann l'est bien lui mais il comprendra vite qu'entre tuer des hommes, les soigner ou alors réaliser des oeuvres mémorables pour leur plus grand plaisir, il y a un fossé énorme et qu'il sera tantôt amené à faire un choix !

Un ouvrage vraiment très bien écrit qui transporte le lecteur dans un autre univers et je n'aurais qu'une chose à dire pour conclure cette critique : A quand le deuxième tome ?
Une dernière chose, la raison pour laquelle je n'ai mis que quatre étoile à cet ouvrage est que je me suis parfois perdue avec tous les personnages qui arrivent sans cesse au fil des chapitres mais cela n'est qu'un infime détail ! A découvrir et à faire découvrir !
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Livre découvert grâce aux critiques de certains Babeliotes peu enclin à lire du fantastique.

Je me méfie souvent des critiques car tous les goûts sont dans la nature et j'ai rarement le même avis que les autres. Je me fie plutôt au résumé, s'il m'intrigue ou pas. Pour celui-là, ça a été le cas et il n'a d'ailleurs pas fait long feu dans ma PAL, il n'y est resté que 6 mois. J'ai vraiment très apprécié ma découverte et je souhaite de tout coeur que l'auteur nous offre d'autres opus du même acabit. Car pour un premier roman, je dis « Chapeau bas ». Elle n'est pas tombé dans le piège des tomes à répétition tout en nous offrant une histoire intéressante de bout en bout et où on ne s'ennuie jamais.

Nous faisons la connaissance d'un petit bonhomme nommé Yann Egoak que nous suivons sur une quinzaine d'années au gré du vent et de ses expériences pour déterminer ce que sera sa vie. Il devra choisir entre 3 passions : les arts martiaux, la sculpture et ses dons de guérisseur. L'ensemble de ces connaissances lui a été légué par les membres de sa famille et sa soif d'apprendre lui en apportera bien d'autres, ainsi que de nombreux amis chers. le moins que l'on puisse dire, c'est que l'on n'a vraiment pas le temps de s'ennuyer avec lui. le style de l'auteur est très agréable, les pages défilent toutes seules. Elle alterne allègrement tempêtes et accalmies, avec quelques pointes d'humour, pendant que Yann et ses amis vivent diverses aventures au gré du vent. On a ainsi le temps de voir évoluer Yann et certains de ses amis les plus proches et de passer par différents stades pour atteindre l'âge adulte et de la raison. J'ai adoré découvrir le monde créé par cette auteur, symbolisé par une roue dont le centre est la mythique Yggdrasil. Nous avons ainsi 4 peuples qui se partagent cette grande île entourée d'océans : les Waldgangers (au centre), les Avélies (au sud), les yamaHoros (au nord) et des nomades nommés Heimatlos dans les déserts à l'est et à l'ouest. Tous ont une manière bien différente de fonctionner ainsi que des modes de vie bien éloignés les uns des autres. Peut-être qu'un jour l'auteur refera une incursion dans ce monde si particulier. Pour le coup, j'ai été déçue de quitter Yann et ses amis, à qui on finit par beaucoup s'attacher. Ce petit pavé de 440p a été trop vite dévoré...

Comme vous l'aurez compris, ce roman a été un coup de coeur aussi bien pour le monde créé, les personnages rencontrés ou encore le style de l'auteur. Un monde que j'aurais bien aimé continuer à parcourir... Un monde fantastique d'une rare originalité, l'histoire d'une quinzaine d'années dans la vie d'un jeune homme racontée en seulement 440p sans que rien ne soit oublié en cours de route : la croissance, la soif de connaissances, la mort d'un être cher, l'apprentissage de la vie et de l'école, la guerre, la paix et l'amour... Je souhaite de tout coeur que cette auteur continue à donner vie à de si agréables histoires dans des mondes de son invention. Félicitations pour ce premier roman et à quand le prochain ? Je vous conseille donc plus que fortement de découvrir ce premier roman que vous soyez ou non amateurs de littérature fantastique, il pourrait bien vous faire changer d'avis. Pour ma part, je vais pister cette auteur et ses prochaines publications.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Pour faire triompher la paix, doit-on devenir maître dans l'art de la guerre ?

