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4,2

sur 2916 notes
Vendu comme une hilarante et implacable dénonciation du totalitarisme stalinien, voici un livre qui peine en définitive, à n'être autre chose qu'un pet nerveux, un règlement de compte atrabilaire et délirant et qui vient trouver sa place, et s'avachir dans le lisier habituel de la critique réactionnaire du stalinisme.
Il n'est en effet pas question ici de railler et de décortiquer les rouages de la mécanique oppressive, son arbitraire insensé sa folie paranoïaque, mais de châtier l'impiété, la prétention rationaliste, l'impudence matérialiste , l'arrogance de ces hommes qui ont osé s'affranchir de siècles de servage humain et spirituel.
Toute la La pusillanimité politique et intellectuelle du russe blanc Boulgakov , qui choisit de punir la communauté moscovite non pas en laissant Dieu manifester sa colère et leur administrer une leçon mais en leur dépêchant plutôt le Diable et sa team.
Si l'on parvient ici, de temps à autre à sourire c'est autant au spectacle de cette pathétique entreprise ,mystico-bouffonne hallucinée et hors-sol ou tous les coups sont permis, et ou les hommes préservés du sens de l'histoire sont voués dans un récit cette fois écrit à l'avance, à simplement changer de Maitre.
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C'est un livre à la fois de science-fiction, un conte, un roman d'amour, une critique sociale et politique et un vaudeville. Vous partez en voyage dans vos rêves et toutes vos chimères prennent vie. Vous pouvez lire le livre sous l'angle de Woland et voit la mesquinerie et la bassesse à tous les coins de rue ou le regarder sous l'angle de Marguerite à la recherche de son amour. Vous pouvez aussi le lire sous l'angle de Ponce Pilate et de son remords permanent de n'avoir pas eu le courage d'aller plus loin dans son entretien avec Ha-Nozri.
Au niveau littéraire, je préfère la première partie avec tous les tours de Woland et de ses assistants (fagot, le chat,...). La deuxième avec le vol des sorcières et le bal est plus fantasmagorique et m'a moins accroché.
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Lecture fastidieuse mais intéressante car remplie de clins d'oeil qui donne envie de prolonger la lecture (avec Faust notamment).
Le gang de Woland est vraiment dr^le et intéressant. le personnage de Marguerite porte une certaine force mais se laisse un peu faire au contact de la bande de Woland. Son "passage" en tant que sorcière est intéressant car elle se laisse aller et prend toute sa liberté (ses instincts refoulés?). J'ai beaucoup aimé le début et la fin du livre mais je dois avouer que j'ai trouvé beaucoup de longueurs aux livres et qu'il est facile de se perdre parmi tous ces noms russes qui reviennent de temps à un autre au cours de la lecture. Mention spéciale pour le duo Béhémot & Koroviev qui m'a bien fait rire.
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Difficile de résumer cette oeuvre diablement magistrale de Bulgakov, car il s'agit bien du Diable ici en personne , venant faire un tour en pleine URSS (CCCP pour les intimes) et créer pleines de situations tragi-comico-horrifiantes .Amateurs des lectures reposantes , passez votre chemin , ici , il faut attacher sa ceinture , pas de répit ! le Maitre et Marguerite , c'est la critique à peine dissimulée des terribles années staliennes, et la psychose collective vécue par ses citoyens mais aussi l'une des histoires d'amour les plus émouvantes . le style mordant , loufoque presque surréaliste de Bulgakov pourrait cependant ne pas plaire à tout le monde, ce fut mon cas (même si le livre m'a été chaudement recommandé par une amie russe) ; pour moi qui étudie la langue russe , cette lecture fut l'occasion d'une plongée dans l'univers soviétique avec ses kiosques à boissons , ses caissières ronchons et désagréables , ses employés corrompus et ses savants fous. Petite anecdote : Bulgakov avait brûlé avant sa mort une partie du roman , ce fut sa femme qui en acheva l'écriture à titre posthume.
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Boulgakov a commencé ce roman en 1928 et seule la mort survenue en 1940 a mis fin aux travaux de correction et de révisions qu'il faisait encore sur ce livre. Roman long, dans lequel plusieurs récits se trouvent enchevêtrés, même s'ils se rejoignent tous à un moment où un autre.

Dans la première scène du récit, Ivan Biezdomny, un jeune, mauvais et officiel poète se fait faire la leçon par le président de l'association des écrivains: Micha Berlioz. Notre jeune homme devait fabriquer un grand poème antireligieux, mais Berlioz n'était pas content du résultat et explique à Ivan ce qu'il aurait dû écrire, lorsqu'un inconnue s'est mêlé à leur conversation.

Ce homme mystérieux, qui s'avère par la suite n'être personne d'autre que le diable, s'est mis à raconter à nos deux littérateurs ce qui s'est vraiment passé entre Ponce Pilate et un certain Yeshoua. Et avec l'apparition du démon et de ses acolytes dont Béhémoth, un chat noir parlant et marchant sur ses pattes de derrière, un vent de folie souffle sur Moscou. de respectables matrones se retrouvent à moitié nues dans les rues. Des comptables se transforment en vampires. Des présentateurs de spectacles perdent leurs têtes au sens propre du terme. Des directeurs de théâtre se trouvent transportés en un clin d'oeil à l'autre bout du pays. En bref, la ville prend feu et la milice est complèment dépassée, d'autant plus que les mystérieux visiteurs ne craignent pas les balles.

