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EAN : 9782709662604
256 pages
J.-C. Lattès (09/01/2019)
3.05/5   10 notes
Résumé :
" Foulques se lève à sept heures du soir et se couche le lendemain vers midi. Une sorte d'astre, qui jette tous ses feux la nuit, et que la lumière du jour fait pâlir. Peu d'entre nous ont pu l'apercevoir le matin. "

Lui, c'est Foulques-Marie Béranger-Castex : abonné à ses séances de psy qui sont sa principale occupation dans la vie, monomaniaque et soupe au lait, célibataire sans argent ni emploi, il est en décalage complet avec le reste du monde.>Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique

Foulques est un personnage. Mais pas seulement de fiction.
Auprès de son entourage, il fait de l'effet, il est un personnage. Un ami ? C'est toute la question bien qu'on le côtoie riche ou pauvre.
La narratrice décrit sa relation avec cet homme sur plusieurs années sans jamais vraiment parvenir à la qualifier. Ce roman est donc une suite d'anecdotes illustrant chaque facette de son caractère qui n'est pas très attractif.
Pourtant, cet homme devenu extrêmement riche, étant incapable d'être aimé pour ce qu'il est (du reste il le cache bien, ce qu'il est !) achète un groupe de courtisans essentiellement constitués de courtisanes qui vont accepter le pire en termes d'humiliation sous prétexte qu'il paie des voyages et des dîners dans les plus grands restaurants.
L'objet de ce roman est de démontrer la solitude de chacun au sein d'un groupe dont aucun sentiment ne relie les uns aux autres, prise de pouvoir par l'intransigeance puis par l'argent. Cela aurait pu être drôle. Ce n'est qu'ennuyeux voire pathétique de sottise et vient confirmer l'adage : il vaut mieux être seul que mal accompagné.
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Foulques-Marie Béranger-Castex est un drôle d'oiseau. Ce premier roman de Véronique Boulais lui est consacré, sans que jamais on ne s'en fasse une idée précise. Inadapté à la vie telle que la majorité des gens la vivent, ça, c'est certain. Dormant le jour, se divertissant la nuit, rentier pendant longtemps nécessiteux, Foulques passe des dizaines d'années en analyse et convie rituellement ses amis au restaurant puis bientôt en voyage, lorsqu'un héritage le libère des contingences matérielles. La narratrice le rencontre au théâtre, un ami d'ami, devient lentement partie de son cercle de dîners. Un été les brouille, des années se passent. Elle redevient un élément de son cercle social… C'est son point de vue qui est décliné au long des pages, mais elle-même ne sait pas trop que penser de Foulques. D'elle on ne sait que des bribes, elle ne se décrit pas trop non plus sous un jour aimable, on se demande longtemps vers quoi on se dirige avant de comprendre que ce n'est pas ce qui importe. Roman d'atmosphère qui expose les dessous des amitiés, « Foulques » désarçonne par le manque de séduction. À l'instar du gentleman anglais que des amis tentent de lui faire rencontrer, je dois avouer que j'ai trouvé cette narratrice vénale et bien peu charitable, ne comprenant pas l'attrait exercé par ce Foulques que je n'ai jamais vraiment cerné (en dehors du fait qu'il paye les additions).
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Histoire totalement déjantée que celle de ce premier roman de Véronique Boulais.
Monsieur Foulques-Marie-Béranger-Castex, appelé plus communément Foulques, se lève à sept heures du soir et se couche le lendemain vers midi. Son activité : diner dans les restaurants avec une amie ou un ami (il en a une petite vingtaine) et aller chez son psy. Pauvre au début du livre, il hérite de son père et va alors organiser ses diners dans les plus grands restaurants et des grandes villes étrangères.
Dans sa bande la narratrice, dont on ne sait peut de chose si ce n'est qu'elle est prof, que son mari l'a quitté, qu'elle a été fâchée 10 ans avec Foulques avant de le retrouver à l'occasion d'un enterrement.
Ce roman est une suite de tranches de vies, de scènettes. L'on y découvre, par le détour, certains traits de caractère des 2 personnages mais sans pour autant parvenir à les connaitre. Difficile donc de s'y attacher...