C'est l'éternelle question que je me pose en bonne pacifiste que je suis. Cet excellent roman pour la jeunesse ( et +, si affinités !) peut offrir des réponses...


Le jeune et talentueux Yann Egoak vit à Waldgan, région centrale et très boisée du continent Gilgal. Il est temps pour lui de choisir sa voie.
La voie des armes en intégrant la Garde de Waldgan, la voie de l'art en devenant sculpteur comme son oncle ou la voie des plantes à laquelle il est initié depuis tout petit par sa mère guérisseuse.

Pour Yann, c'est une évidence. Il veut apprendre à combattre et devenir un redoutable guerrier comme l'était son père qu'il n'a pas connu.
Mais sa mère s'oppose à son intégration dans la Garde.
En attendant sa majorité, il se rend à Avel, la République des vents et parvient à intégrer la célèbre école des maîtres du vent.


Que vous dire ? J'ai adoré ce roman !
L'écriture talentueuse de sa jeune auteure vous happe dès les premières pages. J'ai lu ça et là qu'elle s'était certainement inspirée de J.K. Rolling et même de Damasio. Ça ne fait aucun doute. C'est même plus qu'une inspiration, c'est un hommage à ces maîtres de la fantasy. Pour ma part, j'y ai vu la petite flamme lumineuse de Pierre Bottero planer d'ici de là.
Mais, je ne crois pas que les références littéraires soient essentielles...


Les maîtres du vent est un roman unique et magique !


J'ai adoré me laisser emporter par la légère brise parfumée qui remue les hauts séquoïas de Waldgan, par les incessants souffles du vent d'Avel, par les tempêtes en mer, par l'air glacial du Mont Sans-Nom, au royaume des aurores.


Tout y est admirablement entrelacé : l'art et la guerre, la guerre et l'art..
C'est incroyable de lier à ce point ces deux domaines complètement opposés. Mais Judith Bouilloc l'a fait. A l'art du combat, elle mêle délicatement mais sûrement la musique, la danse, la sculpture, la botanique, la poésie...Cela peut dérouter mais c'est tellement habile que le lecteur s'y laisse prendre.

Mais, ce n'est pas tout. Comme je le disais en introduction, ce roman ouvre la voie à une réflexion sur les finalités de la guerre et de l'armée.
Chacun y trouvera ses propres réponses, je pense.
Pour ma part, j'ai particulièrement apprécié ce passage :



Porteur de belles valeurs, comme l'amitié, la loyauté, le courage et l'audace, ce roman est vraiment une lecture parfaite pour les ados !

Bravo !
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Yann vit à Waldgan, parmi le peuple de la sève. Sa mère est guérisseuse, son oncle sculpteur, et son père était guerrier. Il se trouve à la croisée des chemins dans ce monde qui offre de nombreuses opportunités, toutes aussi différentes les unes que les autres. Quelle voie choisira-t-il ?

Maître du vent en intégrant une école du pays d'Avel? Apprendre le solfège éolien, être capable d'invoquer le vent, danser dans le vent, maîtriser l'envol et sentir sa caresse… Avel pays de la légèreté, de la souplesse, mais aussi pays des "Ventards".

Suivre les traces de son père en choisissant la voie des armes? L'école de Soen Tsu est prête à l'accueillir dans le pays de Yama Hor, pays de montagnes et de rudesse.

Gardien de Waldgan, dans sa province natale verdoyante, emplie d'odeurs de sève, du mystère des plantes?

Ou bien la voie de l'artiste, inventant le mouvement dans la pierre, lui insufflant un vent de magie?

L'orage gronde au sein des provinces de Gilgal. Yann et ses amis devront tenter de dompter ce tourbillon de guerre, de haine et de vengeance. Le vent tournera pour lui et ses amis, et, face à ces épreuves, chacun trouvera sa place dans ce monde de vent, de forêts, de rocs, de désert et d'océans.