L'hôpital psychiatrique du docteur Stravinski n'arrête pas d'admettre de nouveaux malades, dont notre malheureux Ivan, qui rencontre là le Maître, un écrivain qui lui aussi a composé un roman sur Yeshoua, et qui s'est trouvé interné et séparé de Marguerite, son très grand amour. Mais Marguerite n'a pu renoncer à lui, et pour pouvoir le récupérer, se livre au diable, se transforme en sorcière, chevauche nue sur un balai au dessus de Moscou et assiste au bal du diable...

J'avais lu ce roman lorsque j'étais au lycée et j'en avais gardé un souvenir émerveillé, je me souvenais de la très belle histoire d'amour et surtout d'un récit d'une drôlerie irrésistible. J'ai retrouvé ces deux composantes. L'arrivée des démons à Moscou où il est interdit de croire à leur existence est hilarante, surtout que nos diables sont taquins voire méchants et qu'il se livrent sur les moscovites à des expériences plutôt cruelles. Mais comme les dits moscovites ne sont pas des anges, mais qu'ils trafiquent, dénoncent leurs voisins et ne cherchent qu'à tromper leurs légitimes épouses, finalement ils n'ont que ce qu'ils méritent. Boulgakov se moque des petites et très grandes misères de la vie des soviétiques de l'époque, mais aussi tout simplement des petits défauts des humains de tout temps et de toutes époques.

Et puis il y a dans tout ce récit une magie, une poésie, tout est possible et l'esprit est plus fort que la réalité, et un écrivain, un artiste sont des enchanteurs, des démiurges et rien ne leur est impossible.

Evidemment que Boulgakov est un homme d'une culture incroyable et qu'il est par ailleurs possible d'écrire une thèse sur un seul chapitre de son livre, je me suis d'ailleurs rendue compte à quel point plein de choses m'avaient échappé à la première lecture. Bien sûr Woland (le diable) ressemble terriblement au Méphisto de Gounod que l'auteur adorait. de même Béhémoth fait penser au chat Murr de Hoffman, et l'on pourrait rajouter Berlioz, qui en plus d'être un personnage du roman est aussi un compositeur qui a composé une Damnation de Faust...

Mais on a pas besoin de saisir toutes les allusions de Boulgakov pour apprécier ce livre, il faut se laisser emporter par ce récit si drôle et si merveilleux, par ses personnages enchanteurs et comiques. Je trouve infiniment touchant que le vieil Boulgakov, au soir de sa vie si amère, où il s'est vu petit à petit interdire toute possibilité de publier, ait pu écrire un livre si jubilatoire, tellement jouissif et plein d'amour, et finalement d'optimisme dans l'homme.
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Que dire ? Comme d'autres qui ont voulu poster une critique avant moi c'est compliqué ! C'est un livre un peu fou, avec des personnages parfois absurdes, une histoire qui se passe entre Moscou dans les années 30 et la Judée de Jésus. Il y a satan, il y a un chat qui prend le bus, il y a de la magie noire et des poètes...
Il faut se plonger dans ce roman, accepter de ne pas tout comprendre, de ne plus se trouver face à des situations logiques et ordinaires. Et alors vous apprécierez toute la folie de ce livre et son écriture qui porte de pages en pages.
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C'est un livre très étrange que je viens de finir. Mélangeant onirisme, magie, réalité crue, voyage dans le temps et dans l'espace (!) et histoire d'amour Boulgakov nous livre un roman rempli d'images qui touchent à tous les domaines de la vie (l'amour, le repentir, le mal, la politique, l'absurde).

Une oeuvre riche.
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Le maître et Marguerite sont amants. Lui est écrivain, il a écrit un livre sur Ponce Pilate que les éditeurs refusent mais qui intéresse le ciel.
Satan et sa suite débarquent à Moscou et sèment la zizanie. le surnaturel prend le pouvoir et tout le monde se retrouve déboussolé.
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Livre très surprenant et foisonnant... de personnages et de facéties diaboliques !
Quand j'ai lu les autres critiques, j'ai été un peu étonnée de cet enthousiasme soulevé par ce roman. Je suis donc désolée d'apporter un bémol !
J'ai eu beaucoup de mal à finir cette histoire ; certes, il y a de la fantaisie, mais je trouve qu'une bonne partie du livre est trop longue (tout ce qui arrive à tous ces personnages (on s'y perd un peu d'ailleurs) travaillant aux Variétés ... ! Enfin, au milieu du livre, on en arrive enfin à nous parler du maître et de Marguerite, et encore, je n'ai pas trouvé toute leur histoire bien exaltante...
Bref, un sentiment plutôt mitigé et beaucoup de mal à arriver à la fin de l'histoire. J'ai essayé de me raccrocher à la critique satirique que fait l'auteur sur la société russe mais cela n'a pas réussi à sauver cette interminable histoire.
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Tout à fait fabuleux ! Une perle à découvrir, à savourer, à relire, un livre qui vous parle de Dieu en plein communisme, qui vous parle d'écriture, d'amour, de bêtises !
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