L'humour est présent, parfois, comme lors du voyage à Londres et le sujet du choix du cimetière par Foulques, mais, là encore il ne suffit pas à définir le style.
En résumé un premier roman qui laisse un goût de manque, d'inachevé.
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Dans un français parfait, plein de vitalité et d'humour, Véronique Boulais évoque l'affection de la narratrice pour un ami à la personnalité trouble. le personnage de Foulques apparaît comme un bourgeois-bohème riche et convenable. Il réalise son fantasme d'omnipotence, en l'occurrence auprès d'un groupe d'intellectuelles d'âge mûr avec qui il entretenait des relations amicales ou amoureuses bien avant qu'un héritage ne change son destin. Celles-ci restent attachées à lui parce qu'il les intrigue, parce que c'est une occasion de se retrouver et parce qu'il les invite sans compter. La « générosité » de Foulques dépasse la résistance que pourrait lui opposer le citoyen lambda, puisqu'il y met les grands moyens : convier plus d'une demi-douzaine d'amies, dont la narratrice, pendant une semaine, dans l'un ou l'autre palace. Bien sûr, le lecteur cerne mal la personnalité de Foulques, et pour cause ! L'auteure a choisi de ne pas tenter une analyse du personnage, mais elle évoque le ressenti de la narratrice qui devra apprendre à se détacher. Il s'agit donc d'une histoire d'émancipation où se croisent plusieurs thèmes : l'amitié, la solitude, l'amour, l'argent, la fuite du temps et l'écriture. Par ailleurs, le roman pose implicitement une question au lecteur que nous sommes : comment réagirions-nous face à un tel personnage mystérieux et non dénué d'attrait, qui se comporterait comme un metteur en scène prodigue et plutôt intransigeant ? Un petit bouquin vraiment intéressant, qui donne à réfléchir !
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Quel drôle d'oiseau que ce Foulques ! Pauvre ou riche, il est toujours sans réel emploi, solitaire, mais s'entoure de gens tout aussi seuls que lui, dont la narratrice.
Cette dernière, enseignante à la vie plutôt terne, revient à la fois sur l'histoire de son affection fluctuante avec cet être opaque avec qui elle s'est brouillée, puis rabibochée dix ans plus tard et sur ses propres histoires d'amitié et d'amour.
Qu'il offre de luxueux cadeaux et /ou voyages à la troupe dont il s'entoure, Foulques n'en demeure pas moins solitaire et sans véritables sentiments. L'argent, loin de faciliter sa vie, lui offre trop de possibilités, trop de choix, même quand il s'agit d'envisager le lieu de son dernier repos.
La narratrice analyse ainsi , sans concessions , les relations perturbées par l'argent, la lâcheté, qui unissent les membres de cette troupe improbable dont le seul facteur commun est Foulques. Un roman à la fois drôle et acide.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Ce paradoxe qu'on ne puisse être enterré dans deux lieux, alors qu'ilétait possible de résider à la fois à Venise et à Londres en partageant son temps, sauta pour ainsi dire à la tête de Foulques, telle une bête malfaisante, sitôt franchie la grille de Highgate.
....
Hélas les morts ne voltigent ni ne se découpent, sauf exceptions royales révolues :
Foulques devait donc se faire à l'idée de finir comme tout le monde, assigné à résidence, ici ou là. Il y avait certes une solution médiane, qui consistait à élire sépulture entre les deux cimetières : mais cela nous ramenait aux alentours de Paris, et ôtait tout sel à la mort.
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Femmes sorties de leur histoire par l'âge, troupeau de plus en plus nombreux de veuves, divorcées, célibataires, sans enfants, les enfants partis, qui peuple les voyages organisés, les conférences, les cours de gymnastique, les soirées culturelles. Nous en étions, et ce n'était pas gai.Femmes qui s'inscrivent, qui adhèrent, cohorte parmi laquelle Foulques recrutait encore de nouvelles amies sympathiques, tandis qu'il recourait à de jeunes escort pour les choses sérieuses, les choses vitales.
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Foulques n’a pas d’amis, il en cherche mais il s’y prend mal, il les change en courtisans.
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