J'ai aimé le message de sagesse qui ressort de cette histoire fantastique. Une paix sculptée dans le marbre, aérienne, dansante et mélodieuse. L'écriture harmonieuse nous permet de passer un agréable moment de lecture.

Je remercie l'auteure, Judith Bouilloc, pour m'avoir permis de découvrir son roman, et pour sa chaleureuse dédicace. Une auteure talentueuse à suivre. Yann, Waldganger vendangeur de la paix, plaira aux lecteurs à partir de 10 ans - 12 ans, et sans limite d'âge. Un roman pour faire ancrer de belles idées dans la tête, pour qu'elles ne soient pas que du vent dans les oreilles; le pardon, l'enrichissement par la différence, l'amitié, le courage, la transmission des savoirs.
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La première chose qui m'a frappée à la lecture de ce roman fantasy jeunesse, c'est la très bonne qualité d'écriture. S'agissant d'un premier roman, le fait peut surprendre mais n'en est pas moins réel : Judith Bouilloc tient un style très convaincant qui, associé à un rythme bien maîtrisé, tape dans le mille.

Autre point très positif, on sent l'auteur très attachée à ses personnages - à tous ses personnages devrais-je dire - ce qui donne au récit une belle profondeur ; le lecteur apprend ainsi à bien connaître tous les (nombreux) personnages secondaires. Personnellement, rien ne me lasse plus qu'une narration exclusivement centrée sur son héros.

Le jeune Yann Egoak, Waldganger (peuple des forêts), intègre l'illustre école de Gio pour devenir "maître du vent", c'est-à-dire l'élite de la société fictive pensée par l'auteur. Comptant de nombreux camarades de classe - complices ou ennemis -, et des professeurs plus ou moins hostiles à son ambition, Yann va mener sa barque avec brio (quoique piètre navigateur dans les faits) et vivre un nombre conséquent d'aventures.

Car il faut vous dire que l'action est au coeur de ce récit qui ravira sans aucun doute le public cible - c'est-à-dire la jeunesse -, mais encore les adultes fans de Mr Potter. En effet, absolument impossible de lire "Les Maîtres du vent" sans voir en filigrane derrière ses pages l'école de Poudlard, les professeurs de Poudlard et les élèves de Poudlard. Bien que l'auteur fasse montre de beaucoup d'ingéniosité pour que le parallèle ne soit pas trop flagrant, on ne peut échapper à cette comparaison, surtout dans la première partie du roman, la plus "scolaire".

Mais si J. K. Rowling et Alain Damasio semblent avoir avantageusement inspiré Judith Bouilloc, elle a su créer avec talent un monde magique qui assume sa propre identité et qui tient bien la route. En tout cas, pour un premier opus, c'est réussi et très prometteur.


Challenge ABC 2016 - 2017
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« Imaginez  un continent en forme de roue :
Une forêt antique en son coeur,
Des aurores agitant le ciel au dessus des sommets du Nord,
Une île mystérieuse au Sud entourée d'une mer taquine
où l'on apprend à écrire le Vent.
Envolez vous pour l'univers des maîtres du Vent ! »

