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Critique de mh17


Morphine est un journal dans un récit écrit en 1927. Boulgakov relate des événements fictifs de 1917-1918 qu'il mêle à sa propre expérience de la médecine de campagne et de la morphine. Ce procédé lui a permis d'être publié dans une revue médicale. Cependant des pages du vrai-faux journal ont été arrachées par la censure.
Ce livre est hyper réaliste. le style est sobre, dépouillé. Au début le narrateur, le Dr Bomgard , nous raconte sa propre expérience de jeune médecin dans un coin perdu de la Russie alors en guerre ( les médecins titulaires expérimentés sont au front). Les conditions d'exercice sont extrêmement rudimentaires, les responsabilités énormes. Aussi est-il ravi d'être muté l'hiver 17, en pleine Révolution, d'un secteur perdu au chef lieu de district. Il peut enfin dormir et lire Fenimore Cooper ( L'auteur du Dernier des Mohicans qui relate les guerres entre les ( peaux) Rouges et les Blancs ). Mais son bonheur est de courte durée. En février 1918 il reçoit une lettre d'un confrère qui l'appelle à l'aide. Bomgard diffère sa réponse et quand enfin il arrive dans ce coin perdu, son jeune confrère, le Dr Poliakov s'est suicidé. Il a laissé son journal intime à son attention. le journal est brut, sans fioritures, sans compromission, difficile à lire. Il expose l'engrenage de l'addiction, le manque, l'espérance, le mensonge, la déchéance. le Dr Poliakof est enfermé dans les toilettes de la gare de Moscou. Il vient de voler un flacon à la clinique. Il se pique. Les gens impatients tambourinent à la porte. Dehors les combats font rage entre les Rouges et les Blancs.
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