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EAN : 9782220056692
220 pages
Desclée de Brouwer (14/11/2005)
4.5/5   4 notes
Résumé :
Le 1er décembre 1916, Charles de Foucauld est assassiné à Tamanrasset par un groupe d'islamistes venus de Lybie. Comme tous les hommes de communion, il est mort victime de la violence. Mais sa mort parle plus que toute sa vie. Non loin de son corps recroquevillé comme un foetus, se trouvent à même le sable l'Hostie que Frère Charles a tant contemplée et l'Évangile qu'il a tant médité. Son Maître et Seigneur, Jésus de Nazareth, l'a rejoint dans son ultime anéantissem... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
A la suite de ma critique du « Charles de Foucauld », de René Bazin, François, que je remercie, m'a recommandé la lecture de l'ouvrage de Monseigneur Boulanger consacré à la spiritualité du saint.

En sept chapitres d'une trentaine de pages, l'évêque émérite de Bayeux-Lisieux relit la vie de Frère Charles en se penchant sur ses évolutions spirituelles et dégage le message qu'il nous transmet.

Analyse qui laisse de côté, mais non dans l'ombre, l'orphelin, l'aristocrate, l'officier, le mondain, le débauché, le géographe et se concentre sur le converti, le trappiste, l'ermite, le prêtre, le missionnaire, le martyre et le frère universel en précisant les évolutions de la pensée et de l'action de celui qui, doté d'une exceptionnelle énergie, a muri au fil de ses médiations devant l'hostie et les lectures des évangiles.

L'abbé Huvelin a un rôle important dans la vocation de Charles de Foucauld, et Monseigneur Boulanger met en parallèle la destinée de Thérèse Martin, qui dans le silence et la modestie du Carmel de Lisieux, développe une vie spirituelle très proche de celle du saint qui inspire nombre de chrétiens en notre époque.

Différent de l'ouvrage de René Bazin, cette analyse s'appuie sur nombre d'écrits du saint qui n'étaient pas publics il y a un siècle et complète donc fort utilement la biographie.

Cette lecture m'a beaucoup apporté et intéressera les esprits curieux de découvrir, ou approfondir, la pensée de celui qui, par sa pauvreté, son désir de paix et de fraternité, son acceptation de la souffrance et de la persécution, a tendu la main aux musulmans en vivant dans l'esprit des Béatitudes et en se sacrifiant pour leur conversion.

PS : ma critique de la biographie publiée par René Bazin
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Les fruits d'aujourd'hui sont toujours l'aboutissement des semences d'hier. L'être humain ignore qui il est s'il ne sait pas d'ou il vient. Nous ne savons pas ce que nous pouvons, si nous ignorons ce qui nous a faits.

L'homme qui vient de mourir, même s'il a eu la perception qu'un jour il deviendrait martyr, n'avait rien d'un homme habité par l'instinct suicidaire. Au contraire, il avait soif de vivre. Un jour, il écrira a sa soeur: « Ad majora nati sumus. Nous sommes nés pour des choses plus grandes... car notre coeur a soif de plus d’amour que notre monde ne peut lui en donner. Notre esprit a soif de plus de vérité que notre monde ne peut lui en montrer. Tout notre être a soif d'une vie plus longue que celle que la terre peut lui faire esperer. »

Charles de Foucauld n'est pas un déçu de la vie, mais dès sa jeunesse il n'a cesse de poser cette question : Qu'est-ce que vivre sans la joie de vivre ? Où est Ie vrai bonheur ? II a eu cette chance, à la difference de bien d'autres jeunes de son époque, d'avoir des moyens de vivre, mais il lui manquait les raisons de vivre.
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Il est difficile de traduire l'expérience que Charles de Foucauld a vécue en octobre 1886 à l'église Saint-Augustin à Paris. La conversion de Charles s'est faite de manière discrète, de façon cachée. Son acte d'offrande à Dieu s'est vécu de manière dépouillée et humble.
Cela ressemble étrangement aux deux autres conversions de cette année-là et qui allaient marquer l'Église de France.