A travers « Les maîtres du vent » Judith Bouilloc propose à son lecteur ado , un roman d'héroïc fantasy, très dynamique et bien structuré.
Yann Eboak, jeune Waldganger, a de multiples talents : sculpteur, guérisseur, guerrier.
Il sera formé dans deux écoles. Tout d'abord celle de Gio, l'école des maîtres des vents où il se créera de solides amitiés mais aussi des inimitiés qui le suivront jusqu'à l'âge adulte.
Cette partie du roman est très poétique et littéraire et nous rappelle la célèbre école Poudlard, niveau ambiance et relation entre les élèves. Au programme de ces deux années Yann et ses amis auront des cours de solfège éolien, des cours d'envol, ainsi que l'invocation de vents plus ou moins violents, la découverte de la navigation et nos héros waldgangers en apprendront plus qu'ils n'auraient dû. Deux années très mouvementées pour devenir maître du vent.
Yann continuera de se former à SoenTsu dans le Mont sans nom sur le territoire natal de son père. Cette partie de l'histoire est plus rude, mais le garçon est plus âgé, il atteint l'âge d'homme tout en étant formé au métier des armes.
Au fil des pages Yann héros très attachant, mûrit et prend de l'assurance. Pour lui la droiture, le courage et l'amitié ne sont pas de vains mots. Les combats entre les trois factions et ses fonctions lui permettront d'avoir une vraie réflexion sur la guerre et sur la valeur de la vie humaine.
Le héros principal ainsi que les autres protagonistes sont très bien décrits, c'est dynamique et le style est très fluide. On suit avec plaisir leurs aventures et mésaventures.
C'est une bonne approche de l'héroïc-fantasy pour des jeunes à la recherche de ce genre de littérature. Les différents thèmes y sont bien appréhendés surtout niveau de l'initiation des héros à leur devenir de guerriers ou de sages. Pour un premier livre, c'est une belle réussite.
Merci à Babelio et aux éditions Artège jeunesse pour cette belle découverte.

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Yann est profondément Waldganger et rêve de devenir guerrier (comme son père décédé) et d'intégrer la Garde. Doué également de talents de sculpteur et de guérisseur, il conjugue rêve d'exploits et attentions à la vie. L'école des Maîtres du Vent puis l'école de guerre de SoenTsu font de lui un redoutable guerrier aux nombreux talents : il allie appétence et facultés naturelles à un entraînement intense et varié. Son chemin se trouve jalonné d'amitiés intenses et de découvertes pas toujours heureuses. Pris dans les affres de la guerre et de la politique, il devra faire oeuvre de diplomatie pour sauver la paix.

Côté scénario et écriture, c'est plaisant et rafraichissant sans être transcendant. L'histoire est bien ficelée, les personnages attachants et les paysages grandioses et variés. Là où Judith Bouilloc parvient à se démarquer, c'est dans la réflexion sociale et politique qui jalonne le roman. Elle évite les écueils du manichéisme avec une bonne société menacée par le Mal. Au contraire, elle présente trois modèles (variations sur la démocratie et la monarchie) et questionne autant leur nature que leur codépendance, et donc les relations entretenues entre les peuples et les gouvernements. La pédagogie est également interrogée : c'est en surface et pas toujours pertinent (à mon sens), mais ça a le mérite d'être là, dans un roman pour adolescents. Et pour ne rien gâcher, la culture reçoit les honneurs tandis que le racisme est mis au bûcher : une école qui refuserait d'accueillir des étrangers ? C'est douloureusement de circonstance !

Le tout donne envie de retourner lire à Marseille et de recevoir quelques bourrasques marines que je pourrais apprendre à transcrire en solfège éolien… Des pages qui résolument veulent se tourner au soleil, en vacances, la tête dans les nuages mais les pieds sur terre.
Lien : https://auxlivresdemesruches..
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Jolie découverte que celle du premier roman de Judith Bouilloc ! Je ne suis pas une spécialiste de fantasy , ni des livres jeunesse, et pourtant, pourtant et bien le sortilège a bel et bien fonctionné sur "le vieux leprechaun" que je suis !
Aventure, action ! Les vents sont avec nous et nous emportent dans ce roman plein de rebondissement !
Les caractères des personnages sont marqués, les décors bien plantés, l'intrique bien menée. J'ai eu un peu de mal quelquefois je l'avoue à me repérer sur la carte de ce fabuleux pays ! mais les maîtres du vent m'ont amené à bon port !
Souhaitons à ce premier roman et à son auteure tout le succès qu'ils méritent !
" le vent se lève...! il faut tenter de vivre !
L'air immense ouvre et referme mon livre,
La vague en poudre ose jaillir des rocs !
Envolez vous, pages tout éblouies ! "
Paul Valéry, le cimetière marin, extrait.

Astrid Shriqui Garain

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