C'est la culpabilité qui m'a conduite a poursuivre ma lecture jusqu'à la 173 ème page, et un éclair de lucidité à m'y arrêter malgré seulement 30 pages pour la finir!:Le message du roman n'est-il pas,en effet,de s'autoriser à la liberté quitte à tout quitter!? La 4ème de couverture m'avait tentée: l'appel de la liberté,la recherche d'un père disparu,la musique,la bohème...Or , la forme du roman va à l'encontre complète du fond.Ce n'est que mon humble avis mais je me suis ennuyèe et sentie prisonnière d'un carcan.Il est indéniable que D.Boulanger ait pris un plaisir savoureux à mijoter des phrases avec des ingrédients raffinés,à saupoudrer de poésie chaque feuille du menu, à pimenter par quelques mots rares et inutilisée depuis longtemps mais tout ce savoir,cette recherche littéraire rend le repas indigeste! La volonté de l'auteur d'illuminer et d'embellir chaque chose est louable mais à aucun moment je n'ai pu m'évader et quitter l'impression désagréable de déchiffrer un exercice de style.
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Le jour déclinait; laissant un soupçon de soufre à la torche des pins dans le cimetière, d'où sortait une vieille femme pliée en équerre. Elle cadenassa la grille et passa près de l'ivrogne.
- Alors, Notre-Dame, on ferme le Paradis ? lança-t-il.
L'être que l'on aime, surtout s'il disparaît, reste comme un grenier d'enfance, plein d'objets auxquels on ne prêtait
pas attention, mais qui s'avèrent des trésors, des sources inépuisables !
C'est cela qui est étonnant dans le bonheur, on ne peut pas s'y adosser. Il n'a pas de limites et vous roulez en lui jusqu'à l'explosion.
Ils ne savent donc pas que le bonheur freine et vous change en statue?