Ce livre sur le cheminement d'une personne trans m'a beaucoup touchée. La première partie du livre qui aborde la période de l'enfance nous fait réaliser que cette enfant née de genre masculin a une personnalité et des désirs qui s'apparentent à ceux d'une fille, et ce, de façon innée sans aucune influence. On est ému par la tristesse vécue par cette enfant, car elle ne vit pas une enfance heureuse avec peu de personnes de son entourage qui réalisent son inconfort. Ce n'est que bien plus tard que la narratrice apprend que cette situation se nomme la dysphorie de genre. Je ne suis pas une lectrice de poésie, mais plusieurs phrases, malgré leur tristesse, me sont parues imagées et jolies poétiquement.
Mon attention a été moins soutenue dans la seconde partie qui s'attarde à la période de l'adolescence et des premières années en tant qu'adulte. C'est une période très sombre durant laquelle l'auteure s'épanche beaucoup. On est sensible à ce que la narratrice vit : agression, rupture amoureuse, mal-être relié au fait de ne pas s'identifier physiquement pleinement au genre féminin, mais le texte m'a semblé plus lourd et me demandait des relectures pour en saisir le sens. de plus, ne sachant exactement combien d'années s'écoulent dans cette période, cela m'a un peu décontenancée.
S'agissant d'un roman d'autofiction, j'ai écouté une interview accordée par l'auteure suite à la parution du livre, et j'ai été heureuse de constater que celle-ci était resplendissante. Car c'est ce que l'on souhaite à la narratrice en terminant le livre. Je recommande définitivement cette lecture pour que tous nous réalisions le parcours semé d'embûches auquel font face les personnes trans. Il n'y a qu'à lire les paragraphes coup de poings des 4 premières pages pour être happé par la lecture de ce livre.
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Quelle misère, voilà que je me suis retrouvé à pleurer à chaudes larmes avec cette fille d'elle-même. Un texte d'une absolue beauté sur la (re)naissance d'une femme trans.
Un livre qui commence alors qu'elle est toute petite et que son entourage, sa famille ne voient en elle qu'un petit garçon. Ce livre témoigne du chemin, des difficultés, des violences, des rejets et des incompréhensions dont sont victimes les personnes trans.
Au risque de me répéter, voilà un livre sublime et parfois d'une grande violence. Il raconte la quête de soi avec beaucoup de tendresse pour cette petite fille qui ne se comprenait pas et de toutes les épreuves à traverser pour devenir une femme, pour devenir elle-même
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Est-ce que j'ai fini en pleurs à 2h du matin tellement j'ai été émue et happée par le parcours de Gabrielle ? Est ce-que j'ai pleuré parce que j'étais heureuse de la voir s'épanouir mais malheureuse de refermer ce roman ? Totalement !!
C'est un immense coup de coeur pour cette autobiographie d'une poésie et d'une humanité folle. Cette petite fille qu'on prend pour un garçon parce qu'elle est née dans le mauvais corps nous met une sacré claque et nous donne une belle leçon de vie.
J'avais envie de tout noter, de retenir toutes les phrases.
C'est tendre et douloureux à la fois, c'est terriblement humain... C'est... En fait je n'ai pas les mots et j'espère juste que ce roman tombera entre les mains du plus grand nombre pour que la Transidentité ne soit plus tabou dans notre société.
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Un honneur bien mérité pour ce Prix des Libraires 2022. Une autofiction à l'écriture poétique et sensible qui touche en plein coeur. Un voyage qui nous remplit de compassion pour tous ces êtres meurtris par la vie. Bravo!
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Ce livre important et nécessaire est le témoin d’une littérature qui laisse enfin la place aux personnes trans pour se raconter elles-mêmes.
Lire la critique sur le site : MadmoizellePresse
Les hormones donne des résultats visibles, elles font pousser mes seins, un peu, rien de vraiment flagrant. Ça fait mal. Ça me fait sourire. Seconde adolescence, bordée cette fois avec les larmes du bon genre. P. 261
Nos larmes se mélangent dans un grand et savoureux soupir de soulagement. Je suis toujours vivante, et ce garçon mort dans mon ventre a fleuri, arrosé par ses propres larmes. Je suis debout, maman, malgré les vents contraires, malgré les disputes, malgré les rages et les furies. Maman, j’en ai assez d’errer dans les autres et pour les autres. J’ai percé la neige, maman, et je peux respirer.
J’ai été une maison abandonnée et maintenant, je sens qu’elle peut être habitable.
Je leur dirai que les choses heureuses qui n’existent pas peuvent être plus douloureuses que les choses tristes qui existent.
Le prestigieux Prix des libraires 2022 dans la catégorie roman a été décerné à Gabrielle Boulianne-Tremblay pour son ouvrage sur la transidentité, baptisé « La fille d’elle-même ». Une récompense importante pour cette écrivaine, comédienne et militante.