AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur J'ai tué (15)

C'est vrai. Je n'ai pas d'espoir. Dans l'angoisse brûlante des ténèbres, j'attends, mais en vain, que revienne le vieux rêve de la pièce familière, des yeux rayonnant d'une lumière paisible. Rien de tout cela n'existe, rien ne sera jamais plus.
Le poids ne fond pas. Et dans la nuit j'attends, résigné, que vienne le cavalier familier aux yeux aveugles(...).
Oui, c'est sans espoir. Il me tourmentera jusqu'au bout.

- la couronne rouge -
Commenter  J’apprécie          131
si un malade meure entre nos mains, on ne peut s'en prendre qu'à un hasard malheureux. C'est ahurissant tout de même! Comme si l'assassinat était le propre de notre profession! J'appelle assassinat l'action consistant à tuer un être humain avec préméditation, ou tout du moins avec l'intention délibérée de tuer. Un chirurgien armé d'un revolver par exemple. Mais je n'ai pas encore eu l'occasion d'en rencontrer un à ce jour et il est peu probable que cela se produise jamais.
Le docteur Iachvine se tourna brusquement vers moi et je remarquai que son regard se faisait soudain pesant.
- A votre disposition fit-il en pointant du doigt sur sa cravate et en esquissant à nouveau un petit sourire oblique (...)

- j'ai tué -
Commenter  J’apprécie          90
De fait, les événements s'étaient littéralement engouffrés dans mon appartement. Ils m'en extirpèrent par les cheveux, me traînant à leur suite, et tout s'enchaîna comme dans un mauvais rêve.

- j'ai tué -
Commenter  J’apprécie          80
Tougaï se passa la main dans les cheveux, se retourna, aperçut une silhouette se dirigeant vers la bibliothèque, pensa involontairement : "je vieillis", puis se remit à marmonner :
- Ils ont piétiné mon sang et tout ce qui était ma vie, comme si j'étais mort. Peut-être suis-je réellement mort? Peut-être ne suis-je qu'une ombre? Pourtant, je vis (...), je sens, je ressens tout. Je ressens nettement la douleur, mais plus encore la fureur - Tougaï crut voir l'homme nu passer dans la salle sombre, le froid de la haine glaça ses articulations. Je regrette de ne pas l'avoir tué. Je le regrette. La fureur montait en lui, il avait la bouche sèche.

- le feu de Khan Tougaï -
Commenter  J’apprécie          60
A voir leurs trognes, on les croirait nourris à la bouillie Hercule;
(Mon aimée n'a pas de trogne !)
Commenter  J’apprécie          50
"Il est mort? Vous l'avez tué ou seulement blessé?"
Iachvine me répondit, en souriant de son étrange petit sourire:
" Oh! n'ayez crainte. J'ai tué. Croyez-en mon expérience de chirurgien."
Commenter  J’apprécie          50
Plus que tout je hais le soleil, le bruit des voix et ce crépitement rapide. Je crains les gens à tel point que le soir, lorsque j'entends dans le couloir un bruit de pas et de conversations, je me met à pousser des cris. C'est pourquoi j'ai une chambre spéciale: la chambre n°27, une chambre calme - la meilleure, tout au fond du couloir. Personne ne peut y venir. Et pour bien m'assurer que j'y suis vraiment en sécurité, j'ai demandé avec insistance, en pleurant, qu'Ivan Vassiliévitch me délivre un certificat tapé à la machine. Il a accepté à ma requête et a rédigé un document me plaçant sous sa protection, en attestant que nul n'a le droit de se saisir de moi. Seulement, j'avais un doute, à dire vrai, sur la valeur de sa signature. Alors il a demandé au professeur d'y adjoindre la sienne et a apposé sur le tout un cachet bleu et rond. Cela avait ainsi une toute autre allure.
Commenter  J’apprécie          40
Plissant les yeux dans le soleil, j'observai une mascarade étrange. Il était parti coiffé d'une petite casquette grise, il revenait ceint de rouge. Et le jour, brusquement, prit fin. Un écran noir tomba, sur lequel se détachait une coiffe de couleur vive. Pas de cheveux, pas de front. A sa place il y avait une petite couronne rouge aux dentelures jaunes s'effilochant en lambeaux.
Commenter  J’apprécie          40
Je découvris que la syphilis, ici, avait ceci d'effrayant qu'elle n'effrayait personne. Et c'est pourquoi, au début de ce récit, je me suis souvenu de cette femme au yeux noirs. Je me suis souvenu d'elle avec unee sorte de chaleureux respect - précisément parce qu'elle avait eu peur. Mais elle était la seule ! p.111 (extrait de L'éruption étoilée)
Commenter  J’apprécie          40
Abram voulait ôter de son cerveau la flamme jaune qui le torturait, s'en débarrasser, mais elle s'entêtait à rester, brûlant tout à l'intérieur de sa tête devenue sourde. Puis l'aiguille de glace dans son coeur semblait se détraquer, et les heures de la vie se mettaient à tourner d'étrange façon, s'égrenant à l'envers - la chaleur cédait la place au froid qui passait de la tête vers les pieds, la bougie se déplaçait vers la tête et la flamme jaune vers le coeur ; le corps cassé d'Abram était secoué en tierce de brefs tremblements, à contre-mesure des battements de la vie. La peau de mouton devenait alors insuffisante, il avait envie d'entasser des fourrures jusqu'au plafond, de se recroqueviller et de se coucher à même les briques brûlantes.
Commenter  J’apprécie          20






    Lecteurs (287) Voir plus



    Quiz Voir plus

    La littérature russe

    Lequel de ses écrivains est mort lors d'un duel ?

    Tolstoï
    Pouchkine
    Dostoïevski

    10 questions
    437 lecteurs ont répondu
    Thèmes : littérature russeCréer un quiz sur ce livre

    {* *}