Un beau récit de chasse et de transmission, l'histoire d'un homme qui se fait vieux, mais qui hésite à passer le flambeau – ou plutôt la carabine – à sa petite fille. Une randonnée en forêt, mais surtout une métaphore subtile, où les odeurs d'humus et de sapin se mélangent à de subtiles effluves féministes portés par un doux vent de changement. C'est un bon texte, j'aurais aimé qu'il soit un peu plus long – 22 pages, c'est un peu court pour une nouvelle publiée seule! –, avoir l'occasion de m'en imprégnée davantage.
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La terre avait gelé,Sous mes bottines,les feuilles et les petites branches se cassaient en mille morceaux,comme des porcelaines.Il y avait quelque chose de pur à ce matin d'automne,à ce matin de laine,d'haleine en nuage et de nez rougi,ce matin de silence tel un ceistal qu'il ne faut pas briser sous peine d'effrayer les bêtes.
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Il y avait, dans l'idée du territoire – et des bêtes le veillant – une immensité, une infinité, une violence aussi, que je savais faites pour moi, que je devinais ma maison dans ma chair et mes os.
Il arrive que les femelles aient des bois.
VLEEL 230 Rencontre littéraire avec Stéphanie Boulay, A l'abri des hommes et des choses