Avec humour, on parle parfois du tiercé de Dieu : Charles de Foucauld-Thérèse Martin-Paul CIaudel.

Thérèse évoquera cette conversion de la nuit de Noël 1886. Sa sœur Céline la considérait encore comme un « bébé » à cause de ses enfantillages. Et pourtant, elle avait 14 ans mais n'avait pas envie de grandir. C'est en descendant l’escalier des Buissonnets qu'une force nouvelle, inconnue, l’a investie subitement. Thérèse a retrouvé la force d'âme qu'elle avait perdue à la mort de sa mère neuf ans plus tôt. Et c'est pour toujours, dit-elle, qu'elle devait la conserver. « Jésus me transforma, écrit elle, de telle sorte que je ne me reconnaissais plus moi-même. »

Paul Claudel vivra aussi cette illumination intérieure à Notre-Dame de Paris durant la même nuit de Noël au cours du chant solennel du Magnificat.
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Mordu par une vipère en août 1906, frère Charles doit renoncer à poursuivre son périple avec Motylinski. Mais il s'est mis à l'écoute des gens du pays, il recueille des poèmes, des proverbes et surtout il observe leur manière de vivre.

Peu à peu, il s'inculture, il perfectionne l'apprentissage de la langue. Son œuvre scientifique, linguistique et culturelle se prolongera désormais jusqu'à la fin de sa vie. Il suffit d'évoquer ici le dictionnaire touareg-français qu'il va écrire et qui fait toujours référence aujourd'hui. Ce dictionnaire qu'il terminera le 24 juin 1915, un an avant sa mort, comprend quatre tomes et plus de deux mille pages. A l'origine, il n'était pas parti pour faire œuvre d'ethnologue, il était venu pour rejoindre un peuple délaissé et travailler à son évangélisation.
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Charles de Foucauld est allé à Nazareth pour « être avec Jésus ». C'est une expression qui revient sans cesse dans ses écrits de cette période. Autant la période qui va de 1901 à 1916 sera marquée par l’expression « aller vers », autant cette période de 1886 à 1901 est imprégnée par le désir d'« être avec Jésus » et de l’imiter. Beaucoup d'ouvrages évoquent Charles de Foucauld à Tamanrasset comme le moine-ermite. Or, c'est bien à Nazareth que frère Charles a été ce moine-ermite. C'est là qu'il devient disciple de Jésus alors qu'à partir de 1901, il sera l'apôtre de Jésus. Frère Charles aura véritablement vécu ces deux dimensions profondément évangéliques : disciple et apôtre. On ne peut pas être apôtre de Jésus si l'on n'est pas disciple. C'est tout le sens de ces années passées à Nazareth.
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Charles de Foucauld est ordonné à 43 ans. Ce qui était exceptionnel à l'époque. Bien sur, il est prêtre diocésain, mais personne ne l'a jamais appelé l’abbé de Foucauld. II sera prêtre du diocèse de Viviers à Beni-Abbes et à Tamanrasset pendant quinze ans. II aurait pu être incardiné au diocèse de Laghouat au Sahara, puisque c'est la-bas qu'il va exercer son ministère. C'est une situation tout a fait originale. II s'appelle lui-même un «prêtre libre » au sens ou il se réfère à Mgr Bonnet, mais financièrement, il ne dépend pas du diocèse de Viviers. II n’a jamais été en paroisse et il n'a aucune idée de ce que peut vivre un prêtre de paroisse dans les communes rurales de l'Ardèche. Le seul prêtre diocésain qu'il ait véritablement rencontré , c'est l’abbé Huvelin, mais ce dernier est à Paris, à Saint-Augustin. II est dans Ie même rapport que la petite Thérèse qui vit dans son Carmel et qui est en lien avec les missionnaires sur Ie terrain.
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