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Citations sur Contes de l'absurde (5)

— D'autres sciences, d'autres qualités sont nécessaires pour aller plus loin.
— Quelles sciences, quelles qualités ? m'écriai-je, véritablement abasourdi par son inépuisable ingéniosité.
— La grammaire, mon ami, le calcul des probabilités, l'art poétique, la logique, le sens philosophique et l'IMAGINATION.

[extrait de : Le Poids d'un sonnet]
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Le chef du service promena sur les accessoires du supplice un regard froid, où il n'y avait ni pitié inquiète ni malsaine satisfaction. C'était simplement le coup d’œil irremplaçable du maître qui vérifie la parfaite ordonnance des préparatifs, avant de laisser la place à ses hommes pour l’exécution d'un travail délicat.
Ayant gravi tous les échelons du service avant de parvenir au poste suprême grâce à son énergie, à sa vigoureuse intelligence et à un goût instinctif pour son métier, il avait acquis une technique sûre de la torture, sans jamais y prendre de délectation. Il la considérait comme un auxiliaire indispensable de certains interrogatoires ; plutôt comme un mal nécessaire...
(extrait de "L'hallucination - chapitre I)
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C'est une tête de mort, mon ami ! C'est le dessin classique d'un crâne avec ses orbites immenses que le poète a fixé sur le papier comme effigie symbolique de son œuvre; un crâne qui en résume la double expression par les traits rigides et immuables, la matière inerte figée dans le temps; par le vide béant de ce regard éteint, par cette absence devinée entre les atomes, l'âme, l'âme qui s'est fondue en l'unité suprême, mais qui peut flamber de nouveau, car elle n'est qu'un reflet de la conscience universelle... Ce fut peut-être là sa dernière pensée.
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On connaît le goût de Pierre Boulle pour le côté absurde de l'existence et, comme disait Thomas Eardy , les petites ironies de la vie.
Ce recueil de nouvelles nous confirme, une fois encore, - et avec quel brio ! - l'acuité de sa vision dans un domaine où il est passé maître.
Pas une de ces histoires qui ne réserve une surprise ; pas une qui ne dérange le lecteur et ne lui donne à voir ce que le romancier est seul à avoir aperçu.
Mais comme toujours chez Pierre Boulle, l'humour, cette "politesse du désespoir", ne perd jamais ses droits, et l'auteur nous oblige à sourire au moment même du frisson.
(quatrième de couverture de l'édition parue chez "Julliard" en 1970)
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On connaît surtout Pierre Boulle par ses romans "la planète des singes" et "le pont de la rivière Kwaï" qui ont été à l'origine de superproductions cinématographiques. Mais il avait commencé par cultiver son goût de l'étrange et de l'absurde dans des nouvelles mémorables, qui, sans vraiment devoir rien à personne, font penser à Voltaire, Swift, Kafka et Borges.
Dans celle qu'on va lire, il expose, développe et exploite à peu près toutes les variations et tous les paradoxes du voyage dans le temps et de la guerre temporelle.
Personne n'a jamais fait mieux en si peu de pages....
(introduction de la nouvelle "une nuit interminable" extraite de l''anthologie du livre de poche "les mondes francs" parue en 1988)
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